Laisse-moi t'aider! Tome 2

◈Chapitre 16◈

Je me rends directement à l'hôpital. Ce fameux hôpital où j'ai vu mourir ma mère et que j'ai failli perdre Stan. La route me paraît durer une éternité et je remercie mentalement le chauffeur de taxi d'éviter toute conversation. Au bout de 30 min, j'arrive enfin, le paie et me dirige directement aux urgences.

— S'il vous plaît, je voudrais voir monsieur Yates.

— Vous êtes de la famille ?

— Oui, je suis sa fille Molly Yates.

— Attendez, je préviens le médecin.

— Merci

Je cherche Sarah des yeux dans l'espoir de l'apercevoir, mais ne la vois pas. Elle m'avait pourtant dit qu'elle m'attendrait ici.

Le médecin arriva peu de temps après. Il se dirige vers moi et me serre la main.

— Mademoiselle Yates, je suis le docteur Blenck, c'est moi qui m'occupe de votre père. Suivez-moi s'il vous plaît dans mon bureau, on pourra parler tranquillement.

— D'accord... sans savoir quoi dire.

Ne me regardez pas avec ces yeux-là s'il vous plaît. Je n'ai pas besoin de pitié !

— Entrez !

Il me fait signe de m'asseoir sur la chaise devant son bureau.

— Mademoiselle Yates ce que j'ai à vous dire n'est pas rassurant. Votre père a eu un grave accident de la route et je crains que son état ne soit inquiétant. Il n'a pas encore repris connaissance et cela m'inquiète.

Je reçus comme un coup en plein cœur.

— Quoi ? Mais que voulez-vous insinuer ? Dis-je

— Les 48 prochaines heures seront décisives ! Excusez-moi de ne pas vous donner de meilleures nouvelles, mais essayez de vous préparer au pire.

— Non ! Impossible ! Mon père est un battant.

— Je ne peux, hélas, rien vous dire de plus pour le moment. Avez-vous de la famille sur qui compter ?

— Mon mari, il me rejoindra bientôt. Dis-je d'une voix que je ne reconnaissais pas.

C'est un cauchemar ! Cela ne peut pas être possible. Je pense que je n'ai pas compris ce qu'il venait de me dire. Mon père,48 heures, pas connaissances. Mais que veut — il dire par « préparez-vous au pire » ?

— Mademoiselle Yates , suivez-moi, je vais vous conduire à votre père.

— D'accord.

Mon père est dans le service des soins intensifs. Il est branché sous respirateur et je peux voir sur un écran les battements de son cœur, il est si pâle. Oh papa s'il te plaît ne me quitte pas, bât toi ! Je lui prends la main et la caresse. Il avait toujours eu des mains fines et douces.

— Papa, tu m'entends, c'est moi Molly. Je suis là papa et je vais rester à côté de toi jusqu'à ce que tu te réveilles, je te le promets ! Dis-je à travers les larmes.

Je reste un moment avec lui quand les infirmières me firent sortir pour les soins.

Sarah est là à attendre sur une chaise. Quand elle me voit, elle se lève et me rejoint

— Alors comment va-t-il ? me demande-t-elle en me prenant dans ses bras.

— Le médecin ne se prononce pas, il dit qu'il faut attendre les prochaines 48 heures et que l'on devait se préparer au pire.

— Oh ! Mon Dieu ! Elle se met à pleurer.

— Sarah ! Papa est un battant, il va s'en sortir. Dis-je d'un ton sec.

Un policier se dirige vers moi.

— Mademoiselle Yates ?

— Oui, c'est moi.

— Je suis l'agent Ford. J'étais présent sur le lieu de l'accident.

— Pouvez-vous me dire ce qui s'est passé s'il vous plaît ?

— Apparemment votre père aurait été victime d'un chauffard en état d'ivresse, il n'y est pour rien dans l'accident, je peux vous le certifier.

— Y a-t-il eu d'autres victimes ?

— Le responsable lui-même ! Il est dans un état critique d'après ce que j'ai entendu dire.

— Était-il seul dans la voiture ?

— Non, il y avait sa femme qui a eu plus de chance.

Mon téléphone se met à sonner à ce moment-là, c'est Stan. Je devais l'appeler en arrivant, j'ai complètement oublié. Je n'avais pas la tête à cela, le policier me laisse et s'en va.

— Allo...

— Putain Molly ! Tu ne devais pas me téléphoner en arrivant ? Je me suis fait du souci .

— Excuse -moi, mais je n'ai pas eu le temps. Entre le médecin, mon père et Sarah il....

À cet instant précis les infirmières ainsi que les médecins se précipitèrent dans la chambre de mon père. La seule chose que j'ai pu entendre fut « code bleu » de la part d'une infirmière.

— Molly ? Molly ? Tu es toujours là ??