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Suite des chapitres : 153 ; 154 ; 155 ; 157

— Si, si, assures-tu. Ils sont très mignons.

Tu fais de ton mieux pour avoir l'air sincère et enjoué, mais Virginie semble peu convaincue. Coupable, tu continues à lui assurer que tu aimes ses décorations jusqu'à ce qu'elle accepte de les accrocher au plafond.

Elle t'entraîne avec elle dans les couloirs du gymnase pour prendre les escaliers qui mènent à l'espace étroit au au-dessus du faux plafond. D'autres étudiants sont également là, occupés à installer des projecteurs et la plus grosse boule disco que tu aies vu de ta vie.

— Personne n'utilise la nacelle, fait remarquer Virginie. C'est génial, ça va nous faciliter la tâche.

Virginie saute dans la petite nacelle qui se trouve non loin et te fait signe de la rejoindre. Tu montes également dedans avec précaution et observe les commandes sophistiquées. Cette nacelle a été achetée pour aider à nettoyer les poutres du faux plafond et aller récupérer les ballons qui s'y coincent à intervalle régulier. Tu te demandes pourquoi ton lycée a décidé de claquer autant d'argent dans quelque chose d'aussi inutile. Ils n'ont donc jamais entendu parlé d'une échelle ?

Tu joues avec les commandes un petit moment pour apprendre comment fonctionne la machine. Après t'être trompé et être descendu en direction du sol, tu comprends qu'un des leviers contrôle la nacelle horizontalement et l'autre verticalement.

Vous passez le reste de la journée à accrocher les petits Cupidons aux poutres. À chaque fois que tes yeux se posent sur un des chérubins en papier, tu te rappelles de la menace de mort qui plane sur ta tête. Nauséeux, tu travailles en silence pour éviter de prendre le risque de vider le contenu de ton estomac sur Virginie.

— Quelque chose ne va pas ? fini-t-elle par demander.

— Non, non. Tout va bien, ne t'inquiètes pas.

Elle semble toujours peu convaincue, mais elle n'insiste pas plus. Malheureusement pour toi, une journée est loin d'être suffisant pour terminer le travail titanesque que représente la décoration du bal. Tu es donc recruté de force tous les soirs de la semaine pour aider à monter la scène, poser les tables et les chaises et bien d'autres tâches tout aussi passionnantes.

L'avantage de ce travail forcé est que tu te retrouves souvent à aider Virginie puisque tes talents artistiques sont loin d'être aussi affutés que ceux des étudiants en art et que tu ne peux pas vraiment travailler seul. Cela te permet donc de passer beaucoup de temps en compagnie de la jeune femme.

Le mercredi soir, vous mettez enfin en place la dernière décoration sur l'estrade : un énorme Cupidon de trois mètres de hauteur, un arc bandé dans les mains. Maintenant, c'est certain, tu n'arriveras jamais à te détendre le soir du bal.

Pendant que vous retournez aux dortoirs, Virginie est étonnamment silencieuse. Par une aussi belle nuit, tu te serais attendu à ce qu'elle s'extasie sur les étoiles ou qu'elle s'épanche sur son soulagement d'avoir terminé les décorations du bal à temps.

— Tout va bien ?

En proie à l'hésitation, elle ne répond pas tout de suite. Tu ignores ce qui la perturbe, mais en tout cas ça à l'air sérieux.

— Si je te pose une question, tu me promets de me répondre sincèrement ?

— C'est promis, assures-tu.

— Est-ce que tu me trouves bizarre ?

- 1 point

Répondre honnêtement => Chapitre 194

Mentir et la rassurer => Chapitre 195

Cupid's Threat : La Bibliothèque Tome 1 - Histoire interactiveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant