08- Middle Of The Night

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ADRIANA

Après m'être enfermée toute la fin d'après-midi dans la chambre, pour essayer de me calmer et chercher cette foutue photo que je cherchais. Victor était venu me dire de préparer mes valises, au nom de son chef, pour que je puisse emménager dans la maison de Kay quelques temps.

Même pas capable de se déplacer, me suis-je dit.

C'est pour cela que je me retrouve vers vingt-deux heures sur la route, à ses côtés, pour se rendre à sa demeure. Ma tête est dirigée vers la fenêtre et j'essaye tant bien que mal, malgré le manque de luminosité, de chercher des indices qui m'aideront à savoir où je suis.

« Il n'y a pas de panneaux qui indiquent où nous allons. »

J'ai bien envie de lui répondre qu'il aille se faire voir, mais je n'ai pas la force de lui répondre. Ses paroles qu'il a prononcées restent dans ma mémoire et pour éviter qu'il meurt dans les prochaines minutes, je me tais. Habituellement, je ne suis pas une fille qui est sensible, mais ma famille, c'est bien différent. Je n'arrive pas à faire le deuil, même si je le voudrais.

C'est pour ça que je ne lui réponds pas, mais lui lance un mauvais regard.

« Regarde autrement Adriana.
— Et tu vas faire quoi si je ne le fais pas ? »

Je tourne mon visage vers lui, et ses yeux sont déjà dirigés dans ma direction. Il me dévisage fortement, prêt à me frapper à tout moment. Je le provoque en me répétant, ce qu'il n'aime pas, puisqu'il freine d'un coup sec. Mon corps est propulsé en avant et heureusement que la ceinture me protège.

« MAIS T'ES UN MALADE !!
— Tu me provoques Adriana et merde, il serre la mâchoire, on ne me provoque pas c'est clair ? »

Il croit que je vais l'écouter, parce que c'est un chef d'un groupe de fous furieux ? Bien sûr.
Je détache ma ceinture sur le coup de la colère, puis sort de la voiture en oubliant pas de claquer la portière. Je m'éloigne de la voiture, mais seulement, pour mon grand malheur, je l'entends sortir lui aussi de la voiture.

« J'aurai dû t'endormir, tu me casses les couilles.
— Pourquoi tu ne l'as pas fait alors ? »

Ferme la Ad', vraiment. Pourtant je ne le fais pas. Surtout avec lui. Il se croit trop pour "monsieur le grand chef", alors que pour moi, il n'est personne. Probablement, juste un enfant auquel je m'entendais petite, et encore. Je n'en ai aucun souvenir.

Je me retourne et le vois arriver trop vite à mon goût devant moi. Sa grande taille fait que je dois relever légèrement la tête, pour bien le voir. Ses yeux noirs me scrutent et cet acharnement que nous avons pour l'autre, volent dans l'air. Soudainement, sans qu'il puisse me toucher, je sens cette cruauté qu'il l'habite dans son âme.

Comme toi.

Une tension se forme entre nous et Kay le ressent aussi.

Sa main se lève légèrement pour s'accrocher à mon cou. Là où ses traces sont toujours présentes. La prise se serre de plus en plus, mais cette fois-ci, elle est mélangée à de la férocité mais aussi à de la légère douceur. Pourtant, son regard me montre autre chose que de la gentillesse. Il doit bien m'en vouloir d'avoir insulter son amie, mais cela ne me fait aucun effet.

« Pour que peut-être, tu apprennes que tu ne peux pas parler comme cela à n'importe qui, sa prise continue à se faire plus forte, mais je regrette d'avoir penser ça.
— Ce que tu ne comprends toujours pas, je me mets sur la pointe des pieds pour approcher son oreille, je m'en fou de se que tu attends de moi. »

Je recule puis le fixe tout en souriant, pour l'agacer et ça marche, car sa main quitte mon cou pour attraper mes cheveux. Il tire au point de me brûler mon cuire chevelu. Je serre les dents pour ne pas le frapper. Pourquoi je me retiens au juste ?

DARK IN DEATHOù les histoires vivent. Découvrez maintenant