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Suite des chapitres : 133 ; 137

Virginie semble réellement tenir à son amie, le meilleur moyen de gagner son cœur est donc de te sacrifier pour l'aider. Tu vas donc devoir te taper le ménage avec Julie, Ô joie.

— Je vais rester avec Julie pour l'aider. Ne t'inquiète pas et retourne aux dortoirs.

— Tu es sûr ? demande-t-elle, rassurée. Ça ne te dérange vraiment pas ?

— Sûr et certain.

La jeune femme saute dans tes bras et te serre avec force. Étonné, tu lui rends timidement son étreinte. Vu sa joie, tu ne regrettes pas d'avoir choisi de rester.

Tu te dépêches de remettre tes habits habituels, regrettant déjà le confort de la toge, puis tu retournes dans la salle de dessin pour aider Julie à ranger le matériel. Virginie étant votre seul et unique point commun, vous travaillez dans un silence gêné. Au bout d'un moment, tu décides de profiter de l'occasion pour en apprendre plus sur la blonde.

— Depuis combien de temps tu connais Virginie ?

— Depuis deux ans. On s'est rencontrées le premier jour des cours.

— Et je parie que vous êtes inséparables depuis.

— Oui, et c'est pas un Don Juan bon marché qui va changer ça.

Aouch, message reçu cinq sur cinq. Mais tu ne peux t'empêcher d'être heureux à l'idée qu'elle te considère comme une menace, cela veut dire qu'il y a une chance pour que Virginie s'intéresse à toi. Si ce n'était pas le cas, Julie n'aurait pas ressentie le besoin de marquer son territoire comme elle vient de le faire.

C'est donc le cœur léger que tu finis de ranger la salle, puis tu rentres en compagnie de Julie, toujours dans un silence complet.

Le lendemain, ta seule envie est de lézarder dans ta chambre. Après tout, c'est à ça que servent les dimanches après-midis. Malheureusement, si tu veux survivre au bal du printemps, il va falloir que tu saisisses toutes les occasions qui se présentent pour séduire Virginie.

« Hello ! Est-ce que tu veux qu'on se voit aujourd'hui ? »

Tu reposes le téléphone et de longues minutes s'écoulent avant que tu ne reçoives une réponse.

« Désolée, aujourd'hui ça va être compliqué. On doit fabriquer les décorations pour le bal et en plus David est toujours à l'hôpital. »

Tu pousses un soupir et fais le deuil de ta journée tranquille. Saleté de Cupidon qui te fait bosser un dimanche.

« Besoin d'un coup de main ? »

« Ce serait génial si tu pouvais venir nous aider ! »

Et c'est ainsi que tu te retrouves dans le gymnase à découper des bouts de carton en suivant les patrons que t'a fourni Virginie. Vu tout l'argent que possède l'école, elle pourrait payer une entreprise privée pour s'occuper des décorations au lieu de profiter de ses élèves, non mais ! Pendant que tu te morfonds sur ton sort, Virginie s'approche joyeusement, les mains dans le dos.

— Tada, qu'est-ce que tu en penses ? Toi et moi, on va les accrocher un peu partout au plafond !

D'un geste théâtrale, elle te révèle ce qu'elle cache dans son dos : un chérubin ailé bandant un arc. Tu observes avec des sentiments mitigés le Cupidon en carton que Virginie te présente avec tant de fierté. La décoration est très mignonne et correspond au thème du bal, mais elle te rappelle un peu trop un certain quinquagénaire nudiste.

Virginie a mis tout son cœur dans la fabrication de ces Cupidons, mais tu n'arriveras pas à te détendre si tu dois les avoir en permanence sous les yeux et elle le ressentira forcément. Cela demanderait un peu plus de travail, mais vous pourriez remplacer l'arc par un cœur et mettre une tunique au chérubin pour le transformer en ange.

— Tu n'aimes pas ? demande-t-elle d'un air inquiet.

+ 1 point

Accrocher les Cupidons => Chapitre 177

Lui proposer de fabriquer des anges à la place => Chapitre 179

Cupid's Threat : La Bibliothèque Tome 1 - Histoire interactiveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant