◈Chapitre 34◈

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Avec Stan on se fige. Il me tient la main valide et sans s'en rendre compte il me la serre fort.

— Stan, tu me fais mal. Dis-je en me dégageant.

— Excuse-moi. Puis son attention retourne vers monsieur Hamilton.

— Ne va pas blesser son autre main à cette gourde. Puis il regarde ma main blessée avec satisfaction. Tu devrais lui apprendre à frapper on ne sait jamais, elle pourrait se faire agresser par un de ses clients sur le trottoir. Ce n'est pas que je m'ennuie avec vous, mais voyez-vous contrairement à certain je suis un homme occupé. Dit-il avec ironie.

— Ben, casse-toi du con. Réplique Stan les poings serrés.

— Dernière chose, ne sois pas en retard à la réunion de demain. Dit-il en souriant.

— De quoi tu parles ? Dis Stan d'un ton sec.

— Va voir ta grand-mère, elle t'expliquera.

— C'est ce que je compte bien faire connard.

Alors qu'il s'apprêterait à partir, Stan l'appelle.

— Molly. Dit-il en me regardant. Règle numéro une, serre bien le poing, comme ça. Il met un coup de poing dans le nez à son père. Celui-ci recule en se tenant le visage.

— Putain tu m'as pété le nez.

— C'est bien toi qui m'as conseillé de lui apprendre non ? Sois content, pour une fois que je t'ai obéi, PAPA ! Insulte encore ma femme et ce n'est pas que le nez qui sera cassé.

Il me prend par la main et on s'en va. Il garde le silence jusqu'à la voiture. Il est énervé comme à chaque fois qu'il voyait son père.

— Je te dépose à la maison, j'ai quelque chose à faire. Ça va aller ?

— Où vas-tu ?

— Je crois qu'une personne me doit des explications.

— Stan, tu devrais d'abord essayer de te calmer. Tu risques de dire ou de faire des choses que tu pourrais le regretter. Puis entre nous il a peut-être raconté n'importe quoi, il en est capable rien que pour te provoquer.

— Possible, mais je veux en avoir le cœur net Molly.

Quand il est comme ça, c'était impossible de le faire revenir à la raison. Plus têtu que lui, tu meurs.

PDV Stan

Tout le long de route jusqu'au bureau, j'essayais de me calmer, sans succès. Et si l'autre connard avait raison. Pour participer à la réunion, il fallait faire partie du conseil d'administration or aux dernières nouvelles il ne l'était pas. Ou alors elle m'a menti ! Si c'est le cas, elle verra qu'on ne se fout pas de ma gueule comme ça. Je me gare en vitesse puis descend rapidement et d'un pas décider je traverse le vaste hall qui mène jusqu'à l'ascenseur. Ce qui me vaut des regards étonnés par le personnel d'accueil. Alors que j'arrivais à son étage, en sortant de la cabine, Louis m'attrape par le bras.

— Stan ? Que se passe-t-il ?

— Je vais juste lui parler Louis, c'est bon vous pouvez me lâcher. Dis-je en grognant.

— Madame Hamilton est occupée.

— Je n'en ai rien à foutre qu'elle soit occupée ou non ! Lâchez-moi putain.

Je me dégage d'un mouvement brusque et pénètre dans son bureau. Elle était assise derrière, au téléphone. Quand elle me voit, elle ne parut pas étonner comme si elle s'attendait à ma visite.

— Je vous rappelle. Puis elle raccrocha.

Elle se tourne et me regarde droit dans les yeux. Elle me fit signe de la main de m'asseoir, mais je préfère rester debout. Elle s'appuie sur le dossier de son fauteuil et croise les jambes ainsi que les bras.

— C'est vrai ? dis-je d'un ton sec.

— Tu as vu ton père apparemment. Dit-elle d'une petite voix.

— Mon géniteur, oui. Alors c'est vrai ?

— Assis-toi s'il te plaît Stan.

— C'est oui ou c'est non !

— C'est oui. Dit-elle en soupirant.

— Quoi ? Tu te fous de ma gueule. Tu avais promis, c'était la condition putain.

— Calme-toi ! Je n'ai pas eu le choix. Crois-moi je ne peux ne pas faire autrement. Elle se lève et appuie ses mains sur son bureau.

— On a toujours le choix !

— Il sait des choses Stan et je ne peux pas prendre le risque qu'il les dévoile !

— Quel genre de choses ?

— Je ne peux pas te le dire. Mais s'il te plaît, fais-moi confiance. Dit-elle en me suppliant du regard.

— Te faire confiance ? Tu te fous de ma gueule là ! Je t'ai déjà fait confiance et tu as vu le résultat. Dis-je en criant.

En entendant mes cris, Louis entre sans frapper dans le bureau.

— Tout va bien Louis, lui dit-elle en levant la main.

— Vous en êtes sur madame ? dit-il en me regardant avec méfiance.

— Oui tout à fait. Stan est juste un peu énervé, vous pouvez nous laisser.

— Bien madame.

— Stan s'il te plaît laisse-moi seulement le temps de gérer ce petit problème. Il ne restera pas longtemps, je te le promets.

— Je ne pourrais jamais travailler avec lui, c'est au-dessus de mes forces.

— Calme-toi s'il te plaît. C'est l'affaire de quelques jours, le temps de trouver une solution à ce problème. Il sera à peine présent dans les locaux de toute façon, nous avons qu'une seule réunion administrative par mois. S'il te plaît, laisse-moi arranger cela.

— Je vais finir par le tuer de mes propres mains et j'en suis capable c'est ça qui me fait peur.

Elle s'approche de moi et prend mon visage entre ses mains. Il y a tellement de tendresse dans ce geste que ça me déstabilise.

— Tu vas y arriver, j'en suis, sure. Cette entreprise est la tienne maintenant, toi seul seras la gérer comme il le faut. Ton grand-père n'aurait pas souhaité mieux, il serait si fier.

— Je vais essayais, mais je te préviens qu'il a intérêt à se casser le plus vite possible.

— Je t'en donne ma parole, puis elle me prend dans ses bras.

— Je vais y aller Molly m'attend. Dis-je en me dégageant mal à l'aise.

— Oui bien sûr, je comprends.

Alors que je me dirige vers la porte, je me retourne d'un coup et la regarde avant d'ajouter.

— Dernière chose... J'ai demandé à Amélia de quitter ma maison.

— Pourquoi tu as à fait cça ? Demande-t-elle l'air abasourdi parce que je venais de dire.

— Parce que tu es ma grand-mère, ma famille.

Avant de refermer la porte, j'eus le temps de voir des larmes couler le long de sa joue.

Laisse-moi t'aider! Tome 2Where stories live. Discover now