40

418 14 16
                                    

Neïla

Villa, Naples
14h00

J'étais montée dans ma chambre pour faire une sieste que je n'avais finalement pas réussi à faire.

Kaleb était venu se changer, car il avait trouvé la salle de sport.

Je m'ennuyais alors dans la chambre, parce que je n'avais pas envie de croiser Ezio, je préférais attendre le retour de Kaleb.

Je pourrais tout simplement le rejoindre à la salle de sport ?

Je bondissais donc hors de mon lit, dévalais les escaliers pour rejoindre le salon et me dirigeais enfin vers la salle de sport.

Je hoquetais de surprise en voyant la scène devant moi, Ezio et Kaleb étaient en train de se battre, à main nue.

Je me ruais vers eux, et les séparèrent rapidement, je fusillais Ezio du regard, tandis que même s'il avait la lèvre inférieure, le sourcil et le nez en sang, il souriait d'un air victorieux.

J'inspectais le visage de Kaleb, et je fus surprise qu'Ezio ne l'ait qu'amoché légèrement, car il aurait été capable de le tuer sans problème.

Kaleb se releva et sortit de la pièce, énervé, me laissant seule avec Ezio.

Et ne voulant pas rester avec lui, je me levais pour pouvoir me diriger à mon tour vers la sortie.

« Tu n'inspectes pas mon visage ? » demanda Ezio dans mon dos.

Non mais pour qui il se prend ?

« Va te faire foutre. » crachais-je en ne lui prêtant aucune attention.

Des pas rapides résonnèrent dans la salle, alors que je venais d'effleurer la poignée, des mains attrapèrent mes hanches, et me retournèrent pour venir me plaquer contre la porte.

Ezio attrapa ensuite ma mâchoire avec sa main froide, et y appliqua une légère pression, me faisant grimacer.

« Je t'ai manqué ? » murmura-t-il à mon oreille.

« Non, Kaleb a rapidement su combler le manque de centimètres. » rétorquais-je ironiquement, en faisant apparaître un sourire mauvais.

Un petit rire quitta les lèvres d'Ezio, il secoua la tête, avant de planter son regard obscur dans le mien.

C'était vraiment dur de l'admettre, mais mon cœur battait encore pour lui, il m'avait prise pour une conne, pourtant je l'aimais toujours.

Mais je ne devais pas me montrer si ridicule.

Je dois d'abord le refaire souffrir.

Je ne détachais pas mon regard du sien, et le prenais même de haut.

« Tu as fini ? » demandais-je, en le repoussant. « Mon copain m'attend. » concluais-je en sortant de la salle.

Je montais ensuite les escaliers quatre à quatre pour retrouver Kaleb assis sur le lit.

« Pourquoi est-ce que tu t'es battu ? Tu es fou ? Il aurait pu te tuer s'il en avait eu l'envie. » m'écriais-je, en ayant pris bien soin de fermer la porte.

« Parce que je voulais lui faire regretter ce qu'il t'avait fait subir. » cracha-t-il, d'une manière à peine audible.

Je me détendais alors et m'installais à côté de lui sur le lit, même s'il l'avait fait pour moi, c'était dangereux.

« Merci Kaleb, mais je me suis inquiétée en te voyant comme ça, ne refais plus jamais quelque chose d'aussi idiot. » dis-je.

Il hocha la tête, avant de grimacer, car il venait de se lécher sa lèvre meurtrie, je riais face à sa mine boudeuse, et il me lança un coussin en pleine figure.

La Voleuse DéchueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant