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– Hyunjin, tu es sûr que tu ne veux pas manger ? Demande Felix, inquiet.
– J'ai pas trop faim, répond-il d'une petite voix.
Felix ramena le plateau dans la cuisine, contrarié par ce dernier. Depuis cette soirée chaotique, Hyunjin était replongé dans une phase préoccupante. Il passait souvent ses journées à dormir, distant et distrait dans ses pensées. Se nourrir était devenu presque une tâche forcée, car sinon, il oubliait simplement de le faire. La situation était stressante, surtout pendant les heures où Felix était au travail. Il s'inquiétait constamment de le savoir seul à la maison. En plus de jongler avec l'exposition et ses exigences, Felix devait garder un œil vigilant sur son amant. Cette priorité fût clairement celui qui prônait. Et cela commençait à avoir un impact sur son travail. Hier encore, son supérieur lui avait fait remarquer qu'il semblait distrait ces derniers jours. Même Changbin exprimait son inquiétude quant à savoir si ce dernier pourrait tenir le rythme actuel. Pour quelqu'un qui avait toujours mené une vie sans accroc, ces temps difficiles représentaient un véritable défi.
Pourtant, il s'efforçait de dissimuler ses propres tourments à Hyunjin, de peur qu'il ne se sente coupable. Mais c'était si évident même pour l'autre. Yeji devait arriver cette semaine avec son copain. Selon elle, dans ce genre de phase, Hyunjin était très instable, et la seule chose à faire était de ne pas le brusquer et d'être présent, tout en veillant à ce qu'il prenne ses traitements. Depuis une semaine, le brun n'avait presque rien dit, à peine s'il quittait le lit. Cette fête avait été un coup dur, le ramenant à ses maux, sous la déception d'être à nouveau ainsi, sans pouvoir lutter contre.
Felix revint dans la chambre, sa silhouette nonchalante. Il monta sur le lit, s'asseyant à côté du brun, son regard dolent d'une préoccupation. Les jours passaient et il était difficile de voir son partenaire dans cet état. Il aurait tout donné pour le voir retrouver un semblant de joie de vivre.
– Je t'ai pris un rendez-vous avec un psychiatre, commença-t-il d'une voix hésitante. Je me dis que même si tu prends tes médicaments, tu devrais peut-être le voir. Mais si tu es contre, je peux annuler le rendez-vous.
L'idée de devoir encore recommencer et de remonter son histoire à un nouveau médecin exaspérait le brun. Il s'était promis qu'après le docteur Park, ce serait la dernière fois, mais voilà que tout recommençait. Ce dernier ne voulait pas dire non, mais il n'avait pas l'énergie nécessaire cela. La préoccupation de son compagnon était encore plus difficile à supporter pour lui ; il ne voulait pas être un fardeau.
– Felix, il se redresse, je ne veux vraiment pas être un fardeau inutile pour toi. Ce genre de moments peut se reproduire, parfois plus intenses ou plus longs, et je ne souhaite pas voir à chaque fois cette anxiété dans ton regard. Je ne veux pas que tu te sentes contraint par ces circonstances à rester à mes côtés.
