Chapitre 39

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Je m'étais donnéla mort

Flash-back,4 ans auparavant :

Noémie– Toi, Andrew, tu m'aimes d'un amour inconditionnel et sache que cet amour est réciproque, parce que nous sommes jumeaux et que rien ne pourra se mettre en nous. Rien ne pourra jamais se mettre en nous hein ?

Andrew– Non. Rien ne peut nous séparer.

Noémie– Mais je sais que Papa et Maman ne nous aiment pas. Que ce soit moi, toi ou Gwen !

Andrew– Tu ne penses pas tout ce que tu dis, tu es aveuglée par la colère.

Noémie– Non. Je pense chaque mot que je dis.

Andrew– Papa et Maman nous aiment plus que tout ! Nous sommes leurs enfants.

Gwen– Oui. Ils nous aiment beaucoup tu sais No'. Je sais que tu es fâchée contre eux mais tu ne dois pas penser ça. Et on les aime en retour.

Attendrie par les mots de sa petite sœur la française réfléchit un instant.

Noémie– Soit, ils nous aiment mais je trouve qu'ils ne nous le montrent pas assez. C'est pour ça que j'ai une idée. On devrait leur faire peur pour qu'ils nous montrent enfin à quel point ils nous aiment.

Andrew– Je ne vois pas trop à quoi tu veux en venir...

Noémie– Je veux dire qu'on leur fait vraiment peur pour qu'ils nous disent qu'ils nous aiment et qu'ils démontrent leur affection à notre égard. Comme ça chacun est satisfait. Ça me prouve que j'ai tord et ce sera une véritable avancée dans notre relation avec eux.

Son frère fronça les sourcils et s'assit à califourchon sur une selle.

Noémie– Ils n'ont jamais été très démonstratifs. Avouez-le. Nous ont-ils déjà dit « je vous aime » une seule fois ?Rien qu'une fois ? Non, bien sûr que non. Ils ne nous prennent jamais dans leurs bras et hésitent avant une quelconque démonstration d'affection, aussi ridicule soit-elle.

Gwen– C'est vrai Andrew ça... Papa et Maman ils m'ont jamais dit« je t'aime », même quand tous les parents le font devant le portail de l'école. Ça me rend triste parfois...

Le brun accorda un regard désolé à sa petite sœur.

Andrew– Bon, c'est quoi ton plan pour leur faire peur.

Noémie– Simuler une situation dans laquelle nos vies seraient impliquées.

Andrew– Non mais t'es complètement folle !

Noémie– Mais c'est le seul moyen !

Andrew– Tu es juste aveuglée par la colère !

Gwen– Arrêtez de crier...

La petite se boucha les oreilles et sa sœur la prit dans ses bras en lui demandant pardon. Souvent la cadette faisait des crises d'angoisses et la française n'avait aucune envie que ça se produise maintenant.

Andrew– C'est quoi comme simulation que tu veux faire ?

Noémie– Une fugue.

Andrew– Admettons, soupira-t-il... Combien de temps ? Quelques heures ? Un jour ?

Noémie– Deux jours.

Andrew– Deux jours ?! cria-t-il.

Gwendolyn se reboucha les oreilles.

Les tribulations d'une carotte râpée [Terminée]Where stories live. Discover now