6 | Trust Issues

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« un manipulateur n'hésitera pas à usurper de votre amour que vous lui portez, afin de vous contrôler »

Azalia

La sonnerie incessante du réveil émanant de mon téléphone me réveille brusquement, me mettant auparavant de mauvaise humeur, me faisant grimacer de mécontentement. Les yeux papillonnent à plusieurs reprises pour s'habituer à la lumière pénétrante dans mon mon bureau.

Toujours assommée, j'observe la paperasse éparpillée sur la superficie de mon bureau en verre et comprends que j'ai travaillé jusqu'à l'épuisement que ça soit physique ou mental.

Une lourdeur recouvre mes épaules, lorsque mes mains viennent en contact avec une couverture, mes sourcils se froncent au moment où je commence à réfléchir me plongeant dans les souvenirs de la soirée sans jamais parvenir au moment où j'ai cherché cette foutue couverture.

Peut-être que c'est Isra ?

C'est forcément elle, il n'y a que nous deux dans l'appartement.

Je dégage toutes les interrogations qui me prennent d'assaut depuis mon réveil et récupère mon téléphone qui n'a pas cessé de vibrer et me diriger vers la cuisine pour récupérer ma dose de caféine.

Je retrouve Isra avec sa tasse de café et en compagnie de ses manuels en train d'effectuer les dernières révisions avant le concours.

On a pas besoin de se dire bonjour, les deux on est pas matinières, encore moins bavarde le matin. Non mais sérieusement, je ne comprends pas comment font les gens à vouloir entamer une conversation alors que t'es toujours moitié endormi. Pourquoi me forcer à parler alors que la seule chose dont j'ai envie c'est de prendre mon café et regarder le vide dans le silence.

Le "bip" de la machine à café me fait comprendre que ma boisson chaude est prête et que c'est le moment de la boire. Avec ma tasse préférée, je m'installe à côté de Isra, cette dernière échappe un petit sourire en voyant ma tasse.

— On dirait une daronne — pouffe-t-elle

— Laisse ma tasse tranquille et retourne à réviser

Elle fait tourner la tasse pour mieux la regarder, à croire que c'est la première fois qu'elle la voit, pour ensuite poursuivre à son foutage de gueule habituel:

— "Pour la meilleure grande sœur, je t'aime beaucoup" — elle cite l'écrit à voix haute — ça se voit que t'as forcé ton petit frère, le pauvre.

J'approche ma tasse vers moi afin de la récupérer et siroter son contenu.

— Oui je l'ai menacé de ne plus lui acheter de voitures, un souci?

Elle se redresse me regardant malicieusement et dire faussement dramatiquement :

— Je suis impatiente du jour où il va découvrir que t'avais supplié ta mère d'avorter lorsqu'elle t'a annoncé sa grossesse.

Je lève mes yeux vers le ciel alors que le souvenir de ce fameux jour refait surface.

C'est vrai que je l'avais supplié en pleurant, et c'est horrible à avouer mais également égoïste de ma part. À l'époque ma mère n'était pas certaine de vouloir garder mon petit frère, Zayn, par peur de ne pas savoir le gérer ou encore pour sa santé mentale.

Initialement elle croyait que je faisais une crise de jalousie, mais la vérité c'est que j'avais peur que ça soit une fille, pas parce que je ne serais plus la seule fille, non, c'est pour éviter qu'elle ait à subir tout ce que j'ai vécu.

My Sweetest ObsessionWhere stories live. Discover now