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Suite du chapitre 145

La mort dans l'âme, tu te résous à avouer la vérité à Haruto en espérant que cela ne compromette pas tes chances avec lui. Ta vie en dépend après tout.

— Si je porte mon uniforme en-dehors des jours de cours c'est parce que... Eh bien parce que j'ai honte de mes habits.

— Honte de tes habits ? répète-t-il confus. Mais pourquoi ?

— Parce qu'ils sont tous bon marché et que ça se voit. J'avais peur que si tu le remarques, tu ne veuilles plus... Passer du temps avec moi.

Haruto t'observe avec des grands yeux avant de s'approcher de toi. Après une courte hésitation, il pose ses mains sur tes épaules.

— Je m'en fiche totalement de la qualité de tes vêtements, déclare-t-il. Je passe de bons moments avec toi et le poids de ton portefeuille n'y change rien.

Il t'offre un sourire discret afin de te rassurer, mais tu te sens toujours mal à l'aise à l'idée qu'il connaisse tes déboires financières. Tu ne peux t'empêcher de l'envier, il n'a jamais eu à se serrer la ceinture, lui.

Akira réapparait dans la cuisine et Haruto s'écarte de toi, mal à l'aise. Votre nouveau professeur vous lance un regard sévère avant de vous ordonner de reprendre la préparation des makis. Cet homme ne plaisante par lorsqu'il s'agit de la cuisine.

Après la préparation des makis, c'est l'heure de la dégustation. Ce sont de loin les meilleurs sushis que tu as mangé de ta vie. Akira est définitivement un génie de la cuisine et tu n'en revient pas que tes propres mains aient réussi à créer quelque chose d'aussi délicieux. Haruto aussi rayonne de fierté et a l'air d'avoir passé un bon moment, tu ne regrettes pas d'avoir demandé à Akira de vous enseigner la cuisine.

***

Tu n'as malheureusement pas réussi à voir Haruto le lundi ni le mardi, la faute à vos horaires qui ne coïncidaient pas lors de la pause de midi et à son entraînement de judo qui le tenait occupé ces deux soirs. Ce n'est pas bon, pas bon du tout. Le temps t'es déjà compté de base, tu ne peux pas en plus perdre des jours aussi bêtement. À ce rythme-là, Haruto risque de ne pas accepter de t'accompagner au bal et encore moins de se laisser embrasser devant une bande d'inconnus.

Heureusement pour toi, votre pause de midi tombe en même temps le mercredi et il a accepté de déjeuner avec toi. C'est donc l'estomac barbouillé par le stress que tu te rends à la cafétéria pour manger en sa compagnie.

Alors qu'il ne te reste plus que deux couloirs à traverser pour arriver au réfectoire, tu aperçois au loin les petites brutes du lycée qui sont à la recherche d'une victime à racketter. Ces enfoirés ont fait de toute ta scolarité un véritable enfer et il est hors de question que tu t'approches d'eux.

Aussi silencieusement que possible, tu effectues une retraite stratégique. Mais alors que tu te retournes pour rebrousser chemin, tu te retrouves nez à pectoral avec la plus grosse des brutes de la bande.

— Bah alors, minable, où est-ce qu'on va comme ça ?

Tu recules lentement mais après à peine quelques pas, ton dos heurte un autre poitrail démesurément musclé.

— On peut faire ça de la manière douce ou de la manière forte, c'est toi qui voit. Donne nous ton argent !

La plus grosse des brutes t'attrape par le col tandis qu'une veine menaçante apparait sur son front. Il n'hésitera pas à te frapper, tu le sais bien puisque tu as déjà goûté à son poing par le passé. Autour de toi, les autres étudiants baissent les yeux et continuent leur chemin, heureux d'avoir une diversion qui leur permet de rejoindre en sécurité la cafétéria. Aucune chance que l'un d'entre eux ne vienne à ton secours, mais il y a peut-être des professeurs non loin qui viendront t'aider si tu appelles à l'aide.

La question est : peux-tu mettre de côté ton amour propre ou préfères-tu leur tenir tête ?

+ 1 point

Leur donner ton argent => Chapitre 189

Appeler à l'aide => Chapitre 191

Insulter les brutes => Chapitre 193

Cupid's Threat : La Bibliothèque Tome 1 - Histoire interactiveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant