14- L'aller simple

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ADRIANA

Au moment où je pose un pied dans le grand salon, le silence se fait entendre. Tous les regards sont posés sur Kay et moi et je me tortille de malaise devant tout ce monde. Le blond à mes côtés reste de marbre. Il reste tél qu'il est.

Sauf que personne ne me connaît, moi.

« Souris, chuchote Kay »

Les applaudissements commencent et je m'efforce à sourire. Le bruit augmente et je me sens.. forte ? Une poussée d'adrénaline me monte à la tête.
Toutes ses personnes se sont mises dans leurs meilleurs costumes et dans de magnifiques robes. Ils sont puissants et je sais que je viens de rentrer dans un monde que je ne contrôle pas.

« Tu as vu comment c'est satisfaisant ?
— De quoi ?
— Toutes ses acclamations et ses regards d'admiration pour toi. »

Je lève les yeux en l'air et ne fais plus attention à ses phrases idiotes. Je n'ai jamais vu quelqu'un aussi prétentieux que lui.

Nous descendons les derniers marchés ensemble pour rejoindre son père. Ayant passé que vingt-quatre heures dans ce château, ce salon est un endroit encore inconnu pour moi. Près d'une cinquantaine de personnes sont réunis aujourd'hui pour mon intégration dans la mafia. C'est dingue. Des lustres sont disposés sur le plafond et plusieurs apéritifs sont posés au fond de la salle, sur des longues tables blanches. Les rideaux sont tirés pour qu'on ne puisse pas observer de l'extérieur et que la nuit étoilée reste couverte. Tout est grand et soyeux.

La perfection des Daemon Lux.

Marcus nous sourit à tous les deux, puis ouvre les bras tél une exagération pour me serrer dans ses bras. Je réponds à son étreinte sans trop réagir à tout ça et rapidement des couples de personnes s'approchent de nous. La main de Kay se faufile sur mes reins et un petit coup électrique monte sur toute la colonne vertébrale.
Je ne réagis pas, mais au fin fond, des frissons me contredisent.

« Kay mon petit. »

Un homme d'une soixante d'années arrive vers nous et lui sert la main, puis décale son regard sur moi pour me saluer. Je ne saurai l'expliquer mais quand je sens ses yeux descendre sur ma jambe dénudée, je sais que ce n'est pas juste jeter un coup d'œil mais que c'est plutôt pervers. Le blond, lui, sort son plus beau faux sourire et lui demande :

« Carl. Comment vas-tu ?
— Très bien. Je vois que tu es maintenant de bonne compagnie. Dit-il en souriant. »

Les yeux du blond se dirigent vers moi quelques secondes puis reviennent vers ce fameux Carl. Son costume et sa posture prouvent qu'il est très important et très riche dans cet univers, et ses cheveux blancs montrent aussi qu'il doit être bien âgé. Il acquiesce et discute affaires avec lui.

La jeune fille a ses côtés évite mon contact. Je n'écoute pas la conversation et me préoccupe de ses yeux qui détaillent chaques parcelles de la pièce. Comme si elle voulait se rassurer. Je l'observe et je ne pourrai contredire sur ses cheveux rouges qui sont remontés d'une longue queue de cheval.

Pourquoi je sens que quelque chose m'échappe ? Elle est évidemment trop jeune pour lui, elle doit avoir presque mon âge, la vingtaine, je pense. Alors qu'est-ce qu'elle fiche avec lui ? Elle me fuit et je fronce légèrement les sourcils.

« Beauté ? »

Je quitte son visage et me concentre sur ce qui ce passe en face de moi. Je sais très bien que Kay contient son énervement, car je sens sa poigne se serrer légèrement sur ma peau. Je passe à mon tour mon bras autour de lui pour l'énerver encore plus et son corps se raidit. Je souris et met mon autre main sur son torse avant de le regarder.

DARK IN DEATHOù les histoires vivent. Découvrez maintenant