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Suite des chapitres : 48 ; 52

Si Virginie accepte de te peindre, cela veut dire que vous allez passer un long moment en tête à tête ce qui t'offrira une excellente occasion de la séduire. Ta décision est prise.

— Draw me like one of your French girls.

— Quoi ?

— Euh non rien, je ne sais pas pourquoi j'ai dit ça. Mais j'aimerais beaucoup que tu me peignes, si ça ne te dérange pas, bien sûr.

Le visage de Virginie s'illumine tandis qu'elle t'observe minutieusement de haut en bas d'un œil expert.

— J'adorerais te peindre ! Dès que je t'ai vu, j'ai su que tu ferais un excellent modèle, mais Julie m'a dit d'arrêter de demander aux inconnus de poser pour moi parce que ça ne se fait pas et que les gens vont penser que je suis bizarre.

Excitée, Virginie te donne rendez-vous dans la salle de dessin après les cours puis elle t'abandonne pour s'installer auprès d'un des chevalets et se préparer pour son cours. Avant de te quitter, elle te donne son numéro pour que tu puisses la joindre en cas de besoin.

Tu n'en reviens pas d'avoir réussi à avoir son numéro, ton plan semble bien fonctionner. Le cœur bien plus léger, tu te dépêches de rejoindre ta propre salle de classe avant que les cours ne commencent.

Entre la menace de mort de Cupidon et le stress de devoir sortir avec Virginie ce soir (bon, elle ne sait pas que c'est censé être un rendez-vous amoureux, mais ça compte !), tu as de la peine à te concentrer sur les cours et la journée passe à une lenteur insupportable.

Lorsque la dernière sonnerie de la journée résonne dans l'école, tu te dépêches de ramasser tes affaires et tu te rues dans la salle de dessin tandis que les élèves du cours précédent en sortent en te regardant comme si tu étais un extra-terrestre.

Virginie ne tarde pas à arriver d'une démarche joyeuse et, après t'avoir salué, elle te positionne debout au centre de la pièce. Elle te fait tenir un long tube en carton dans ta main droite et fait passer les lanières de ton sac à dos sur ton avant-bras gauche.

Elle ne cesse de bouger tes membres, corrigeant ta posture un nombre incalculable de fois, jusqu'à être satisfaite de ta position. Tu te retrouves donc debout à tenir le long tube en carton au-dessus de ta tête et ton sac devant toi, la tête inclinée vers le haut de profil.

— Voilà, c'est parfait ! Ne bouge surtout pas.

Elle n'a même pas encore commencé à te peindre et pourtant tu sens déjà tes muscles crier de douleurs à cause de ta position inconfortable. Tu regrettes ton choix, ça aurait été bien plus simple de l'accompagner au magasin.

Virginie se trouve juste en face de toi, mais tu n'arrives qu'à l'apercevoir du coin de l'œil puisque tu dois maintenir une position de profil. Tu devines qu'elle t'observe pendant un long moment, un trop long moment, puis tu entends enfin le bruit du crayon contre la toile. Un coup d'œil à l'horloge te permet de savoir que ça ne fait que dix minutes que tu es dans cette position et pourtant tu as l'impression qu'il s'est déjà écoulé une éternité. Tu décides de profiter de cet instant pour en apprendre plus sur la jeune fille et, surtout, pour t'occuper l'esprit et ne plus penser à tes muscles qui te brûlent horriblement.

— Du coup, qu'est-ce que tu aimes faire à part peindre ?

— Shhhhh ! Je dois me concentrer !

Tu tournes la tête en direction de Virginie qui, les sourcils froncés, affiche un air sérieux. Joyeuse et étourdie comme elle est, tu ne l'aurais pas cru capable d'afficher une telle expression. Lorsqu'elle relève les yeux et qu'elle te fusille du regard, tu ressens la même terreur que lorsque la bibliothécaire a interrompu votre première rencontre.

— Je t'ai dit de ne pas bouger ! Plus tu restes immobile et mieux je pourrais te peindre.

À contrecœur, tu reprends ta position inconfortable avec pour seule distraction le son du crayon frottant sur la toile et les aiguilles de l'horloge qui font paresseusement le tour du cadran. Alors que cela fait déjà une bonne heure que tu es immobile et que ton corps te fait affreusement souffrir, tu as soudain l'impression d'être observée.

Ce n'est pas l'un des regards froids et professionnels que Virginie te lance par-dessus sa toile, tu as l'impression que quelqu'un t'observe avec des intentions malveillantes. Pourtant tu n'as pas entendu la porte de la salle s'ouvrir. Peut-être est-ce Cupidon qui est venu te jouer un sale tour ?

Tu as envie de te rassurer, de constater par toi-même que personne d'autre n'est présent, mais Virginie risque de ne pas apprécier le fait que tu bouges.

Si tu as choisi d'attendre que Virginie te remarque dans la bibliothèque :

Vérifier que vous êtes bien seules => Chapitre 100

Maintenir la position => Chapitre 102


Si tu as choisi d'attirer l'attention de Virginie dans la bibliothèque :

Vérifier que vous êtes bien seules => Chapitre 104

Maintenir la position => Chapitre 106

Cupid's Threat : La Bibliothèque Tome 1 - Histoire interactiveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant