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Neïla

Appartement de Neïla
1h45

Debout devant mon armoire, je changeais rapidement de vêtements pour enfiler un legging et un justaucorps, tous deux noirs.

J'ai ensuite mis une paire de bottes, également noires, avant d'attraper mon sac et de vérifier mon matériel :
– mon arme à feu
– de quoi crocheter les serrures
– des gants en latex blancs
Et des sachets pour les bijoux.

Après cela, j'ai pris mes clés et ma cagoule avant de sortir de chez moi.

Centre-ville de Rome
2h00

Arrivée à proximité de la bijouterie que j'avais repérée quelques jours avant, j'ai immédiatement mis ma cagoule.
Je savais qu'il y avait des caméras et que cette bijouterie avait engagé des gardiens de nuit à cause de mes nombreux coups.

Ils sont deux, l'un est petit et rond, et l'autre est grand comme une perche, pourtant aussi fin que celle-ci.

Je rêve ou ils pensent que ces deux nigauds peuvent protéger leur bijouterie ?

Il était plus intelligent que je passe par-derrière, j'ai donc fait le tour de la bijouterie sans me faire remarquer. J'ai pris mes crochets et j'ai commencé à m'attaquer à la serrure.

Quand le « clic » se fit entendre, j'ouvris la porte avant de rentrer et de la refermer à clé derrière moi.

« T'es complètement parano, elle ne va pas venir nous braquer, on gère » dit une voix derrière la porte.

« C'est juste pour être sûr mec, on ne sait jamais. »
Les pas s'éloignèrent enfin et un souffle de soulagement quitta mes lèvres, puis je mis mes gants et inspectais la vitrine. Un gyrophare bleu capta mon attention.

La police était déjà dehors, il y avait des journalistes ? Des journalistes !

Il savait que j'allais venir ici ? Mais comment ? Putain non, je laisse tomber, il faut que je me casse en vitesse. Je pris rapidement mon sac et me dirigeai vers la porte arrière, quand, à mon plus grand étonnement, elle s'ouvrit, deux policiers pointaient leurs armes sur moi.

« Les mains en l'air, immédiatement ! » cria un des policiers en pointant son arme sur moi.

Je mis mes mains en l'air avec un grand sourire.

La rage me rongeait, mais je devais paraître insensible.

Le policier passa derrière moi, attrapa mes bras, et attacha les menottes à mes poignets.

« C'est fini pour toi, l'ère de « "La Voleuse Éclair " est maintenant terminé. » dit-il en mimant des guillemets.

J'affichai mon plus beau sourire avant de dire :
« Ce n'est pas fini, monsieur l'agent, je vous promets que je reviendrai. »

Il me dévisagea avant de me pousser vers la sortie.

Les flashs des caméras m'éblouirent, mais je continuais d'afficher un grand sourire, pour ne pas laisser paraître ma colère et ma frustration.

La Voleuse DéchueWhere stories live. Discover now