Les tribulations d'une carotte râpée [Terminée]

Chapitre 10

Elles sont où les poules

« ...- Ma vie c'est comme des bouts de porcelaine qui sont éparpillés au sol, brisés en des milliers d'éclats. Mais quand tu es là, avec moi, tout prend sa place et ces morceaux de porcelaine se recollent pour ne former qu'une moi plus solide que jamais.

... -Ma vie à moi se résume à une fille qui croit que sa vie est faite de porcelaine, mais elle est la plus belle poupée de porcelaine au monde ! »

5 jours étaient passés depuis l'incident de « mon idiot d'équilibre psychologiquement atteint », comme l'appelait Noémie, et cette dernière venait de se réveiller en sursaut dans son lit. Tremblante, elle s'essaya sur le matelas, au milieu des draps froissés puant la transpiration et pris sa tête dans ses mains.

Noémie - Encore un de ces rêves... C'était trop beau pour qu'ils ne reviennent pas à la charge...

Les genoux en coton, elle se leva, troqua son pyjama contre un leggings noir et un pull rouge large qui lui descendait mi-cuisse et chaussa ses baskets. Elle prit son téléphone portable qui indiquait six heures dix, y brancha ses écouteurs qu'elle enfonça dans ses oreilles et sorti de la maison. Sur la terrasse elle observa la propriété toujours endormie. Normalement Tyson ne se lèverait que dans un quart d'heure.

Noémie fit quelques petits bons sur place et vérifia son poignet qui était à présent presque rétabli, puis elles'élança sur le chemin de terre qui remontait l'allée du ranch.

Elle ne pensait plus à ses parents dont elle n'avait pas de nouvelle, au divorce, à la France, aux fantômes du passé,aux onze résidents du chalet qu'elle n'avait pas revus, à Mia qui lui téléphonait une fois par jour, ni à Nash.

Elle courrait.

La musique se déversait dans ses tympans.

Ses pieds tapaient régulièrement le sol en laissant un nuage de poussière sur son passage.

Et à ses côtés, les prés verdoyants accueillaient des chevaux qui se réveillaient doucement.

C'est à ce moment là, qu'on peut se dire que la vie est simple, belle, et qu'elle mérite qu'on lui laisse une chance.

A l'opposé, dans le chalet, un jeune homme au sommeil léger venait de se réveiller et surfait sur son cellulaire.Twitter. Instagram. Snapchat. Facebook. Vine. Youtube. Tout était bon pour l'occuper.

Sa conscience était tourmentée. Il ne savait pas vraiment quoi faire pour à la fois être heureux, mais aussi ne pas trop souffrir.

Il était amoureux.

Il le savait. Il la connaissait depuis presque une semaine et il était tombé sous le charme de son caractère, de ses cheveux, de son sourire, de sa voix, de son rire. Mais il savait aussi que ce n'est pas le genre d'amour éternel, inébranlable. Ils'agissait plutôt d'un petit coup de cœur de vacances d'été.Alors il avait peur de trop souffrir pour ce petit amour d'été.

Mais n'y tenant plus, il envoya un message à celle qui préoccupait ses pensées.

A Mia :