Partie 89

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Ibra lui, c'était pire. Ma mère ne le supportait plus, il était insupportable. Il ne se rasait plus, il avait une vrai barbe de taliban. Plus personne mais vraiment plus personne arrivait à lui parler, ou même le résonner. J'ai l'impression de revoir l'ancien ibra

. Il n'avait plus aucun moment pour nous. Il ne passait même pas 5 minutes avec moi, ne souriait plus, ne riait plus. Il ne vivait plus. Il s'enfonçait dans son
hram.
Un jour je l'ai même entendu parler d'un braquage.
J'en ai parlé à Elif mais elle a refusé de m'écouter, refuser de l'aider.

Il se détruise mutuellement, l'un sans l'autre, ils ne peuvent pas vivre. Et ça me détruit de les voir comme
ça.
Dans la peau de Elif

Je suis posé dans le parc de ma cité à regarder ma sœur jouer. A cette âge la t'es si inconsciente de la vie.
T'as pas de problème, t'as rien.
Je comprends pas ce qui m'arrive, je comprends pas pourquoi je déprime, pourquoi je suis comme ça.

Je me suis promise de l'oublier, de le zapper de ma vie.
Mais le voir mal comme ça me rend mal. Le voir ce détruire me détruit. J'ai l'impression d'être liée à lui.
Que chaque émotion qu'il ressent je le ressens. Il tourne mal, il a besoin d'aide je le sais mais j'ai peur
de ne pas assumer ce qui peut arriver par la suite.

Mon téléphone sonne, c'est un message de Nayla.
Elle me dit de passer chez elle tout de suite. Je remonte ma sœur à la maison et saute dans ma voiture. Une fois devant chez elle je frappe à la porte et c'est ibra qui m'ouvre.

Il ne bougeait pas, moi non plus. On se regardait. Il avait changé, beaucoup changé. Le pire était sa barbe, elle était bête de longue, sa le rendait encore plus agressive mais beau à la fois.

Je me sentais trop intimidé devant lui, j'osais pas parler, ni bouger.
J'avais chaud, je sentais que mes joues rougissent.
J'avance d'un pat près à rentrer mais il ne bougea point. Son bras me barrait l'entrée. Je retente le coup mais il ne bougea pas. Il se met à rigoler, moi sa me foutais les nefs

- Moi : Laisse moi rentrer
- ibra : Et Si j'ai pas envie
- Moi (m'énervant) : Kader commence pas à jouer au con !
- ibra : Tiens passe (enlevant son bras) tu savais que t'es encore plus belle quand tu t'énerve
(Souriant)
Je me suis mise à rougir et j'ai tracé dans la chambre
de Samia, me pose sur son lit et souffle un bon coup

- nayla : Pourquoi t'es toute rouge ?
- Moi : Pour rien. Il se passe quoi ?
- nayla : Rien je voulais te voir (Rigolant)
- Moi : T'es conne.
- nayla : C'est mon frère qui t'as ouvert ?
- Moi : Ouai (regardant ailleurs) il est bizarre wallah
- Nayla : Je te l'avais dit. Il devient fou
- Moi : Mmh.

- nayla : Et t'es la seule à pouvoir faire quelque chose (me prenant la main) Je veux pas qu'il finisse en prison Elif
- Moi : Moi non plus (baissant la tête)
- Nayla : Va le voir
- Moi : Quoi ?
- Nayla : Va dans sa chambre, va lui parler
- Moi : Maintenant ? Non je peux pas
- Nayla : Si vas-y
- Moi (me levant) : Je sais pas, tu crois ?
- Nayla : Oui, stoppe-le. Il est trop dans des délires
chelou. Je l'ai entendu dire que dans moins de deux semaine il comptait faire un braquage (les larmes au yeux) tu te rends compte s'il va en prison. Il va rendre chère (mettant sa tête dans ses mains)
- Moi : Je, je vais voir ce que je peux faire...

Je me lève et marche doucement en direction de la chambre de ibra. J'hésite doucement et frappe une fois. Il ne me répond pas. Je refrappe une deuxième fois quand je l'entends me dire entrée.
Rien n'avait changé. Il était allongé sur son lit à mater la télé.

- ibra : Je te manques déjà ?
- Moi : Je suis pas la pour ça (croisant les bras)
- ibra (se levant) : T'es la pour quoi alors ?

Il marche vers moi. On était très proches.
Donc je me recule et me retrouve contre la porte. Je tremblais, il me troublait de trop. Je perdais grave mes moyens en sa présence et ça il aimait.
Je voyais dans ses yeux qu'il appréciait me mettre dans cet état, qu'il appréciait que je sois mal à l'aise face à lui.

Doucement, il rapproche son visage du mien. Qu'est ce qu'il va faire ? Il ne va tout de même pas m'embrasser. Nos nez se touchent, je ne bougeais plus. Il rapproche de plus en plus
Je ferme les yeux pensant qu'il allait m'embrasser mais il s'arrêta et se met à sourire.
- ibra : Je te fais toujours autant d'effet à ce que je vois (Souriant)

Moi : N'importe quoi (baissant la tête)
- ibra (me relevant le menton) : T'en est sur ?
- Moi : Oui certaine même

Il dépose ses avant-bras sur la porte, ce qui fait qu'il était collé contre moi. J'entendais son cœur battre contre mon corps tellement qu'il était proche. Le miens allait exploser. Même moi je l'entendais.
Il me teste, il essaie de voir si je vais craquer ou pas, mais non, je ne craquerais pas...

- Moi : Fais, fais pas ça Kader
- ibra : Fais pas quoi ?
- Moi : Tu, tu tourne trop mal
- ibra : Ca ce n'est pas ton dos (s'enlevant)
- Moi : Tu vas finir en prison, c'est ça que tu veux ?
- ibra : Il t'arrive quoi à venir me faire la morale comme ça ? Tu t'en bas les rein que je finisse en prison ou mort (se retournant vers moi) Et pourquoi t'es la enfaite ?

- Moi : Pour, pour t'aider (baissant la tête)
- ibra : J'ai pas besoin de ton aide, tu peux disposer
- Moi : Fais pas comme ça. Je, je (tout bas) je veux pas qu'il t'arrive quelque chose
- ibra (s'approchant) T'as dis quoi ? (soulevant mon menton)
- Moi (les yeux qui brille) : Je veux pas qu'il t'arrive quelque chose. Je sais que tu comptes faire un braquage mais s'il te plait, ni va pas

- ibra : C'est trop tard, je me suis lancé. Fallais être la plus tot
Il se dégage de moi mais je le rattrape par la main.
Elle était si chaude, si douce. Il regardait sa main dans la mienne, comme ci quelque chose d'extraordinaire venait d'arriver.
Je voulais pas le lâcher mais délicatement il détache sa main de la mienne me tire de la porte et me dit

- ibra : Je ferais attention à moi, promis
- Moi : Non ibra. Si tu y va, je viens avec toi
- ibra (rigolant nerveusement) : Commence pas
Elif

Elif va-elle aller avec ibra?

Tomber love de mon cousin Where stories live. Discover now