La pomme ne tombe jamais loin de l'arbre

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Latifa

- Viens ici toi. Me dit mon mari confortablement allongé sur le lit, une mais sous sa tête alors que je sortais de la douche, vêtu d'un peignoir.

- Ne t'approche pas de moi, Malick Sarr, je suis en période d'ovulation.

- Ne t'en fais pas, je me retirerai avant de jouir et puis j'aime bien jouir sur ton ventre, ça m'excite.

- J'ai déjà entendu cette phrase et je ne vais pas me laisser avoir deux fois, thiaga kéne douko nakh niary yone.

Il tente de m'amadouer mais je ne me laisse pas faire, je sors de la chambre en courant quand il rampe sur le lit dans ma direction. Il me poursuit dans le couloir imitant le loup comme si j'étais sa proie. J'étais sur le point d'ouvrir la porte des filles pour m'y réfugier quand j'entends crier Aïcha

- Quoi, vous êtes folles. Arrêtez de dire n'importe quoi et ne vous amusez pas à le dire devant les parents.

Je fais signe à mon mari de ne pas faire de bruit et pose l'oreille sur la porte, mon sixième sens me dit que ce que venaient de dire les jumelles doit être très important à en juger par sa réaction.

- Je te jure que c'est vrai. Nous étions dans sa chambre quand il a reçu l'appel. Il lui a dit mot pour mot « tu ne peux pas être enceinte, on ne s'est pas vu depuis un mois ».

- Ensuite il lui a dit « je ne peux pas être le père de cet enfant ». Ajoute Maty.

- Baissez d'un ton, quelqu'un peut vous entendre.

- Tu aurais dû voir la tête d'Ismaël, on aurait dit qu'il vevait de voir un fantôme. Ses yeux étaient rouges et il faisait les cent pas.

- Il nous a même payé pour ne rien dire à papa et maman. Nous sommes riches.

- Dommage que tu ne veuilles jamais jouer avec nous, tu as raté ta chance de lui soutirer de l'argent.

Je regarde mon mari dont la veine frontale était apparente. Il tourne le talon et se précipite vers la chambre des garçons. Je tente de l'arrêter mais c'était peine perdu.

Il ouvre la porte sans toquer, fonce sur son fils qui semblait perdu dans ses pensées et lui inflige une droite puis une autre

- Chéri. Crié-je mais il ne semble pas m'entendre.

- Papa, qu'est-ce qui te prend ? Questionne sa victime.

- Papa ! Entends-je au seuil de la porte, à part la petite dernière et Halima qui se trouve au bout du monde, tous mes enfants se tenaient devant la porte.

J'ordonne aux filles de retourner dans leur chambre et aux garçons de retourner à n'importe ce qu'ils faisaient et ferme la porte.

Mon mari continuait de tabasser notre aîné qui le laissait faire.

- Tu te crois être un homme juste parce-que tu as des couilles et que tu sais éjaculer. Tu n'es qu'un petit branleur qui réfléchit avec sa queue et non sa tête. Combien de fois t'ai-je demandé de te protéger quand tu es avec une fille, combien ? Il lui donne un autre coup. Qui est-ce?

- ...

- C'est à toi que je parle, dis-moi le putain de nom de cette jeune fille, son numéro de téléphone et son adresse.

- ...

- Babe, arrête. Tu vas le tuer si tu continues de le frapper.

- Qu'il se défende puisqu'il a des couilles maintenant. Vas-y frappe-moi puisque que tu es un grand garçon, allez viens.

Inborn Pair: Liés Par Le Fil Rouge Du DestinOù les histoires vivent. Découvrez maintenant