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Suite des chapitres : 76 ; 80

Un garçon aussi sérieux qu'Haruto doit probablement déjà avoir prévu son futur jusqu'à sa retraite et même au-delà. Curieuse, tu décides de l'interroger sur son avenir.

— Je suis sûre que tu sais déjà quel métier tu vas faire après l'université.

— En effet.

Haruto se crispe. Il hésite un instant, mais tu sens qu'il commence à s'ouvrir à toi et il ne lui faut pas beaucoup de temps avant de reprendre la parole pour approfondir sa réponse.

— Mais ce que je veux faire n'importe pas.

— Comment ça ?

— Je suis l'héritier de mon père, je devrais prendre sa place après... sa retraite.

— Oh... Vous avez une entreprise familiale ?

— Quelque chose comme ça.

En tout cas, il ne semble pas ravi par cette perspective. Tu ne sais pas si tu l'envie d'avoir un avenir déjà tout tracé ou, au contraire, si tu le plains de ne pas avoir le choix. D'ailleurs, il faudra que tu te décides sur ton propre futur avant l'université, enfin si tu survis au bal du printemps, évidemment.

— Je suppose que tu n'as pas vraiment envie de faire le même métier que ton père ?

— Non, pas vraiment.

Haruto baisse la tête et tourne son verre entre ses mains d'un air abattu. Tu portes ta propre tasse de thé à tes lèvres et dois fournir un immense effort pour ne pas recracher immédiatement le breuvage tant il est amer.

— Tu aimes le thé ? demande Haruto heureux de la diversion.

— Oui, oui, mens-tu en toussant. C'est délicieux.

Vous grignotez des friandises qui manquent cruellement de sucre à ton goût et tu refuses poliment lorsqu'Haruto te demande si tu veux encore du thé. Tout plutôt que de repasser par cette torture. Tu sens qu'il est bien plus détendu en ta présence qu'au début et, pour une fois, il parle d'autre chose que le Japon tandis que vous discutez de tout et de rien.

Après avoir pris le thé, tu attends patiemment à l'extérieur du vestiaire qu'Haruto enlève son kimono. La réceptionniste rôde dans le couloir et ne cesse de te lancer des regards meurtriers durant ses va et vient. Mais qu'est-ce que tu as bien pu lui faire pour qu'elle te déteste à ce point ?

Haruto sort enfin des vestiaires habillé d'une chemise qui doit bien valoir le prix du loyer mensuel de tes parents et, aussitôt, la réceptionniste disparaît pour retourner à son poste. Lorsqu'il te rejoint, tu lui rends le sac contenant le kimono qu'il avait laissé dans le vestiaire des femmes à ton attention.

— Tu peux le garder, je te l'offre.

— Oh, c'est trop. Je ne peux pas accepter.

— J'insiste, je l'ai acheté pour toi. Tu pourras t'entraîner à le porter chez toi comme ça.

Tu le remercies et vous vous dirigez ensemble vers la sortie. Mais tandis que vous arrivez dans le hall d'entrée, un groupe de quinquagénaire en costume italiens hors de prix appelle Haruto et commence à discuter avec lui en japonais.

— Je suis désolé, ce sont des connaissances de mon père. Je vais devoir prendre le thé avec eux avant de rentrer.

— Oh, c'est rien ne t'inquiètes pas je comprends.

Saleté de connaissances de son père qui viennent tout gâcher ! Lorsque tu sors seule du bâtiment, la réceptionniste te lance un regard triomphant.

Pendant le trajet du retour, tu te retrouves entre une mère et son nouveau-né qui n'arrête pas de pleurer et une vieille dame qui ne cesse de t'offrir des biscuits que tu refuses de moins en moins poliment à mesure qu'elle insiste.

Tout en ignorant la boîte de biscuit que la vieille dame secoue sous ton nez, tu te mets à réfléchir. Cette journée n'aurait pas pu mieux se passer, Haruto semble t'apprécier tu as donc peut-être une chance. Mais tu ne peux pas te contenter de suivre le programme des leçons qu'Haruto a préparé pour toi, cela ne suffira pas à vous rapprocher assez rapidement, il faut que tu fasses également quelque chose pour lui.

Si tu as appris quelque chose aujourd'hui, c'est qu'Haruto subit une pression épouvantable et qu'il a besoin de se relaxer. Tu sors donc ton téléphone et écris à Haruto qui te répond presque immédiatement :

« J'ai beaucoup apprécié cette journée et j'aimerais te remercier en t'emmenant quelque part. Est-ce que tu serais d'accord qu'on se voit demain ? »

« Avec plaisir, où veux-tu aller ? »

« C'est une surprise ! »

Tu ranges ton téléphone et tu te mets à réfléchir. Quelle activité permettrait à Haruto de se détendre ?

L'emmener dans un karaoké => Chapitre 140

L'emmener au carnaval => Chapitre 142

Cupid's Threat : La Bibliothèque Tome 1 - Histoire interactiveWhere stories live. Discover now