Chap. 13

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Swann porte Opaline jusqu'à l'une des chambres, la plus classique, et la laisse tomber lourdement sur le lit, faisant couiner les ressorts.
Toujours aussi nu qu'un ver, elle veut ramper pour lui échapper, mais il l'attrape par une cheville et la tire vers lui.

-On ne s'évade pas ici.

Il s'assied sur le rebord du lit et la tire pour la forcer à venir sur ses genoux, en position parfaite pour recevoir une fessée, ce qu'Opaline devine immédiatement.
Au fond, cela l'excite d'être punie ainsi, et d'imaginer sa main contre ses fesses. Mais sa fierté aussi est présente, et il est hors de question qu'elle se laisse gentiment faire. S'il veut la punir, il va devoir y mettre du siens.

La jeune femme se débat donc, mais lorsqu'il la saisit par les cheveux, elle n'a d'autre choix que de céder et se positionner sur ses genoux comme il le souhaite. Il lâche sa crinière et sans prévenir lui donne une claque magistrale sur la fesse droite.
C'est si brusque, sans échauffement et fort, qu'Opaline en a le souffle coupé.
Habituellement, les fessées qu'elle recevait étaient relativement douces, et surtout montaient crescendo. Là, il n'a pris aucune précaution à frapper atrocement fort des le premier coup.

Elle n'a pas le temps de reprendre ses esprits, qu'une seconde claque retentit, encore plus fort, sur sa fesse gauche cette fois.
Là, Opaline crie. Et se met à se débattre de toutes ses forces, non plus pour brater, mais bien pour vraiment s'échapper de ce calvaire. Mais rien n'y fait, il ne lâche pas.
Il donne une troisième fessée, et cette fois Opaline le supplie:

-Je suis désolée, je suis désolée, mais arrêtez.

Tout en disant ça, elle balance ses jambes dans l'air et essaye de se redresser, sans réussite.
Alors, il lui donne une quatrième fessée, et au même instant, la lâche.
Opaline roule sur le sol, les larmes aux yeux et les fesses rouges.
Swann se relève et elle lui lance le regard le plus mauvais qu'elle puisse. Il se contente de dressé un sourcil, à mi-chemin entre blasé et détaché.

-Ose prétendre que tu ne l'as pas mérité Opa...
-Ne m'appelez pas comme ça.
-Ne me donne pas d'ordre. A moins que tu souhaites recommencer.

Elle n'ajoute rien, sur le sol, frottant ses fesses de la main, mais toujours pleine d'une colère vive.
Il lui tend alors sa main.

-Viens, finissons le repas avant qu'il ne refroidisse.

Elle reste silencieuse et ne bouge pas.

-Bien. Reste bouder ici.

Et sur ces mots, il quitte la pièce pour retourner à la cuisine.

Opaline finit par se relever doucement, et va dans la salle de bain rattachée à la chambre. Elle regarde ses fesses dans le miroir, couleur tomates, avec les traces parfaites de ses doigts.

-Pfff, on peut même pas rigoler...

Elle passe de l'eau froide sur ses fesses endolories puis va s'assoir sur le lit, ne sachant pas trop quoi faire.
A un moment, elle va à la fenêtre observer l'extérieur. La jardin est immense et la maison au milieu d'une petite forêt. C'est magnifique.

Le temps passe et Opaline finit par entendre de l'eau couler. Elle devine qu'il fait la vaisselle.
Sa colère est retombée. Elle doit bien admettre que jeter de la salade sur un Dom en tant que soumise n'était sans doute pas la chose la plus intelligente du siècle.

Timidement, elle sort de la chambre et va jusqu'à la cuisine.
Il est de dos, en train d'essuyer une assiette. Elle regarde avec envie les muscles de son dos s'activer.

-Tu as fini de bouder? dit-il sans même se retourner.

Cette phrase lui donne une seule envie: bouder de nouveau. Mais elle prend sur elle et se dit que ce n'est sans doute pas la bonne méthode pour apprendre à connaître quelqu'un. Elle ravale donc sa fierté et avance de quelques pas pour venir cacher le bas de son corps derrière l'îlot central.

-Je ne boudais pas...

Il se tourne face à elle, avec un petit rictus:

-Oui bien entendu...
-Vous avez... besoin d'aide?
-Tu peux ranger les assiettes dans le placard.

Il lui indique et Opaline s'exécute. Elle fait ensuite de même avec les tasses et les couverts.

Lorsqu'ils ont fini, torchon à la main, Swann reporte son attention sur elle.

-Retourne toi.
-...Pourquoi?
-Je veux voir l'état de tes fesses.

Elle hésite mais obéit.

-Hum. Elles marquent facilement. Il est évident que tu n'as pas l'habitude de prendre les fessées que tu mérites.

Elle n'a pas le temps de se retourner pour protester qu'une vive douleur lui saisit le bas de la fesse droite. Elle fait volte face en poussant un cri étouffé. A la manière dont il tient son torchon mouillé, elle comprend qu'il vient de la fouetter avec. C'est bien plus douloureux et inattendu qu'à la main.

-Ça, c'est pour avoir boudé comme une enfant, d'autant plus alors que tu méritais ce qui t'es arrivé.

Il pose le torchon sur le dossier d'une chaise, et tend sa main vers elle.

-Maintenant viens. Je vais te mettre de la crème.

Elle hésite.
Puis glisse sa main dans la sienne.

Coeur de brat Where stories live. Discover now