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 ZeratoR s'interposa entre Étoiles et Rivenzi juste à temps pour amortir le choc. S'il avait eu affaire à un humain, le première année s'en serait sorti indemne. Mais Rivenzi approchait les capacités physiques des vampires par certains aspects, et l'état dans lequel il se trouvait n'aidait pas. ZeratoR entendit un craquement et l'odeur du sang.

Il les ignora en espérant qu'Étoiles n'était pas trop mal en point et qu'il n'était pas arrivé trop tard. Il avait entendu son cri et celui de Ponce alors qu'il jouait tranquillement dans sa chambre. Il avait foncé aussi vite que possible, mais pas assez vite.

Il se jeta sur Rivenzi pour l'éloigner des deux blessés. Ils roulèrent un peu plus loin dans le couloir. ZeratoR parvint à prendre le dessus et à maîtriser son adversaire, pesant de tout son poids sur lui.

« Riv, tu déconnes ! Je sais pas ce que ce truc t'a raconté, mais l'écoute pas ! Tu vaux mieux que ça.

— Le grand ZeratoR en personne qui vient me faire la morale, cracha Rivenzi. J'adore recevoir des leçons de mecs qui considèrent les autres comme des jouets.

— Riv ! »

ZeratoR vit les yeux de son vis à vis s'assombrir et il eut à peine le temps de fermer les yeux que son dos se retrouva plaqué au plafond. Il serra les dents et parvint à amortir sa chute. Son dos accusait le coup.

Rivenzi s'était relevé et le toisait.

« Vous vous êtes tous bien foutus de ma gueule. Vous saviez... vous saviez tous. Je souffrais et vous avez rien fait ! Rien ! »

Rivenzi avait hurlé sa dernière réplique vers Étoiles et Ponce qui gisaient au sol. Ce dernier dans une mare rouge de plus en plus inquiétante. Étoiles avait le visage couvert de sang et ses lunettes brisées pendaient à l'une de ses oreilles. Il tentait de se rapprocher de Ponce.

« Rivenzi, on a tous été des connards avec toi, tenta ZeratoR. On a tous été égoïstes. T'as toujours été le meilleur d'entre nous, te laisse pas avoir comme ça. Te laisse pas tirer vers le bas. »

Rivenzi se tourna vers lui, le regard dur.

« C'est marrant, ça... c'est toujours à moi de souffrir pour que vous puissiez être égoïstes. Et tu sais quoi, oh grand Zera, j'en ai marre. »

Cette fois, ZeratoR vit venir l'attaque. Il esquiva d'un mouvement fluide et envoya Rivenzi au tapis. Un brouhaha se faisait entendre. Le bruit commençait à attirer d'autres gens. ZeratoR renifla, à la recherche d'une odeur en particulier. Il la repéra.

« Nicotine ! Appelez Nicotine ! »

La foule de curieux fit place à Nicotine qui jeta un coup d'œil horrifié à la scène. Ses yeux se fixèrent sur Rivenzi.

Nos Étoiles MystèresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant