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Suite des chapitres : 117 ; 119 ; 125 ; 127

Tu doutes qu'Haruto apprécie la foule, il te faut donc trouver un lieu où vous pourrez vous retrouver seuls tous les deux. Pourquoi pas un karaoké ? Après tout c'est japonais, ça colle donc au thème des cours qu'il te donne.

Une recherche rapide sur internet te permet de trouver un karaoké bien noté dans la ville et, le lendemain, tu passes un long moment devant le miroir à hésiter sur le choix de ta tenue. Tu ne possèdes que des habits bon marché et Haruto le remarquera forcément. Lorsque tu repenses à la chemise hors de prix qu'il portait hier, tu sens un mélange de jalousie et de honte tourbillonner en toi.

Tu optes finalement pour ton uniforme bien que l'on soit dimanche, au moins tu n'auras pas l'air pauvre dedans et tu auras donc plus de chance de séduire Haruto. Une fois habillé, tu te dépêches de rejoindre le parking du campus où tu as rendez-vous avec lui. Celui-ci est déjà sur place, appuyé contre la carrosserie les bras croisés.

— Alors, où va-t-on ? demande-t-il après t'avoir salué.

— Je te l'ai dit, c'est une surprise !

— Je n'ai toujours pas le droit de le savoir ? Même maintenant ?

— Nope !

Haruto te lance un regard mi-étonné, mi-frustré. Comme tous les étudiants fortunés de ce lycée, il n'a pas l'habitude qu'on lui dise non. C'est une première pour lui. Tu sens une lutte intérieure se déchainer en lui, mais l'étonnement l'emporte sur sa frustration.

— Très bien, marmonne-t-il, je suppose que je n'ai pas le choix. Allons-y.

Tel un gentleman, il t'ouvre la portière afin que tu puisses t'asseoir dans la limousine. À en juger par l'expression choqué du chauffeur qui avait déjà commencé à s'élancer dans votre direction, ce n'est pas quelque chose qu'il a l'habitude de faire. Une fois que tu es assis à l'intérieur, il referme la portière et te rejoint du côté opposé.

Tout en prenant soin de cacher l'écran de ton téléphone à Haruto, tu montres l'adresse du karaoké au chauffeur qui hoche la tête avant de se mettre en route.

— Je n'ai même pas le droit à un indice ? demande Haruto..

— Non, sois patient. Ce n'est pas loin, tu vas vite avoir ta réponse.

Durant tout le trajet, Haruto croise les bras d'un air boudeur et tu comprends qu'il se retient de te demander toutes les cinq minutes où vous allez. Ah la la, ces gosses de riche... pire que des enfants. Lorsque la limousine s'arrête enfin, il tourne rapidement la tête en direction de la fenêtre pour enfin avoir sa réponse.

— Un... karaoké ?

— Oui, je me suis dit que ça pourrait être sympa d'aller chanter tous les deux. Pourquoi, ça ne te plait pas ?

— Non, non. C'est juste que je n'aime pas trop chanter.

— Oh... on peut aller ailleurs si tu veux, proposes-tu.

— Non, ne t'inquiètes pas. Si tu m'as amené ici c'est que tu avais envie de chanter, alors chantons.

Malgré ses paroles, tu peux bien voir son hésitation avant de sortir de la limousine. Mince, ça commence mal. Après vous être enregistrés auprès de l'adolescent boutonneux qui travaille à la réception, vous vous dirigez en silence dans la salle qui vous a été attribuée.

Haruto se laisse tomber sur un des canapés et parcourt distraitement la liste des titres disponibles à la recherche de quelque chose qui lui convienne. Il fait de son mieux pour avoir l'air détendu, mais ses sourcils froncés te laissent deviner qu'il préférerait être n'importe où sauf ici.

— Et si on chantait une chanson en duo ?

Tu ne lui laisses pas le temps de répondre et tu appuies rapidement sur le titre d'une chanson d'amour niaise. Aussitôt, la musique se déverse des haut-parleurs à un volume qui menace de te transpercer les tympans.

Afin de mettre Haruto à l'aise, tu chantes délibérément faux. Cela fonctionne car, peu de temps après, il saisit le micro et t'accompagne. Dès que tu entends sa voix, tu dois retenir une grimace. Bon sang, ce qu'il chante mal ! Il n'a aucune oreille musicale, tu es à peu près certain que, malgré le grand ciel bleu au-dehors, il va pleuvoir tant il est mauvais.

Tes oreilles accueillent avec joie le silence qui suit votre performance minable. Heureusement qu'il n'y pas eu de témoins pour assister à cette horreur. Tandis que tu parcours à nouveau le catalogue des chansons, Haruto repose son micro, songeur.

— Est-ce que je peux te poser une question ? demande-t-il.

— Évidemment.

— Ça fait deux jours de suite que tu portes ton uniforme alors qu'on est en weekend, pourquoi ?

Mince, il l'a remarqué. Enfin, évidemment qu'il l'a remarqué, tu dois être le seul élève de tout le lycée à ne pas sauter sur la moindre occasion de porter tes propres habits. Tu t'en veux d'avoir pensé que tu pourrais le duper aussi facilement.

Tu pourrais lui avouer la vérité, mais alors il saura à quel point tu es pauvre et tes chances de le séduire diminueront drastiquement. Ou alors, tu peux lui dire que tes vêtements sont sales et que tu ne les as pas encore lavé. Après tout, tu doutes que beaucoup d'élèves du lycée fassent leur lessive eux-mêmes, il comprendra.

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Être honnête et lui avouer que tu ne te sens pas à l'aise dans tes habits bon marché => Chapitre 159

Mentir et lui dire que tu n'as pas fait la lessive récemment => Chapitre 161

Cupid's Threat : La Bibliothèque Tome 1 - Histoire interactiveDonde viven las historias. Descúbrelo ahora