My Sweetest Obsession

27| Imperfect for you

Azalia

Rapidement, Madden me tire, me faisant prendre place devant lui, et m'enfile son casque alors que le mien vient de tomber.

— Accroche-toi — m'indique-t-il avec autorité tout en démarrant le bolide, alors que je m'exécute.

À toute vitesse, il nous conduit hors de cette ruelle où, au bout, on retrouve des hommes lourdement armés en train de tirer sur nous, une pluie de balles se redouble.

D'une main, Madden fait pression sur ma tête, me forçant à me baisser et à m'envelopper de son corps pour me protéger. Malgré ma position inconfortable, je parviens à constater que les hommes qui nous attaquent sont nombreux.

On est foutu

La peur déclenche une montée d'adrénaline dans mon corps. Tout mon organisme est en alerte et contracté. La vitesse à laquelle nous roulons, combinée à la crainte d'être touché par une balle, me plonge dans un état de nervosité extrême.

Je suis impressionnée par la façon dont Madden parvient à conduire avec assurance malgré le fait qu'il ne soit pas à sa place habituelle de conducteur. Il utilise son propre corps comme bouclier pour me protéger, sans sembler se soucier de lui-même ni des risques encourus.

Soudain, le bruit des projectiles cesse, laissant place seulement au sifflotement du vent et au grondement du moteur, dont les vibrations ne font qu'accentuer mes tremblements. Je remarque alors que nous sommes sur la route principale d'Atlantic Ave.

Madden nous fait slalomer entre chaque véhicule, criant assez fort pour que je puisse l'entendre.

— 씨발 (= Putain ), ils nous suivent — vérifie-t-il en continuant de regarder derrière nous en tournant la tête par-dessus son épaule — Azalia, mon arme. Prends-la !

D'une main maladroite, je tâtonne sur son corps à la recherche de cette foutue arme, tout en essayant de garder l'équilibre en m'accrochant à la moto.

Et voilà que les tirs reprennent. Certains projectiles heurtent la carrosserie de la moto, créant un bruit sec et net qui me fait arracher un gémissement de frayeur sans pour autant m'empêcher de récupérer le glock qui était coincé au niveau de sa taille. Immédiatement, j'approche l'arme vers sa main qu'il récupère rapidement.

Sans perdre de temps, son bras s'allonge vers l'arrière, faisant perdre l'équilibre à la moto pendant une milliseconde, me donnant l'impression que nous allions chuter.

Les tirs de sa part commencent à s'enchaîner, tout en conduisant. La pluie tombe à torrents, rendant la route dangereuse et glissante. Quant à moi, je m'accroche encore plus au véhicule. Conduire de cette manière lui est terriblement inconfortable. De plus, maintenant qu'il doit aussi tirer sur les véhicules qui nous poursuivent, cela rend l'ensemble encore plus dangereux.

Et il s'en rend compte.

Il arrête de tirer, se concentrant sur la conduite tout en se voyant obligé d'augmenter la cadence de la moto afin de nous éloigner le plus possible de nos agresseurs qui nous poursuivent en voiture. Une fois gagnée la distance, il prend une à une mes mains et les pose sur le guidon.

Comprenant ce qu'il veut que je fasse, perplexe, je le regarde et manifeste :

— N-non, je ne sais pas conduire !

— Tu n'auras qu'à nous conduire, je m'occupe des pédales — rétorque-t-il en relâchant mes mains. Mes phalanges blanchissent autour du caoutchouc alors qu'il se concentre à vérifier les munitions — Je vais me libérer de ces fils de pute.