La Voleuse Déchue

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Neïla

J'ouvris lentement les yeux, et me relevais, la pièce où je me trouvais était peu éclairée, la nuit était déjà tombée.

C'était la chambre d'Ezio.

Je sentais que mon bras était engourdi, je remarquai alors qu'il était attaché au lit, lié par une chaîne plus ou moins longue.

Il a employé les grands moyens, de manière très intelligente, mes bras sont brûlés, il sait très bien que je ne forcerai pas sur la chaîne, qui a l'air résistante.

Je soufflais de mécontentement, il ne comptait vraiment pas me laisser faire.

Je me rallongeai, perdu dans mes pensées.

Pourquoi il ne comprend pas que j'ai besoin d'en finir ? Pour pouvoir vivre.

Des larmes commençaient à couler le long de mes joues.

J'ai mal, j'ai tellement mal, je veux juste que ça s'arrête.

Je sursautais quand je vis Ezio me fixer, il était rentré sans que j'y prête attention.

Il s'installa à mon chevet, sa main se posa sur ma joue et il essuya mes larmes.

« Tu me comprends, n'est-ce pas ? » demanda-t-il, d'une voix douce.

« Oui, et moi ? Tu me comprends ? » répondis-je, en plantant mes yeux dans les siens rougis.

« Bien sûr que oui. »

« Alors pourquoi tu ne veux pas me laisser partir ? » renchérissais-je

« Car je ne veux pas te perdre, princesse », murmura-t-il, en posant une main sur ma joue.

Je fermai les yeux au contact de son toucher.

Je devais en profiter.

« Tu peux me détacher maintenant ? » repris-je.

« Pour que tu t'échappes ? » rétorqua-t-il.

Je soufflai en comprenant qu'il ne céderait pas.

Il retira sa main de mon visage avant de se lever.

Il attrapa une clé dans sa poche et me détacha.

Je massai mon poignet et me redressai

« Promets-moi que tu attendras », exigea-t-il.

Un faible sourire apparut sur mes lèvres, je passai ma main dans mes cheveux, tandis que son regard était toujours rivé sur moi.

« Je ne peux pas te le promettre », avouai-je finalement.

Son regard s'assombrissait, passant de la colère à la tristesse.

Une tristesse profonde.

Il tourna les talons et se dirigea vers la sortie.