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Hyunjin entra dans la chambre avec hésitation, constatant que les toilettes étaient déjà occupées et que la buée s'échappait de la porte. Une bonne douche chaude serait la bienvenue, mais après les pensées obscènes insufflées par l'homme de l'accueil, une douche froide semblait être la meilleure option. Il retira son manteau, et le blond sortit de la salle de bain vêtu d'un peignoir, une petite serviette autour du coup. Hyunjin eut presque du mal à avaler sa salive face à cette image. Celui-ci passa devant sans prêter attention et monta sur le lit.
– Attends ! Tu vas dormir comme ça ?
– Je te rappelle qu'on n'a pas ramené de vêtements de rechange. J'ai préféré laver mes sous-vêtements pour qu'ils soient au moins propres pour demain, répondit le blond avec une insouciance totale.
– Tu veux dire qu'en plus tu es... nu ?Enfin, non pas que je te juge, mais c'est juste que c'est assez bizarre, ajouta-t-il, ses oreilles rougissant d'une couleur carmins.
Felix n'était pas aussi pudique devant la nudité. Pour lui, certains corps étaient simplement des corps, avec des membres et des organes. Si un jour il avait posé devant Changbin, c'était parce que pour lui, ce n'était pas une chose qu'il trouvait sensuelle ou autre. C'était simplement la curiosité de son petit ami à cette époque qui l'avait contaminé. Bien sûr, il ne se voyait pas être dévêtu devant n'importe qui, et surtout pas devant la personne en face de lui. Et contre toute attente, il commença même à ressentir le malaise de la situation.
– Je vais prendre ma douche, s'enfuit presque l'autre dans la salle de bain.
La minute qui suivit, le blond vit la chevelure brune et longue de son collègue passer la porte de la salle de bain tout comme lui. Les gouttes d'eau qui ruisselaient sur ses cheveux mouillés lui donnaient un air séduisant. La lumière de la salle de bain accentuait chaque contour de son corps, soulignant la silhouette svelte et sculptée qui s'offre devant lui. Les gouttes d'eau dévalaient son cou, un chemin mystérieux sur son torse jusqu'à disparaître sous son peignoir. La vision était presque hypnotique, et les pensées du blond furent interrompues par le bruit du manteau que le brun ramassait pour le déplacer. C'est à ce moment qu'une petite boîte tomba de sa poche. À la vue du paquet de préservatifs, le regard du blond rencontra celui de l'autre. Un silence gênant s'installa.
— C'est le mec du bas qui l'a mis dans ma poche, se pressa le brun de se justifier.
– Je... Bonne nuit ! se tourna Felix pour dormir.
– Merde ! murmura-t-il entre ses dents, laissant échapper sa frustration dans un soupir étouffé.
Il rejoignit le lit tout aussi embarrassé, avant de tourner lui aussi le dos . Allongé dans le lit, Le confort de la literie et la douceur de l'oreiller ne semblaient être confortable avec la tempête qui faisait rage en lui. Les minutes passaient, et Le Brun tentait de trouver le sommeil, mais les pensées vaguaient dans son esprit. Les paroles de Felix, celles qu'il n'avait pas dites, pesaient lourdement sur sa conscience. Les choix qui avaient laissé des cicatrices profondes. Les reproches formulés dans la voiture étaient comme des échos d'une vérité qu'il ne pouvait plus ignorer. L'adolescent insouciant qu'il avait été, persuadé de prendre la meilleure décision, se rendait compte de l'ampleur de ses erreurs. Les lettres, les messages de Felix, longtemps laissées sans réponse, semblaient maintenant lui murmurer les regrets et les excuses qu'il aurait dû exprimer depuis longtemps. C'était sans excuse! Il n'avait pas d'excuses. La lampe de chevet centrait la pièce d'un faible éclat, l'emporterait sur le poids de ses remords.
