Le dernier espoir {terminé}

22.

Le feu par le feu.

Deux semaines déjà que j'ai à nouveau Anastasia à mes côtés, je profite au maximum d'elle et également de Jackson. Ils sont très proche et je suis tellement heureuse. Il prend soit d'elle comme un père mais rigole et la taquine comme un frère. Nous sommes tout le temps ou presque tous les trois, on dirait une petite famille. Je suis tellement heureuse que je ne peux réellement décrire ce que je ressens. Le plan est en préparation mais je sais qu'il ne fonctionnera pas. J'ai alors le mien et je sais qu'il fonctionnera, j'attends juste le signal et tout sera fini.

Ce soir nous sortons au restaurant, tous les trois. Mais nous ne sommes pas des gens sophistiqués donc nous allons au Macdo. En plus de ça nous en raffolons tous. Nous mangeons comme des porcs que nous sommes. Puis on décide d'aller à la fête foraine, je n'y suis jamais allée ainsi qu'Anastasia. Nous passons notre soirée à enchaîner les manèges, ont finis en beauté. Nous sommes tous les trois dans une nacelle et nous sommes tout en haut de la grande roue, on a une vue splendide. Tout est parfait, ma vie semble être parfaite mais je cache un secret au placard et ils méritent de le savoir.

-J'ai des choses à vous dire. Je n'ose les regarder. Bon je me lance, j'ai fais il y a trois semaines mes analyses comme d'habitude et j'ai reçu les résultats. Ils ne sont pas bon, pas bon du tout. Je ne vais pas tarder à mourir, il me reste peu de temps. Je me devais de vous le dire.

-Quoi, mais pourquoi tu ne guéris pas. Sean est moi on a guéri. J'aimerais lui dire que Sean n'a jamais été malade mais elle ne comprendrait pas.

-Ma puce, on ne peut pas tous guérir, des gens dans le monde meurent, tout les jours. Et même avec toute la volonté du monde on ne peut pas toujours vaincre la maladie. Je vais de toute façon mourir un jour ou l'autre, cela sera juste plus tôt.

-C'est injuste, je ne veux pas que tu meurs.

-La vie est parfois injuste tu sais. Je la serre dans mes bras et je regarde Jackson qui lui est concentré sur le paysage et ne décroche pas un mot. Je le comprends la nouvelle est assez subite. Nous descendons et je tiens toujours Anastasia dans mes bras, elle s'est endormit. Nous sommes dans la voiture et je suis à l'arrière avec mon petit cœur, le silence est pesant dans l'habitacle. Nous arrivons et je mets rapidement Anastasia au lit puis je vais directement sur la terrasse mais une lettre sous la porte attire mon attention. Je la prends c'est juste une adresse et une heure. Colombines avenues, 15h. C'est le signal que j'attendais. Je finis pas ranger l'adresse dans mon sac et rejoins Jackson. On sort tous les deux une cigarette, et nous la fumons. Personne ne parle et je commence à en avoir marre de son silence.

-Dis quelque chose, je vais devenir folle. Le suppliais-je.

-Je ne sais pas quoi dire, là est le problème. Je savais qu'un jour tu m'annoncerais ça mais j'avais toujours espoir qu'une greffe ou un traitement te guérirait complètement. Mais je suis pas prêt à te laisser partir, je me suis battu pour qu'on soit ensemble, pour que tu me fasses confiance. J'ai tellement peur de la vie que tu me laisseras, sans toi. J'ai peur de ne plus trouver de sens à ma vie. De ne plus trouver ma vie vivable.

-Je vais partir, je le sais, je le sens. Tu sais ma vie n'a jamais été parfaite, je n'ai pas eu d'enfance, je n'ai pas eu d'adolescence, je n'ai rien eu. Mais tu es arrivé et tu as tout chamboulé, j'ai appris à vivre réellement et non superficiellement. J'ai appris à t'aimer et à être aimée. Tu ne peux pas savoir tout ce que tu as fais pour moi, c'est indénombrable. Mais je veux juste une chose, je veux que tu veilles sur Anastasia quand je ne serais plus là.

-Je ferais tout pour toi Mia.

-Merci beaucoup, j'ai entièrement confiance en toi et je sais qu'Anastasia aura une belle vie à tes côtés. Je t'aime tellement Jackson que j'en ai mal au cœur, j'aime t'embrasser à en avoir mal aux lèvres. Je t'aime à en mourir.

On se regarde et on sait que tout a été dit, les mots sont remplacés par nos actions. On s'embrasse passionnément comme si le temps était compté, il l'est. On se câline, on s'aime comme ce n'est pas permis. Et on fait l'amour comme si c'était la dernière fois, ça l'est.

Ce matin je me lève je suis décidée à tout faire arrêter. J'ai le pouvoir, pour une fois de faire changer les choses et je vais l'utiliser. Je sais que je fais le bon choix mais je me sens tellement triste, j'ai le cœur qui souffre. Je me sens coupable de les abandonner aussi lâchement sans leur dire au revoir, mais je n'en n'ai pas le courage. Alors pour montrer au monde que je suis une personne faible, je leur écris une lettre. Les lettres finies, je les dépose dans la boite aux lettres, comme ça il ne pourront m'en empêcher à temps. Mon plan est prêt, j'ai tout ce qui me faut. Je vais donc en attendant l'heure fatidique sur la plage. Je m'adosse à un rocher et regarde la mer qui se trouve devant moi. J' ai toujours étais fascinée par la nature. J'ai tant admiré sa puissance face à nous mais également sa faiblesse, elle ne peut rien faire pour nous empêcher de la détruire, sauf nous punir occasionnellement. Je suis comme elle faible mais également forte. Je suis forte quand il faut l'être même si ce n'est jamais simple. J'ai été forte tellement longtemps contre ma maladie mais aujourd'hui je suis arrivée à un point de non retour. Je ne peux plus être cette personne battante, je n'y arrive tout simplement plus. Mais j'ai aimé ma vie même si elle a été remplie d'embûches, j'ai apprécié chaque moment qui m'a été donné. Je ne regrette rien de ce que j'ai vécu avec chacune des personnes de ma vie. Je me sens prête à partir, je sais que c'est le moment et rien ni personne ne peut m'en dissuader. Je regarde ma montre et vois qu'il est déjà deux heures et demie. Que le temps passe vite, il a toujours été trop rapide pour moi, c'est une certitude. Je me lève prends ma moto et me dirige vers l'entrepôt du gang ennemi, j'ai trouvé l'adresse dans les dossiers de Jackson. J'arrive devant, je charge mes armes et vérifie si j'ai bien mes couteaux dans mes chaussures. Tout est prêt. Je vérifie une dernière fois l'heure et il est trois heures tapante, je suis maintenant certaine que Taylor ne risque rien.

Je neutralise le garde d'un coup de couteau dans la carotide puis pénètre à l'intérieur. Je suis tellement triste mais en même temps remplie de haine. Je vais leur faire payer le meurtre de mon père mais aussi d'avoir détruit ma famille. Je vise, arrête de respirer et tire. Un deux trois hommes à terre. Je me dirige vers le centre du bâtiment, ouvre ma veste et sors le déclencheur de ma poche et le saisis dans ma main fermement. Tous les survivants ont le regard fixé sur moi, je suis au centre de l'attention et pour une fois j'adore ça. Ils savent tous que je détiens le pouvoir entre mes mains, j'ai le pouvoir de les tuer. Je ne reculerais devant rien, je n'ai plus rien à perdre. Je préfère mourir par mes propres moyens et laisser un bon souvenir de moi. Car je sais que la maladie va me détruire à petit feu et je ressemblerais à une morte vivante et je ne veux en aucun cas qu'on me voit comme ça. Je vais être forte et appuyer sur ce bouton et mourir en héroïne et sauver tous mes proches.

-Bon voyage en enfer fils de putes. Je cri et j'appuie.