◈Chapitre 18◈

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Non, je ne voulais plus partir. Je voulais rester chez moi, dans ma maison et s'il veut partir ben qu'il s'en aille.

— Molly, on en reparlera plus tard, tu n'as pas l'esprit clair.

— Tout est dit ! Je ne quitterai plus cette maison. Je n'aurai jamais dû partir !

— Arrête Molly, tu ne sais plus ce que tu dis. C'est le chagrin qui parle.

— Non pas du tout, je sais très bien ce que je dis. C'est ta faute si je suis partie d'ici pour te suivre à New York. J'ai laissé mon père, seul, alors que ma place était ici près de lui. Si je n'étais partie, il serait peut-être encore là. Dis-je en le regardant avec reproche.

— Tu dis n'importe quoi. Écoute essai de dormir, tu es fatiguée, je le vois bien. Allez, viens te recoucher près de moi.

— Non tant que tu as cette idée dans la tête, il est hors de question que je reste près de toi.

— Putain ! Tu sais quoi ? Reste dans ton délire, tu me saoules là. Puis il quitte la chambre.

Cela ne me fit ni chaud ni froid, il peut s'en aller, je ne le retiendrais pas. Oui, c'était bien de sa faute si j'ai laissé papa. Il m'avait donné un ultimatum et comme une conne, j'ai pris la mauvaise décision. Après l'enterrement, j'irai chercher Élisabeth et irai chercher mes affaires à New York. Je lui en voulais et pas qu'un peu. Pourquoi lui ai-je demandé de venir ? Je me recouche toujours dans le lit de mon père et repense à tout ce qui était arrivé depuis que j'ai rencontré Stan. Des images tournèrent dans ma tête, Papa, Stan et Jack, Georges, l'hôpital, Sophia, monsieur Hamilton et sa femme et pour finir Greg et sa grand-mère. Tellement de choses en si peu de temps.

Durant les deux jours suivants avec Stan était froid, mais il reste près de moi et me soutenait. Je n'avais toujours pas changé d'avis concernant l'Angleterre. La maison était envahie de fleur de personnes qui aimaient papa. Les funérailles avaient lieu ce matin même et je me préparai dans ma chambre quand Stan me rejoignit.

— Cela va aller ? me demanda-t-il.

— Non ! Dis-je en pleure, il va tellement me manquer.

— Je sais. Dit-il en me prenant dans ses bras.

— Non tu ne sais rien. Dis-je en me dégageant de lui. Tu n'as pas connu ton père alors, ne me dis pas que tu sais.

— Tu deviens méchante Molly. Mais moi je pensais à Georges, mais non toi tu ne penses qu'à toi. Moi aussi j'ai souffert Molly ! Tu crois que ma vie a toujours été rose. D'ailleurs quand je regarde bien, elle redevient noire en ce moment. Dit-il en me fixant.

— Et cela est de ma faute. Pourquoi ? Parce que je ne veux pas te suivre encore une fois ?

— Rester ici Molly te fera plus de mal que de bien. Mais regarde un peu comment tu deviens. Ton père est mort et il ne reviendra pas. Tu te vois toute ta vie rester ici dans tes souvenirs ?

Il prend mon visage entre ses mains et le tourne vers le jardin, on voyait la petite maison de Georges.

— Tu crois que j'ai envie de voir sa maison tous les jours en me rappelant que jamais je ne le reverrai ?Mais réagis putain, tu fais n'importe quoi !.................. Tu m'en veux et je ne sais pas pourquoi. Ce n'était pas moi l'ivrogne qui était au volant.

Puis calmement.

— J'ai juste une question Molly. Dit-il en me regardant droit dans les yeux. Aurais-tu préféré que se soi moi et non ton père qu'on enterre aujourd'hui ?

Laisse-moi t'aider! Tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant