◈Chapitre 5◈

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Amélia et son petit-fils refusèrent de rentrer et partirent chez eux. Je reste là quelques secondes à regarder devant moi la porte fermée. Comment vais-je le dire à Stan ? « Stan, mon amour, tu sais, le beau mec à côté, le petit-fils d'Amélia ben, je vais travailler avec lui » pff je sens une prise de tête à l'horizon.

— Alors, c'était qui ? Me demanda Stan.

— Oh ! Amélia qui voulait me dire que, demain, je serais seule à la librairie.

Et voilà, je me dégonfle.

— Je vais me coucher, tu as fini ?

— Oui, à l'instant, je suis tout à toi avec un regard coquin. Il m'embrasse et me porte jusqu'à la chambre.

Le lendemain, je fais comme d'habitude. À neuf heures je dépose Élisabeth à la garderie et prends mon poste à la librairie. Greg n'est pas encore arrivé et ça me soulage. Je fais plusieurs rangements entre deux  clients et me mets à dépoussiérer les livres du haut avec l'aide d'une échelle.

— Vous ne devriez pas monter là haut quand personne ne vous tient l'échelle !

Je sursaute et faillis tomber s'il ne m'avait pas rattrapé. Je me retrouve dans ses bras et je peux sentir son parfum qui dégage une merveilleuse odeur fruitée.

— Merci, lui dis-je en me dégageant. Vous avez raison, j'ai été imprudente.

— Sachez, chère Madame Molly, que j'ai toujours raison. En me souriant. On va travailler ensemble un bon bout de temps, il ne serait pas préférable de se tutoyer ?

— Si vous préférez, cela ne me dérange pas enfin si tu préfères. Et appelle moi Molly.

— Entendue Molly. Dit-il en me fixant.

Mais pourquoi me fixe-t-il ainsi ! Il fallait mettre les points sur les i de suite.

— Comme nous sommes aux recommandations, voici les miennes. Je suis mariée et heureuse avec mon mari. Je ne sais pas pourquoi tu me regardes comme ça, mais je tiens à te prévenir que je ne suis pas intéressée, compris ? D'un ton sec.

— Et d'après toi je serai intéressé à quoi ? Pour ta gouverne, Molly, j'ai un petit ami et comme toi, je suis heureux avec lui. Arrête de t'imagines des choses ou bien c'est peut-être ce que tu souhaites au plus profond de toi ? En me taquinant.

Je n'ais pas le temps de lui répondre qu'un client entre dans la boutique. Je pars le rejoindre en entendant rire Greg derrière moi. Je viens de me ridiculiser en beauté.

La journée se passe agréablement bien. Avec Greg, on a trouvé notre place et on sait exactement ce que nous devons faire. Plusieurs fois je le surprends à regarder son téléphone, il doit sûrement attendre un appel important. Pour ma part, j'ai reçu un SMS de Stan qui me disait de ne pas l'attendre, car il rentrerait sûrement tard.

— Ouh , tu m'écoutes ?

Greg me sort de mes pensées.

— Oui, excuse-moi, tu disais ?

— Un café cela te tente ? Prenons un nouveau départ OK ?

— Je ne dirais pas non, merci !

Il me prépare un café et je m'installe au fond. Je prends loisir à l'observer pendant sa tâche et vois combien son corps est parfait et je me demande comment il était nu. Il faut vraiment que j'arrête avec ses pensées obscènes. Il est gai Molly et toi tu es mariée !

— Alors, raconte-moi comment tu as atterri ici à New York ? me demande-t-il une fois installé en face de moi.

— Oh ! j'ai suivi mon mari qui à l'époque n'étions pas mariés.

— Par amour en somme.

— Exactement !

— Mais tu parais si jeune. Quel âge as-tu si cela n'est pas indiscret ?

— Vingt ans et Stan, mon mari, vingt et un.

— Un jeune couple, je trouve ça très beau.

— Merci en lui souriant. Et toi tu as quel âge ?

— À ton avis ? En me défiant du regard.

— Vingt-trois ? En hésitant.

— Perdue, madame Molly, vous avez devant vous un homme, un pur de vingt-sept ans. En riant.

— Tu fais plus jeune, on doit souvent te le dire non ?

— Oui, surtout des gamines de 16,17 ans. Je suis à la base professeur d'histoire.

— Oh ! que viens-tu faire ici ?

— Aider ma grand-mère et j'ai besoin de prendre un peu de recul alors je n'ai pas hésité.

— Et ton chéri qui fait-il ?

Mon téléphone sonne à ce moment-là, c'est Stan.

— Excuse-moi, je dois répondre.

— Je t'en prie.

-> Coucou, mon amour, ça va ?

-> Oui, mon amour et toi ? J'avais besoin d'entendre ta voix, tu me manques.

-> Tu me manques aussi. Tu vas rentrer tard ?

-> Hélas, oui nous sommes sur un projet qui me rend fou.

-> Avec Kylie ?

-> Oui.

->.....

-> Molly ? Tu ne vas pas recommencer OK ? On est juste collègue rien de plus. C'est toi ma petite femme et je t'aime.

Je regarde Greg, il est en train de parler avec une cliente qui avait l'air d'être plus intéressée par ses fesses que par des livres. Ce qui me fait rire, car si elle savait la pauvre.

->Excuse-moi mon amour. Je t'aime aussi.

-> Je vais devoir y aller mon amour, on m'attend. J'essayerai de ne pas te réveiller ne rentrant.

->Non, réveille-moi s'il te plaît.

->Ça marche en rigolant. Je t'aime.

-> Je t'aime.

— Tout va bien ? Me demande Greg, une fois que l'on était seul.

— Oui, c'était Stan. Tu fais la fermeture ou bien c'est Amélia ? Je dois récupérer ma fille.

— C'est moi. File et passe une bonne soirée, à demain.

— Merci bonne soirée aussi à demain.

Puis-je quitte la librairie direction la garderie.

— Madame Mercer puis-je vous parler s'il vous plaît me demande la directrice.

— Oui bien sûr. Dis-je l'air inquiète.

— Oh ! ne vous inquiétez pas, je veux seulement vous dire qu'Élisabeth, c'est très bien adapté aux autres. Elle est très intelligente pour son âge et comprend très vite.

Mon cœur se remplit de fierté.

— Merci beaucoup.

— J'ai cru comprendre que vous travailliez à la libraire, c'est bien ça ?

— Oui, tout à fait.

— On se demandait, avec les collègues, s'il serait possible d'y amener les petits et d'avoir une conteuse d'histoire une fois par semaine ?

— Je ne peux pas vous répondre pour le moment, mais j'en parlerai à ma supérieur et vous tiendrez au courant.

— Vous êtes gentille, merci.

— Merci à vous. Tu viens Élisabeth, on rentre.

— À demain.

— À demain.

Laisse-moi t'aider! Tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant