Laisse-moi t'aider! Tome 2

◈Chapitre 4◈

Enfin lundi matin, je suis excitée comme une puce, je commence enfin à la librairie aujourd'hui. Stan a  insisté pour m'accompagner soi-disant pour me soutenir, mais je connais très bien la raison : il veut voir avec qui je vais travailler. Il est tellement jaloux mais ça le rend encore plus mignon. On a déposé Élisabeth à la garderie à trois pâtés de maison. Elle n'a  pas pleuré bien au contraire, elle est plutôt ravie, par contre Stan ne l'est pas. Laisser sa fille à des parfaits inconnus ça ne lui plais guère, j'ai même cru un moment qu'il allait repartir avec.

— Voilà, nous sommes arrivés ! Qu'en penses-tu ?

— Elle est petite, mais sympa...... De l'extérieur ,me dit-il.

— Elle est géniale, viens voir l'intérieur en lui prenant la main.

De l'intérieur, elle n'est pas si petite que ça. Il y a des étagères remplies de livres partout, des tables, des fauteuils et au fond, il y a une petite cafétéria où l'on peut boire un café en lisant.

— Alors, verdict ?

— Elle est chouette Molly, j'aime bien. Dit-il en regardant sa montre. Merde faut vraiment que j'y aille, à ce soir mon amour. Dit-il en m'embrassant.

— Je finis à 18 heures, je passerai prendre Élisabeth et commanderais chinois . Dis-je en l'embrassant a mon tour sans vouloir le laisser partir.

— Ça marche, Molly arrête sinon je ne partirai jamais et l'on risquerait de choquer plus d'un . Dit-il en s'écartant. Je t'aime.

— je t'aime

Il part et je me retrouve seule, mais pas longtemps, car Amélia me rejoint, elle devait sûrement être au fond dans la réserve.

— Ah ! Molly, il me semblait bien t'avoir entendu. Tu es prête ?

— Plus que jamais Amélia ! Dis-je avec motivation.

— J'ai des livres au fond, il faudrait les ranger en haut de l'étagère là. En me le désignant du doigt. Je ne peux plus monter à l'échelle, tu n'as pas le vertige ?

— Non rassurez ,ça va aller. Dis-je en souriant.

Je me mets à la tâche avec enthousiasme je ne vois pas les heures défilées. Les clients entraient et sortaient, certains étaient des habitués et d'autres qu'il fallait conseiller.

— Vous êtes nouvelle ? Me demande un monsieur d'un certain âge. Amélia est toujours là ? l'air inquiet

— Oui, je suis toujours là, vieille canaille. Lui répond Amélia qui venait de nous rejoindre. Molly, je te présente Arthur, un vieux client qui n'a rien d'autre à faire que de venir m'ennuyer.

— Pas si vieux que ça ! Je suis encore jeune et si tu voulais bien me laisser te le prouver, tu en serais étonné. Et avoue que tu aimes ça, que je viennes t'ennuyer. Dit-il en lui faisant un clin d'œil.

— Enchanté monsieur .Lui dis-je en le tendant la main.

— Arthur, ma jolie, appelle-moi Arthur. En faisant un baisemain.

— Elle est trop jeune pour toi tu pourrais être son arrière-grand-père canaille. De plus, elle est mariée et maman d'une adorable petite fille.

— Et alors ? Je ne suis pas jaloux. En rigolant.

On se met à parler et à rigoler de tout et de rien. Ils étaient adorables et attacher l'un à l'autre ça se voyait. Il y a de l'amour entre eux, mais pourquoi ne sont-ils pas ensemble ? Il était 18 heures et je me prépare à partir. Cette journée a été fantastique et j'ai hâte d'être à demain.

— Il est l'heure Amélia, j'y vais.

Alors qu'elle était occupée à remplir des papiers.

— Très bien, ma petite. Merci pour ton aide, je le savais que je ne me trompais pas en t'engageant. Demain, tu seras seule, ça va aller ? Je viendrai en fin d'après-midi et ferais la fermeture.

— Oui, pas de soucis, prenez votre temps. À demain bonne soirée.

— Bonne soirée.

Je me dirige vers la garderie pour récupérer Élisabeth lorsque je suis bousculé et fais tomber mes livres que j'ai empruntés à Amélia.

— Excusez-moi. Me dit une voix d'homme alors que je suis accroupi pour ramasser mes affaires. Je ne vous avais pas vus.

— Ce n'est pas grave, ne vous inquiétez p................

Je me relève et me retrouve devant un homme d'une beauté à couper le souffle. Il est châtain avec les yeux marron noisette et un magnifique sourire. Reprends-toi Molly, tu es mariée !

— Vous n'avez rien ? Vous en êtes sûr ? D'un ton inquiet. Excusez-moi encore, je cherche la librairie pouvez-vous me l'indiquer ?

— Elle est juste là-bas. En lui indiquant.

— Très bien merci mademoiselle....?

— Madame d'un ton sec. Excusez-moi, je vais chercher ma fille à la garderie.

— Je ne voulais pas vous retenir, au revoir puis il s'en va.

Mon Dieu, mais qu'est-ce qu'il m'a pris ? J'ai eu l'attitude d'une gamine.

En arrivant à l'appartement, j'ai eu la surprise de voir que Stan est déjà rentré.

— Voilà les deux femmes de ma vie ! en prenant Élisabeth dans ses bras et en m'embrassant. Alors, tu as passé une bonne journée ?

— Super ! J'adore tout simplement. Je suis étonnée de te voir si tôt à la maison !

— Je voulais savoir pour ta première journée et pour être honnête j'ai apporté du boulot que je dois finir pour demain matin.

— Tu as commandé chinois ?

— Non je viens à peine d'arriver, tu veux que je le fasse ?

— Non, ça va aller, tu peux doucher Élisabeth s'il te plaît en attendant.

— À vos ordres madame . Dit-il en riant puis il se dirige vers la salle de bain.

À 20 heures Élisabeth était couchée et je m'installe dans le salon avec Stan. Il a  son ordinateur portable sur les genoux, les jambes sur la table basse. J'ai la tête posée sur son épaule et je regarde un film lorsqu'on sonne à la porte.

— Qui peut bien venir à cette heure si ? demandai-je à Stan.

— Pour la savoir mon amour il suffit d'ouvrir la porte , dit-il en me taquinant.

Je me lève et vais ouvrir. Il s'agissait d'Amélia.

— Molly excuse-moi de te déranger tardivement, mais je voulais te présenter mon petit-fils qui t'aidera demain à la librairie.

— Entrer Amélia, travaillée avec moi ? Mais...

Je n'eus pas le temps de finir ma phrase que l'homme qui m'avait bousculée se présente à côté d'Amélia. Moi qui pensais que son petit-fils était un enfant, je me suis bien trompée. Il me regarde avec étonnement et je sus de suite qu'il m'avait reconnu.

— Enchanté Molly, appelez-moi Greg s'il vous plaît en me tendant la main.