La Voleuse Déchue

2

Neila

Prison
14h05

Je suis derrière le gardien qui m'a "défendu", même si je n'avais pas besoin d'aide. J'inspecte la prison du regard, elle est impressionnante, mais je fis tirer de ma rêverie quand mon corps heurta le dos du gardien.

Pourquoi il s'arrête comme ça ?

Il se retourne avant de dire :
« Écoute, tu n'as pas eu beaucoup de chance pour ta cellule, tu seras avec une femme, oui, mais... ici, il y a beaucoup d'hommes. Vous serez les seules femmes. Il faudra faire attention, ils sont dangereux et ils pourraient essayer de vous violer... »

Mon corps se crispa à l'entente de cette information.
Avec des hommes putain.

Je hochai simplement la tête et il ouvrit les portes pour commencer à s'avancer dans ce long couloir avec des cellules remplies d'hommes.

J'entendais les remarques sur mon physique, mais je passai outre, je n'avais pas le temps de m'occuper d'eux, je gardais la tête haute en continuant de suivre mon gardien.

« Putain les gars, on a un nouveau vide couilles, je me vide le premier ! » cria un homme dans une cellule.

« Eh princesse, demain midi, je te prends dans tous les sens. » hurla un autre homme.

Le gardien me fit entrer dans ma cellule avant de s'en aller.
Je vis la femme avec qui j'allais cohabiter pendant six mois.

Une femme rousse aux yeux bruns, peut-être 1,65 m, mais pas plus, avec de jolies courbes et un visage super mignon.

Elle me sourit avant de se positionner devant moi.

« Salut, moi, c'est Aurora et toi ? » me dit-elle avec un grand sourire.

« Moi, c'est Neïla, ou plutôt La Voleuse Éclair. » dis-je en lui rendant son sourire.

« C'est toi ? C'est vraiment toi ? J'adorais entendre tes aventures à la télé. » me révéla-t-elle en pointant une minitélé du doigt « Trop bien que tu sois dans ma cellule ! »

« Le plaisir est partagé en tout cas, tu sors dans combien de temps ? »

« Je suis là depuis 2018, pour trafic de stupéfiants, je sors dans 7 ou 8 mois et toi ? »

« Je sors dans six mois, j'ai eu la peine la plus légère parce que je suis "instable" mentalement. »

Une voix retentit des sirènes qui l'empêchèrent de répondre :
« À tous les prisonniers et prisonnières, le repas du soir est prêt, veuillez, vous positionner dos à votre porte de cellule, avec vos mains dans le dos, si vous êtes plusieurs, veuillez vous placer en file indienne. »

Nous fîmes toutes les deux comme là, vous avez demandé, une cinquantaine de gardes était rentrée, et en groupe de 2, ils vinrent se positionner devant les 25 cellules.

Deux d'entre eux ouvrirent la nôtre, le même gardien que tout à l'heure me passa les menottes avant de me faire marcher à reculons pour me faire sortir de la cellule, et l'autre fit pareil pour Aurora.