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 Étoiles émergea doucement. Il était dans son lit. Rectification, il était dans un lit. Il se redressa en essayant de se souvenir d'où il était et de comment il était arrivé là. Il entendait le chant des oiseaux dehors. Il en conclut donc que le soleil était levé et la soirée finie.

Il regarda autour de lui. Il repéra ses lunettes qui trônaient sur sa table de nuit et les chaussa. Son mouvement lui tira un grognement de douleur. Il porta la main à son cou et sentit deux petits points sous ses doigts. ZeratoR... ZeratoR l'avait mordu et c'était un vampire.

Il décida que non, il n'avait pas la foi de penser à ça tout de suite. Hormis son lit et la table de nuit, il y avait une petite bibliothèque à ses pieds. Le tout était entouré d'un rideau, ce qui lui laissait penser qu'il était dans sa chambre d'internat et qu'il la partageait avec quelqu'un. Il releva les stores de sa fenêtre qui occupait la majorité du mur au-dessus de sa tête de lit.

S'il avait été seul, il aurait sûrement laissé échapper une insulte. Mais dans le doute, il préféra s'abstenir. Le soleil était bien trop agressif et le première année mis un moment à ouvrir les yeux. Il se retint encore une fois de justesse de lancer une insulte. Il devait être au troisième ou quatrième étage vu la hauteur et faisait face à la forêt du sud-est du domaine, ce qui expliquait les rayons dans ses yeux. Les arbres s'étendaient à perte de vue et il avait rarement eu l'occasion d'assister à un tel spectacle au réveil. Il ouvrit la fenêtre et inspira une bouffée d'air frais. L'été s'éternisait et la journée promettait d'être chaude, mais pour l'instant l'air était rafraîchissant.

Il se décida enfin à ouvrir les rideaux qui isolaient son couchage du reste de la salle. À deux mètres de lui, le même rideau se tenait en parfait miroir du sien. Entre eux, il y avait un vide. Étoiles se pencha pour regarder le reste de la pièce. Il y avait un bureau sous le couchage de son cothurne ainsi qu'une large armoire, il supposa que la même chose devait se trouver sous lui. Quelques marches au pied de son couchage lui permettaient de descendre. Il les emprunta en tentant de ne pas faire grincer le parquet tiède sous ses pieds nus.

Du mouvement se fit entendre dans l'autre couchage. Étoiles se rendit alors compte qu'il était en caleçon et que ce n'était pas forcément la première impression qu'il voulait donner à la personne qui avait eu la malchance de tomber sur lui. Il resta un moment immobile, partagé entre l'idée de courir se remettre sous les couvertures pour attendre un meilleur moment de sortir, ou alors courir jusqu'aux toilettes et s'y enfermer. Il y avait deux portes quasiment identiques et le risque pour qu'il se retrouve dans le couloir dans cette tenue était non négligeable. Au moment où il s'apprêtait à remonter les escaliers, son regard se posa sur son armoire dont la porte était ouverte. Ses affaires avaient été installées là !

Sans réfléchir, il changea son itinéraire en se disant qu'il aurait sûrement le temps d'enfiler un t-shirt avant que l'inconnu n'émerge.

Il se rendit compte que les calculs n'étaient pas bons en se prenant les pieds dans la dernière marche qu'il avait essayé de sauter. Il tomba de tout son long et parvint heureusement à amortir sa chute avec les bras, ce qui l'empêcha de venir se fracasser la gueule sur le mur d'en face.

Il entendit le rideau s'ouvrir derrière lui dans un mouvement brusque.

« Oh mon dieu, Étoiles, ça va ? »

Étoiles connaissait cette voix. Angle ? Les chambres étaient donc mixtes. Il était en partie soulagé, ce n'était pas la première impression qu'il faisait sur son partenaire de chambre. En revanche, il se demanda si ce n'était pas plus humiliant de se retrouver deux fois de suite en position de faiblesse face à sa camarade.

« Regarde pas ! Je suis à poil ! »

Cria-t-il dans un moment de panique.

« T'es sûr que t'as pas besoin d'aide ?

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