Le tournant

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Amine monta à l'avant tandis qu'Abdel s'installait à l'arrière.

Amine : Abdel mets toi derrière *t/p* je vais reculer mon siège au max là.
Abdel : Tranquille j'allais m'allonger de toute façon.

Amine recula son siège au maximum puis entreprit de baisser le dossier jusqu'à se retrouver pratiquement en position allongée. Abdel, lui, avait enlevé ses chaussures et s'allongea également sur la banquette arrière. Une fois tout le monde installé, je mis le GPS en route et démarrai. Au bout de quelques minutes de route, Amine, qui était sur son téléphone, le posa entre ses jambes et s'enfonça dans son siège.

Amine : Putain.. marmonna-t-il
Moi : Qu'est ce qu'il y a ?
Amine : J'ai trop mal à l'épaule, ça me lance
Moi : Je crois que j'ai des ibuprofènes dans la boîte à gants si tu veux
Amine : Nan nan c'est bon merci
Moi : Nan mais soit pas bête, prends en ça va te soulager.
Amine : Eh doucement, pourquoi tu me hagar comme ça ?
Moi : Je te hagar pas, dis-je en rigolant. C'est toi tu veux tester ta résistance à la douleur on sait pas pourquoi

Il esquissa un sourire et ouvrit la boîte à gant.

Amine : C'est du 400, j'en prend combien ?
Moi : Un seul, ah merde y'a pas d'eau par contre
Amine : C'est pas grave je vais faire passer ça avec du red bull.

Je le vis saisir la canette que j'avais entamé.

Amine : Je peux ? Je mets pas ma bouche t'inquiète
Moi : C'est bon tu peux la finir

Il acquiesça, mis un comprimé dans sa bouche, porta la cannette à ses lèvres et bu deux bonnes gorgées. Il reposa ensuite la cannette, et se renfonça à nouveau dans son siège.

Amine : Merde, j'ai plus de batterie, dit-il en regardant son téléphone. Abdel passe le chargeur stp.

Il se retourna et vit qu'Abdel dormait déjà.

Amine : Ah.. bon bah il dort déjà.
Moi : Prends le mien dans mon sac, il est à tes pieds je crois.

Il saisit mon sac et le fouilla quelques instants avant d'en sortir le chargeur.

Amine : Merci, me dit-il alors qu'il branchait son téléphone au port USB. Ah jsuis éteint
Moi : J'avoue t'as pris cher, dis-je en rigolant
Amine : Nan sah c'était trop, ils m'ont lancé des mortiers wsh ! T'as vu les trous dans le matelas ?
Moi : Ouais j'ai vu, je sais pas comment je vais récupérer ta caution après ça, dis-je en rigolant.
Amine : Rigoles pas, c'était mon dernier live là, ils ont ruiné ma carrière ! Dit-il d'un air faussement aigri
Moi : On va plus jamais travailler ensemble surtout !
Amine : Et bah j'aurai que ce que je mérite !

J'explosai de rire.

Moi : T'es trop dramatique ! Tu t'entendrai bien avec Mickaël, ajoutai-je.

Je voulais voir sa réaction. Ses sourcils se froncèrent  légèrement.

Amine : Mickaël ? Ah ton collègue là ?
Moi : Ouais mon collègue, bah il était avec moi hier soir tu te rappelles pas ? Et tu l'as vu au match aussi.
Amine : Ouais ouais je vois qui c'est. Mais tu l'aimes bien lui nan ?
Moi : Dans quel sens ?
Amine : Bah je sais pas, le sens que tu veux, répondit-il d'un petit rire nerveux.
Moi : Bah je l'aime bien ouais, on a commencé en même temps chez Adidas.

Je marquai une pause. Amine fixait la route mais était concentré sur ce que je disais. Je continuai :

Moi : C'est toi son style, si c'est ça que tu te demandes, dis-je en esquissant un petit sourire.
Amine : Nan mais je t'ai rien dit

Je regardais la route mais je pouvais l'entendre sourire au son de sa voix. Il s'enfonça un peu plus dans son siège.

Amine : T'avais raison je sens l'ibuprofène qui fait effet là. Ça te dérange si je ferme les yeux ? Jsuis vraiment trop mort.
Moi : Vas-y t'inquiète, j'ai le GPS de toute façon.

QUAND LES ÉTOILES S'ALIGNENT - AmineMaTueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant