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Neïla

J'ouvris les yeux difficilement, la fatigue m'empêchait de le faire correctement.

Je me redressai avant de m'étirer, Ezio était encore endormi, son visage était gonflé au niveau des yeux, et le sang avait eu le temps de sécher.

Il fallait nettoyer tout ça.

Je me levai, et me dirigeai vers la salle de bien, je fouillais sous le lavabo, entre les serviettes et le dentifrice, et trouvais finalement une trousse de secours.

Je revins alors vers Ezio, je soulevais lentement sa tête, puis la posa sur mes cuisses.

J'ouvris la trousse de secours, avant d'attraper une sorte de minicouteau.

Il n'y avait que son œil gauche qui était énormément gonflé, ses lèvres étaient légèrement ouvertes, comme son arcade droite.

Avec une fine coupure, je dégonflais son œil gauche, il grimaçait, mais continuait à dormir.

Après cinq longues minutes, l'œil était enfin dégonflé, j'y posais alors un petit pansement.

Je rafistolais ensuite ses lèvres, avant de m'attaquer à son arcade, il fallait la refermer à l'aiguille, et un faux mouvement peut avoir de grave conséquences.

Je mis donc des gants, puis je pris l'aiguille et le fil chirurgical.

Je commençais à planter l'aiguille, il ne bougea pas, je pensais qu'il dormait tellement profondément qu'il ne sentait rien, mais il ouvrit les yeux.

« Ne bouge pas. » ordonnais-je en plantant une deuxième fois l'aiguille.

Il ne bougea pas le moins du monde, et se contentait de me fixer, les yeux grands ouverts.

Quand j'eus enfin fini, il se redressa et s'étira, tandis que moi, je rengageais le matériel.

« Merci Neïla. » dit-il en se levant.

Il sait remercier ? Je pensais qu'il était trop arrogant pour le faire.

Je pris quelques affaires, et me contenait de remettre la trousse de secours à sa place, sans lui répondre.

Une douleur vive apparue, directement après que je me suis relevé, je fermais la salle de bain à clé, sous les protestations d'Ezio, qui voulait absolument prendre sa douche.

Je baissais ma culotte, pour y voir une énorme flaque de sang.

Oh merde, et si j'ai sali les draps ?

Je me mis à fouiller dans les tiroirs, et un compartiment avec écrit "Ladys" était positionné dans l'un d'eux.

Je l'ouvris, et il y avait une multitude de serviettes, de toutes les tailles, je pris les serviettes quatre gouttes, et le posais sur le lavabo, avant de prendre une douche rapide.

L'eau chaude atténuée la douleur, mais je savais que si je sortais de l'eau, elle allait revenir de plein fouet.

Finalement, je sortis de l'eau, à contre-cœur, j'aurais pu passer ma journée dedans, et m'habillais rapidement.

La Voleuse DéchueDove le storie prendono vita. Scoprilo ora