◈Chapitre 22◈

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L'hôtel Carlton n'est vraiment pas pour moi. Les clients puent le fric et les employés de vrais lèchent-cul. Je porte un tee-shirt noir qui dévoile mes bras tatoués, Jeans et des baskets blanches, pas du tout la tenue exigée par l'établissement. Un employé m'arrête avant que je monte dans l'ascenseur.

— Où comptez-vous aller comme cela jeune homme ? Me demanda-t-il en me dévisageant.

— Je suis attendu. Dis-je d'un ton sec.

— Et pouvons-nous savoir par qui ? Il faut vous annoncer à l'accueil si vous n'êtes pas clients.

— C'est bon, je vous dis qu'elle m'attend !

— Le règlement jeune homme, c'est comme cela. Allez, suivez-moi. Insiste-t-il en me prenant le bras.

— Putain lâchez-moi sinon je.......

— Lâchez le Victor ! Il est attendu par madame Hamilton, c'est son petit-fils.

Je reconnais le chauffeur de la veille, enfin si c'est vraiment un chauffeur, car il paraît plutôt être un garde du corps.

— Il ne sait pas présenter, je ne pensais pas qu'il s'agissait de madame Hamilton en question.

— À l'avenir vous le saurez ! Il a carte blanche ici, c'est son petit-fils.

Je le vois devenir tout pâle. Non, mais j'hallucine, on dirait qu'ils parlent de la reine d'Angleterre. En tous les cas, c'est une bonne cliente, pas de doute là-dessus.

— Suivez-moi. Me dit le chauffeur.

Je le suis jusque dans la chambre de la vieille, une chambre s'est vite dite. On dirait mon appart de New York

— contente que tu sois venue Stanley.

— Pour commencer, ne m'appelez pas Stanley, mais Stan !

— Excuse-moi Stan ! Assied-toi, je t'en prie. Tu veux quelque chose à boire ?

— Non merci je voudrais en finir alors dites-moi ce que vous me voulez !

— Toujours aussi direct, cela me plaît bien. Il faut l'être quand on veut se faire respecter dans le milieu des affaires.

— De quoi parlez-vous ?

— Je veux que tu diriges mes affaires ! Étant mon seul héritier cela te reviendra un jour alors pourquoi pas maintenant.

— Quoi ? C'est quoi encore ces conneries.

— Je ne suis pas éternel et je suis sûre que tu sauras faire honneur à cet héritage. C'est pour cela que ton père était fou de rage contre son père et surtout sur celui qui hériterait... c'est-à-dire toi !

— Mais je lui ai laissé l'héritage de son père.

— Oh oui je le sais, mais ce que tu ne comprends pas Stan, c'est que ce que tu lui as laissé n'est rien du tout par rapport à ce qu'il t'attend. Tu lui as donné une petite miette de pain.

— Mais c'était énorme ce que je lui ai laissé ! Puis plus calmement. Quel genre d'affaires s'agit-il ? Dis-je Méfiant.

— J'ai plusieurs entreprises de transport, nous travaillons beaucoup avec l'étranger. Nous avons aussi des hôtels un peu partout, d'ailleurs celui-ci en fait partie. Dit-elle en écartant les bras.

— Vous êtes en train de vous foutres de moi, c'est ça ? Dis-je Abasourdi.

— Du tout mon petit, cela n'est pas mon style. Le siège social se trouve ici même dans cette ville, si tu acceptes, il faudra t'y installer.

Je suis en train de rêver ! Je sais que les Hamilton étaient riches, mais jamais à ce point-là. Je comprends mieux maintenant pourquoi mon salopard de père voulait que je refuse l'héritage. Mais quel enfoiré. Le père de Molly était-il au courant ? Étant son avocat, il devait l'être, alors pourquoi ne pas me l'avoir dit ?

— Je vois que tu es retourné par tout cela. Je te laisse le temps d'y réfléchir et d'en parler avec ta femme. J'espère sincèrement que tu accepteras Stan, vraiment.

Je pars sans dire un mot. J'ai encore du mal à réaliser ce qu'il vient de se passer. Je me retrouve dans l'ascenseur avec le chauffeur.

— C'est quoi votre nom ? dis-je.

— Louis, monsieur.

— Moi, Stan et pas de monsieur OK ?

— Très bien Mons... Stan.

En sortant de l'ascenseur, la nouvelle a dû faire le tour de l'hôtel, car tous les employés m'adressèrent des sourires ou me saluèrent.

— Quelle bande de lèche-cul vous faites ! dis-je à haute voix en passant devant eux et me dirigeant vers la sortie, ce qui fait rire Louis.

Laisse-moi t'aider! Tome 2Where stories live. Discover now