Coeur de brat

Chap. 11

-Tu peux partir dans ce cas.

La fierté d'Opaline lui hurle de prendre son sac et de s'en aller sans se retourner.
Mais elle est si sidérée qu'elle reste juste sur place, sans bouger.
Swann reprend:

-Tu n'es pas déjà dehors? Tu souhaites rester? Pourquoi portes-tu encore tes vêtements alors?

La jeune femme se reprend.
Veut-elle partir, ou rester?
Rester vêtue, ou se mettre nue?

Feignant un air sûr d'elle, elle laisse simplement son manteau glisser de ses épaules et le long de ses bras et venir s'écraser au sol sans bruit.
Son large et long t-shirt noir de nuit tombe maladroitement sur une de ses épaules, et sur ses cuisses. Ses bottines paraissent bien inadaptées à ses pieds vu le reste de sa tenue.
Elle ne porte pas de sous-vêtements, mais sait que d'où il est, il ne peut pas le voir, mais devine sans doute qu'elle ne porte pas de soutien-gorge.

Comme elle ne fait plus rien après ça, il hausse un sourcil:

-Tu as l'impression d'être nue là?

Elle baisse un instant les yeux sur son corps et avale sa salive. Elle retire ses bottines et chaussettes.
Il attend toujours.
Et soudain, un éclair de génie la saisit. Un petit rictus vient se plaquer au coin de ses lèvres.

-Pourquoi souris-tu?

Elle hausse les épaules, et se met à avancer vers le couloir qu'il lui a fait visiter plus tôt.
Swann se lève de son fauteuil et la suit.

-On peut savoir où tu vas?

Elle va dans la première salle de bain, se retourne face à lui dans l'embrasure de la porte et dit avec l'audace la plus folle avant de lui claquer la porte au nez:

-Vous m'avez demandé de me mettre nue. Vous n'avez jamais précisé où.

Elle ferme à clef avant qu'il n'est le temps de l'en empêcher, mais en fait il n'essaye même pas d'où tôt la porte et elle l'entend pousser un petit rire dans le couloir.
Il voulait une brat après tout non? Voilà, il est servi.

Elle passe son t-shirt au-dessus de sa tête et se regarde une seconde dans le miroir. Elle passe sa main dans ses cheveux pour rapidement se recoiffer.

-Alors, tu es nue?
-Absolument.
-Sors.

Opaline remet son t-shirt en une seconde et ouvre la porte.
Au vue de son regard, il se doutait parfaitement qu'elle se serait rhabillée, et il a l'air particulièrement amusé. Pourtant, lorsqu'il avance vers elle, elle ne peut s'empêcher de reculer, légèrement stressée et apeurée.
Elle se retrouve les fesses contre le lavabo et il avance jusqu'à ce que leurs corps se touchent au niveau de leurs bassins.
Elle se défend immédiatement:

-J'ai obéi, je n'ai...

Il la coupe:

-Je sais. C'est bien. Je serai plus précis la prochaine fois.

Elle est choquée de s'en sortir visiblement si facilement.
Elle sent contre ses hanches, le poids de ce presque inconnu contre elle, et sa chaleur.
Si proches, elle peut sentir son odeur. Pas de parfum, juste sa peau, et une légère odeur de lessive sur ses vêtements.
Elle ne peut s'empêcher de laisser tomber ses yeux sur sa bouche, son menton, sa gorge, et les mèches blondes folles qui tombent derrière ses oreilles. Sa pomme d'Adam est à la hauteur de ses yeux.
Elle s'apprête à arriver à la naissance de sa chemise, lorsqu'elle sent deux mains se poser sur sa taille. Elle relève aussitôt ses iris noirs sur son visage.

Opaline se demande un instant s'il va l'embrasser, mais au lieu de ça, il lui fait faire un demi-tour sur elle-même, collant maintenant son entre-jambe contre ses fesses. Elle se retrouve face à son reflet et se tient au lavabo.
Elle le regarde dans le miroir, mais il fait du même et elle ne parvient pas à soutenir longtemps son regard vert.

Alors, il vient prendre le bas du t-shirt de la jeune femme et le relève, doucement.
Ensemble, ils regardent le tissu révéler peu à peu son bas ventre, son nombril, ses côtes puis ses seins. Son sexe lui, est caché dans le reflet par le rebord du lavabo.
Il fait passer le t-shirt au-dessus de sa tête pour totalement lui retirer et Opaline se laisse faire, le cœur palpitant d'appréhension et le corps palpitant d'excitation.