◈Chapitre 36◈

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On passa une bonne partie de la soirée à parler. Par moments je réussissais à la faire sourire, mais les larmes revenaient à la charge aussi vite. Stan m'envoya des messages pour savoir si ça aller. Il voulait surtout savoir s'il pouvait rentrer plutôt oui.

— Tu vas enfin me raconter ce que tu as fait à la main. Dit Fanny.

— Oh ça ! Seulement un coup de poing sur une tête qui le méritait amplement. Dis-je en souriant.

Je me mets à lui raconter toute l'histoire. Elle n'en revenait pas que j'étais capable d'une telle chose.

— Comment a réagi Stan ?

— Comme tu dois t'en douter, pas très bien. Avec un semblant de sourire. Le pire reste à venir, il va travailler avec son père. Combien de temps ça va durer avant qu'il n'y ait un meurtre ?

— À mon avis, pas longtemps. Bon j'ai déjà abusé de ton temps, il est temps que je m'en aille.

— Tu peux encore rester si tu veux. Même dormir ici, ce n'est pas la place qui manque.

— Tu es adorable Molly, merci. Mais je ne suis pas stupide, tu sais. Je sais très bien pourquoi Stan n'est pas là et honnêtement je n'ai pas envie de me prendre la tête avec lui et entendre ses reproches concernant Greg.

En prononçant son nom, elle éclate en sanglots. Je la prends dans mes bras et la réconforte.

— Je suis vraiment désolée. Si je pouvais faire quelque chose pour t'aider je le ferais.

— Il n'y a rien à faire. Tu ne peux pas le forcer à m'aimer, c'est comme ça.

— Fanny, tu dois lui dire pour le bébé. Fais-le pour le petit bout chou qui grandit en toi.

— N'insiste pas s'il te plaît, d'un ton déterminer. C'est ma décision et je l'assume.

— Très bien je respecte ton choix même si je ne suis pas d'accord avec toi. Mais promet moi d'y réfléchir, d'accord ?

— D'accord. Allez bonne nuit Molly et merci.

— Ne me remercie pas c'est normal.

Stan rentre 30 minutes après le départ la Fanny. Il me trouve dans le salon plongé dans mes pensées.

— J'espère que ce n'est pas à moi que tu penses là, car vu ta tête ce serait inquiétant. Dit-il en souriant et en m'embrassant à pleine bouche.

— Je ne t'ai pas vu arriver, prends-moi dans tes bras s'il te plaît.

Je me blottis dans ses bras et le serre très fort. Il me caresse le dos et embrasse mes cheveux.

— C'était si horrible que ça ? dit-il.

— Tu ne peux pas imaginer à quel point. J'ai la chance de t'avoir mon amour. Que ferai-je sans toi ? Tu as toujours été là pour moi malgré nos debout chaotique. Si tu partais un jour pour diverses raisons jamais je ne m'en remettrais.

— Eh ! Je serai toujours là ! Je t'aime Molly, toi et rien que toi. Tu es tout pour moi, sans toi ma vie n'aurait aucun sens. N'en doute jamais mon amour, en me serrant encore plus fort. Dis-moi pourquoi tu es dans cet état-là.

— C'est Fanny, elle aime plus que tout Greg, mais il ne l'aime pas. Et le pire dans tout ça, elle est enceinte.

— Oh putain ! Quel fils de... Et bien sûr il n'assume pas ?

— Il ne sait pas qu'elle est enceinte, elle refuse de lui dire. Elle veut être aimée pour elle et pas pour le bébé.

— Elle est dans la merde !

— Comment aurais-tu réagi si je t'avais caché ma grossesse ? dis-je en me dégageant de lui.

— Honnêtement ? Je t'aurais tué Molly. Un enfant n'appartient pas seulement à la mère, y a le père aussi. Il a autant de droits qu'elle, de faire partie de sa vie. Si un jour on m'enlève ma fille, je deviendrai fou, les poings serrés.

— Donc tu es d'accord avec moi, Greg a le droit de savoir ?

— Oui 100 % d'accord. Après c'est à lui de l'assumer et s'il refuse alors c'est qu'un putain de connard de merde. Quand je pense qu'il s'est reproduit ce con, ça me donne envie de gerber. Dit-il en souriant.

— Oh arrête de dire n'importe quoi. Dis-je en lui souriant.

— Je connais ce regard et je n'aime pas du tout. Tu devrais éviter de t'en mêler Molly et vu les circonstances je ne vois pas très bien ce que tu pourrais faire pour elle.

— Mais non ne t'inquiète pas.

— Je ne plaisante pas Molly ! Reste en dehors de ça compris ? dit-il d'un ton menaçant. Bon aller je suis crevé, tu viens te coucher ? En me tendant la main.

— Oui, la journée a été longue, en soupirant.



Laisse-moi t'aider! Tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant