Chapitre 40 : La fin n'est qu'un début

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Trois jours plus tard

Il faut croire que rester planqué sous ma couette encore longtemps risque d'être compromis puisqu'une personne est en train d'enfoncer ma sonnette pour être sûr que je l'entend. Malheureusement, celle-ci à l'air de mourir petit à petit, n'ayant pas l'habitude d'être utilisée aussi souvent. Je n'ai pas vraiment envie d'avoir à la réparer alors je me lève pour aller ouvrir. La différence de température entre ma couette et l'air de l'appartement me fait légèrement frissonner mais je me traîne tout de même jusqu'à la porte en culotte.

J'essaye de me donner un visage un peu plus humain en passant une main sur celui-ci et en repeignant mes cheveux. Même si c'est peine perdue...

"J'arrive !" je crie à la personne derrière la porte

Il pourrait au moins arrêter de m'exploser les tympans avec ce bruit horrible. Je prends un plaid histoire de ne pas être à moitié nue si c'est l'un de mes voisins venu vérifier si je suis toujours vivante.

"Bon sang quoi !?" je ne peux m'empêcher de demander sur un ton agacé en ouvrant la porte

Le visage souriant de mon frère se rapproche de moi. Il a son air d'abrutis fier de sa connerie alors qu'il lâche enfin ma sonnerie. J'envisage sérieusement de lui claquer la porte au nez pour me venger de m'avoir cassé les pieds.

Malheureusement, je n'ai pas le temps de mettre mon plan à exécution puisque mon frère pousse la porte pour entrer. On dirait presque qu'il a compris ce que je voulais faire. Je soupire, je ne me croyais pas aussi prévisible. Il perd légèrement son sourire en remarquant ma tronche de déterrée.

"Hey, ça va ?" il me demande

Je me recule pour qu'il puisse entrer et pour que je puisse me faire un café, sans répondre à sa question. Je vais en avoir besoin pour le supporter. Surtout, s'il veut parler de la personne qui a causé ma tête de déterrée ayant pleurer au fond de son lit pendant un moment. Même si je n'ai aucune envie de parler de ce sujet. Il me suit après avoir retiré ses chaussures et fermé la porte.Je n'aurais pas besoin de nettoyer derrière lui.

"Qu'est-ce qu'il y a Ahri ?" il insiste en s'approchant de moi pour poser une main sur mon épaule

Je m'écarte légèrement de lui pour ouvrir l'un des placards et récupérer une tasse que je mets sous la machine à café avant de l'allumer.

"Rien, je vais bien."

J'espère que le bruit de la machine va dissuader mon frère d'insister. J'observe le café couler sans regarder l'intrus mais il ne semble pas décider à m'oublier malgré que je l'ignore

"Ahri, sans déconner, tu as une sale gueule. Qu'est-ce qu'il se passe ?"

Je soupire en lui jetant un coup d'œil toujours sans répondre. Je le contourne pour attraper des gâteaux à tremper dans mon café. J'hésite à l'envoyer bouler et à le mettre à la porte mais j'ai envie de savoir pourquoi il a presque assassiné ma sonnette. Je regarde l'heure sur mon téléphone qui n'a presque plus de batterie. Dix heures du matin, c'es tune heure raisonnable pour débarquer mais je déteste quand il vient à l'improviste. J'apprécie un peu trop ma tranquillité, surtout en ce moment.

"Rien qui ne te concerne. Pourquoi es-tu venu ?" j'interroge pour changer de sujet

"Et bien, j'ai réservé mon billet retour pour rentrer puisque tu n'as plus besoin de moi. Mais tu n'as vraiment pas l'air bien, je peux rester..."

Je l'observe surprise, je ne pensais pas qu'il allait repartir. Je croyais qu'il était revenu définitivement. C'est vrai qu'il a passé plus d'un an loin d'ici et qu'il a dû se construire une vie... Je pensais pouvoir profiter de sa présence un peu plus longtemps. Il aurait pu me soulager de quelques responsabilités le temps de me remettre complètement de ma rupture. Nous aurions pu faire d'autres choses et observer mon père s'enfoncer de plus en plus... J'aurais juste voulu plus de temps.

Grim Reaper : ViperOù les histoires vivent. Découvrez maintenant