Chapitre 21: Dylan je t'aime.

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«Zoé?»

Cette voix, oui cette voix qui hantait mes nuits prononça mon prénom alors que j'étais toujours par terre, totalement perdue dans mes lointains souvenirs. Je relevais le regard vers lui. Il était toujours la, accroupit et penché sur moi, avec une petite lueur d'inquiétude dans son regard brun. Dylan...

«T'es toujours la...?» me disait-il, en agitant doucement sa main devant mon visage.

Je ne bronchais pas et continuais de le fixer. J'aimais tellement son regard qui pouvait varier par tant d'émotions en si peu de temps. Je l'aimais rieur. Je l'aimais haineux. Je l'aimais même vide... J'aimais tout simplement son regard.

Et ses yeux, mon Dieu qu'est ce que je n'aurais pas donné pas pour pouvoir les observer encore et encore. Les scruter comme je le faisais la à l'instant. Ses yeux qui auraient pu être si banals, d'un marron comme tant d'autres mais pourtant si uniques... Parce que ce n'étaient pas ceux de n'importe qui. C'étaient ceux de Dylan O'Brien. La lueur étrange qui les inondait toujours venait de lui, de sa propre personne.

Alors que je continuais à l'observer, les yeux plissés, un fin sourire venait étirer le coin de ses douces lèvres que j'avais envie d'embrasser encore et encore sans jamais m'arrêter. J'aurais pu mourir étouffé par un seul de ses baisers.

Et ce sourire, que dire... Combien de temps avais je attendu pour en voir un, un vrai? Un sourire de Dylan valait tout l'or du monde. Un véritable sourire sur le visage d'un être malheureux. Enfermé dans l'endroit le plus morbide au monde... Et bien oui, ça valait de l'or.

Je reportais de nouveau mon attention à ses lèvres. Je pouvais encore sentir leur gout et leur douceur d'ici. Je voulais les ressentir contre les miennes de nouveau. Pourquoi avais je envie de tout ça? Pourquoi ses papillons battaient autant dans mon bas ventre? Que m'avait-il donc fait...?

J'avais l'impression de me perdre totalement. Oui voila, c'était bel et bien le terme à utiliser. J'étais perdue.

Mes yeux descendirent plus bas, vers son cou... J'avais lui aussi envie de l'embrasser. Je me perdis en observant son corps. Son corps si parfait. Comment un être aussi parfait pouvait-il exister?! Ça aurait du être interdit...

Je repensais alors à notre rencontre. Je me rappelais de la suite de cette événement. De tout ses gens autour de lui... Lui qui ne se débattait même pas. Il avait l'air si perdu et effrayé au moment ou il m'avait percuté, mais... Au dernier moment, tout avait changé.

A ce moment la, il c'était contenté de me fixer d'un air neutre, quoi que plutôt observateur de mes réactions face à cette scène assez traumatisante qui s'offrait à la gamine que j'étais.

Il s'appelait Dylan et avait 16ans. Il ne fallait pas l'approcher. Voila ce que ma mère m'avait expliqué après le petit incident qui c'était produit. Notre rencontre était un incident... Ou alors c'était peut être simplement le destin? Je n'en savais rien.

Je me souvenais pourtant si bien de ses deux prunelles brunes qui me fixaient alors qu'une seringue était sur le point de s'enfoncer violemment dans sa nuque. Comment avait-il pu rester aussi calme? Je me rappelais de son regard et de...

Une main se posa soudainement sur mon avant bras. Ce contact me fit sursauter et me fit donc sortir de mes pensées. Je regardais sa main. Une chaleur se propagea, non pas sur mon bras, mais bel et bien dans tout mon pauvre corps après son geste.

Un vague d'émotions et sentiments refoulée et enfouie au plus profond de moi fit violemment surface. Ce fut semblable à une véritable explosion dans mon intérieur. Il n'y avait plus de limite. Il n'y avait plus rien... Dylan n'était plus fou, et je n'étais pas déclarée comme saine d'esprit non plus. Et puisque toutes ses choses qui m'empêchaient de m'exprimer librement eurent soudainement disparues à cause d'un simple contact peau contre peau, ma voix intérieur décida de s'échapper de mon contrôle pour s'exprimer â voix haute.

«Dylan je t'aime...» disais je dans un gémissement, alors que je grimaçais légèrement à cause de la douleur intérieure de mes émotions qui me foudroyaient toutes en même temps.

Son regard s'assombrit aussitôt pour faire place à un mur glacial. Son sourire disparut en une fraction de seconde après cette phrase que je venais de sortir à voix haute. Phrase ô combien vraie... C'était quelque chose que j'avais gardé pour moi depuis certainement trop longtemps. Et c'était sortie comme ça, naturellement, si je puis dire.

J'avais la vague impression que quelque chose c'était détruit en lui au moment ou j'avais prononcé ses trois foutus mots, chose faite certes, mais que je commençais déjà a amèrement regretter...

Il se redressa lentement, très lentement, alors que ses yeux restaient plongés dans les miens. Je suivis le mouvement et fis de même, avec la même lenteur. Je n'osais pas décrocher mon regard du sien. J'avais peur qu'en le faisant, je le perdrais pour toujours.

Quelques secondes plus tard, quoi que je vous dis cela sans avoir la notion exacte du temps, nous étions tout les deux debout, en face à face dans le couloir sombre et vide d'un hôpital psychiatrique à se fixer.

Mon coeur et ma gorge se serraient fortement. Une pression se faisait sentir dans ma poitrine, c'était si douloureux que ça me donnait envie de pleurer. Pourquoi? Parce que le voir s'éloigner de moi était la pire chose au monde.

Il recula d'un pas en passant nerveusement une main dans ses cheveux avant de secouer négativement la tête. Je ne comprenais pas... Ou alors que je ne voulais pas comprendre. Je ne voulais pas comprendre que rien de tout ça n'était possible. Je voulais juste y croire tout comme un enfant pourrait croire au père Noël.

«Je... Merde. P..putain... Je t'avais dis... Je t'avais dis qu'il ne fallait pas que tu fasses ça.» bafouillait-il en continuant à reculer, à s'éloigner de moi.

Je voulais avancer mais il plaça sa main en avant. Mon coeur se brisait un peu plus chaque seconde.

Il serrait bientôt en miettes, puis poussière. Comme Renée.

Je sentais les larmes me monter aux yeux. Je ne voulais pas le voir s'éloigner de moi. Je ne voulais pas qu'il me rejette. D'ailleurs pourquoi me rejèterait-il? Qu'avais je donc fait de mal depuis les derniers événements qui ont changés le cours de nos existences?

Alors qu'il me tournait le dos dans le but de partir s'enfoncer dans le couloir, une vague de courage mélangée à un brin de rage s'empara de moi.

«Je pensais que tu ne fuyais plus!» lui criais je, alors qu'il avait commencé à s'éloigner de quelques pas.

Mais juste après ma phrase, tout son corps se figea...

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Heu guys! Vos avis sur ce chapitre? J'ai remarqué une baisse au niveau des votes depuis quelques chapitres, la fiction ne vous plait plus?😫 Sinon merci pour les + de 23K de vues!😇 La suite arrive bientôt!

My Demon. [DOB]Tempat cerita menjadi hidup. Temukan sekarang