Le dernier espoir {terminé}

5.

On était finalement rentré sans encombre. J'étais actuellement dans ma chambre allongée sur le dos fixant le plafond blanc avec un regard vide. Je réfléchis -comme toujours- sur ce que serait ma vie sans cette maladie. Elle serait sans aucun doute différente mais ce ne serait pas ma vie. Si le destin m'a donné cette embûche c'est que je suis capable de la surmonter, je sais que je suis assez forte pour la vaincre sinon je ne serais plus là, depuis longtemps. Je me dis qu'un jour mon cauchemar cessera avec ou sans moi.

Cette nuit le sommeil ne voulait que brièvement de moi. J'ai toujours fais face du moins à ce que je me rappelle à des insomnies, tous les exercices de respiration ou autres n'ont jamais fonctionné. Mais maintenant j'ai l'habitude.

*

Je suis en ce moment même à la recherche de la chambre de Sean que je trouve enfin, je rentre mais trouve la pièce vide. Je voulais lui dire au revoir avant qu'il n'aille au bloc. Je me dirige donc en petites mais vraiment petites foulées vers le bloc. Je le vois en train de se faire emmener je cris alors aux infirmières d'attendre ce qu'elles font -heureusement-.

-Sean.

-Je pensais ne plus te voir, la ponctualité n'est pas ton fort dis moi. Il rigole doucement mais son rire est vraiment spéciale ainsi que sa voix on dirait qu'il est défoncé mais c'est sûrement les anesthésiants.

-En retard mais toujours présente. Je te laisse et tu reviens en vie sinon je te tue une deuxième fois je sais pas comment je ferais mais je le ferais ne t'inquiète pas. Il sourie doucement faisant voir ses fossettes, j'espère qu'il va survivre et ne pas rejeter le rein car il me manquerait c'est indéniable même si nous nous connaissons depuis peu.

Les infirmières l'emmènent loin de moi, je tiens sa main jusqu'au bout j'ai peur de la lâcher et de ne plus jamais le revoir, pouvoir rigoler avec lui. Il est ma nouvelle bulle d'oxygène dans ce monde où je suffoque littéralement. J'ai besoin de lui.

*

Cinq heures qu'Anastasia et moi attendons nerveusement sans aucunes réponses des médecins. On a bien essayé de faire jouer notre statue de malade mais rien n'y fais c'est silence radio de leurs côtés. Ça me mets sur les nerfs de ne pas savoir, je n'ai qu'une envie c'est d'être fixée sur son état, si il a survécu, si il n'y a pas de complications mais ils ne me disent rien et ça m'énerve au plus haut point.

-Natasha, je t'aime bien tu sais. Mais faut pas abuser ça fait cinq putain d'heures qu'il est dans ce bloc et cinq putain d'heures qu'on a pas de nouvelle. Je tape sur le bureau. Dis moi juste si il va bien. C'est pas grand chose merde ! Dis-je énervée comme jamais.

-Calme toi Mia. Bon je veux bien te dire qu'il va bien et qu'il est en chambre de réveille, la transplantation c'est bien déroulée. Si tu veux l'attendre va dans sa chambre il risque de remonter bientôt ou alors il y est déjà. Mais c'est bien parce que c'est toi et ne le fatigue pas trop.

-Merci, tu es la meilleure. On part rapidement après lui avoir claqué un bisou sur la joue.

On rentre en trombe dans sa chambre et on le découvre sur le lit. Il est aussi pâle que ses draps mais c'est normale -je pense- en tout cas il est vivant. Je m'approche doucement de lui pour ne pas le réveiller et rapproche la chaise près de son lit. J'ai Anastasia dans mes bras on parle un peu de tout et de rien, elle s'endort rapidement sous mes caresses dans ses cheveux blonds.

Je viens de raccompagner Anastasia qui était dans mes bras se battant contre le sommeil dans sa chambre car elle était fatiguée sans aucun doute et dès que je l'ai posé dans son lit elle est tombée dans les bras de Morphée. Je suis donc ensuite retournée au près de Sean. Je suis moi même fatiguée mais je ne veux pas le laisser seul à son réveil, de plus il était présent lors du mien. Je mets donc ma tête dans mes bras et eux mêmes sont appuyés sur le lit. Je suis dans une position peu agréable vous savez quand vous voulez dormir en cours et bien j'ai cette même position qui entre nous est peu confortable. Je prends au passage la main de Sean et la glisse dans la mienne.