◈Chapitre 49◈

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Le week-end passa vite. Comme prévu, le samedi, nous avions emmené. Élisabeth au parc puis nous avons fait un pique-nique. La journée fut merveilleuse, il y avait longtemps que cela n'était pas arriver. Une journée sans histoire n'y pleure, ni insultes, l'idéal quoi.

Le dimanche, avec ma mère, nous avons déjeuné chez ma grand-mère. Elle en profita pour me faire voir des tonnes de photos de famille. Mon regard était resté scotché sur une photo de mon père, il devait avoir cinq ans. Il souriait et je fus frappé par la ressemble avec moi au même âge, heureusement que la ressemblance s'arrêtait là. Comment a-t-il pu en arriver là ? Je vois une photo de lui avec Jack sur les genoux et je ressens un petit pincement de jalousie. Pourquoi ne m'a-t-il jamais aimé ?

Je me tiens devant les grandes vitres de mon bureau, au quatorzième étage, lorsque mon Interphone émit une sonnerie aiguë.

Avec un soupir, je m'arrache à la contemplation des rues pluvieuses et appuis sur le bouton qui me met en communication avec ma secrétaire, dans la pièce voisine.

— Oui ? dis-je d'un ton un peu brusque, irrité d'être dérangé dans mes pensées.

À l'autre bout de l'Interphone, Mme Cléments s'éclaircit la voix avant de répondre :

— Votre père est là, monsieur.

La nouvelle m'abasourdit, et ma secrétaire profite de mon silence stupéfait pour ajouter :

— Je lui ai dit que vous étiez occupé, mais il insiste pour vous voir. Dois-je le faire entrer ?

J'essaie de digérer la nouvelle et ne réponds pas aussitôt. Comment ce connard avait-il le culot de se présenter ici ?

J'entends des éclats de voix derrière la porte de mon bureau, qui s'ouvre quelques secondes après. Mon père apparaît sur le seuil, suivi de madame Cléments.

— Qu'est-ce que c'est que cette histoire ? Me demanda-t-il le visage rouge de colère. Il me faut un rendez-vous pour venir dans l'entreprise que mon père à battit ?

Ignorant mon père, je souris à ma secrétaire, qui se tordait nerveusement les mains derrière lui.

— Tout va bien, madame Cléments. Je sais que vous avez fait de votre mieux pour le retenir.

Elle jette un regard rapide et sévère à mon père, puis se retire.

— Qu'est-ce que tu veux ? Dis-je d'un ton sec une fois, la porte refermée. Comme tu le vois, j'ai une entreprise à faire tourner, je n'ai pas beaucoup de temps à te consacrer.

En guise de réponse, il traverse la pièce, prend place dans l'un des profonds fauteuils de cuir qui faisaient face au bureau et croise les jambes.

— Alors comme ça c'est vrai ! Le bâtard a réussi là où j'ai échoué. Dois-je t'applaudir ? Et comment tu as fait ?

— Rien de plus simple mon cher Papa. Dis-je avec une mine de dégoût, ton nom m'a beaucoup aidé ! En le fixant droit dans les yeux.

— Quoi ? dit-il abasourdie.

— Eh oui, je suis un Hamilton maintenant alors tes menaces et tes insultes, tu peux te les foutres dans ton cul. C'est fini !................ TU ES FINI !

— Si tu crois que je vais en rester là...

— Tu peux bien sûr aller devant les tribunaux, mais je vais te simplifier les choses... Tu as perdu d'avance.

— Si tu crois que je vais me laisser faire par un fils de p... c'est que tu me connais mal. Dit-il en aboyant.

— Oui, c'est vrai et à qui la faute ? Si tu n'as plus rien à me dire, casse-toi et ne reviens jamais ici.

Laisse-moi t'aider! Tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant