47

212 9 3
                                    

Neïla

Villa des stups, Naples

C'est donc la fille de Gabriel ?

Je comprenais pourquoi elle m'avait semblé si familière.

Elle avait les yeux bleus et les cheveux blonds de son père.

Exactement le même sourire.

Elle avait des petites taches de rousseur sur presque tout le visage.

Elles devaient appartenir à sa mère, vu que Gabriel n'en a aucune.

En parlant du loup, il se montra rapidement et prit sa fille dans ses bras.

« Je te cherchais partout, ne me fais plus peur comme ça. » la grondait-il

Son regard se posa sur moi, qui n'arrivait toujours pas assimiler l'information.

« Tu es père ? » demandais-je finalement.

« Oui, je ne te l'avais pas dit ? » répondit-il.

Je fis un simple non de la tête, et il écarquilla les yeux avant de déposer sa fille au sol.

« Je ne te l'avais pas dit ? » redemanda-t-il, m'arrachant un petit rire.

Il commença alors à me montrer plusieurs photos de sa fille, toute petite, jusqu'à maintenant.

Ses yeux brillaient à chaque fois qu'il me montrait une photo, il arrivait à me partager son enthousiasme.

Anna arriva et tira sur le teeshirt de son père, qui l'interrogea du regard.

« Est-ce que c'est ma nouvelle maman ? » demanda-t-elle.

Je fus d'abord surprise, elle n'avait pas de maman ?

J'allais répondre quand une certaine personne décida de le faire à ma place.

« Non, ce n'est pas ta nouvelle maman. » me coupa Ezio, ses yeux noirs se posèrent sur moi, avec un petit rictus scotché aux lèvres.

Je le dévisageais, avant de reporter mon attention sur la petite fille désormais dans les bras de Gabriel.

« Je ne serais pas ta nouvelle mère, mais on sera les meilleures amies du monde ! » m'exclamais-je, pour essayer de lui remonter le moral.

Elle m'offrit son plus beau sourire, puis tendit ses bras vers moi, j'acceptais alors de la prendre dans mes bras, et je m'éloignai des garçons pour rejoindre l'intérieur de la villa.

« Eh ! Ma fille ! » s'exclama Gabriel dans mon dos, Anna lui tira la langue, avant de rigoler.

« Quel âge as-tu ? » lui demandais-je en la reposant au sol, une fois à l'intérieur.

« Six ans ! » s'exclama-t-elle, en m'attrapant la main.

Je lui souriais, avant de la suivre, vu qu'elle me tirait, tout en me parlant des poupées qu'elle allait me montrer.

20h40

Je soufflais de soulagement en me laissant tomber sur le canapé que comportait la chambre d'Anna.

J'avais passé toute la journée avec ce petit rayon de soleil, qui produit une chaleur épuisante.

J'avais essayé de lui échapper après le diner, mais je n'avais eu aucune chance.

J'avais dû jouer à la poupée, me faire maquiller, coiffer et manucurée, et après tout ça, je lui avais lu une histoire, elle s'était enfin endormie.

La Voleuse DéchueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant