Le dernier espoir {terminé}

8.

*Le passé si bien enfoui qu'il soit remontera éternellement à la surface*

La porte s'ouvre dans un énorme fracas me sortant dans ma nuit de sommeil.

-Mia, je sais que je t'ai fais la promesse de ne pas t'abandonner, pas comme papa. Mais je ne vais pas tenir cette promesse entièrement. Je ne t'abandonne pas, je vais juste partir un petit peu. Mais avant ça tu vas aller ouvrir la fenêtre de la salle de bain et te cacher dans ton armoire et ne pas faire de bruit et ne sortir que quand tu es absolument certaine qu'il n'y a plus personne dans la maison. Tu fais comme papa et moi t'avons appris. Il m'embrasse le front et me dit qu'il m'aime.

-Je t'aime Taylor mais ne pars pas, ne me laisse pas. Ne fais pas comme papa je t'en supplie je ne pourrais supporter de te perdre, toi aussi. Il me regarde et dans ses yeux je vois la culpabilité mais aussi la tristesse et une immense peur qu'il essaye de refouler et de ne pas me montrer.

-Je n'ai pas le choix, c'est pour ta sécurité. Un jour tu comprendras tout. Un jour Mia tu ne vivras plus dans le mensonge. Il quitte la pièce se retourne une dernière fois comme pour mettre en mémoire mon visage de peur de ne plus jamais me voir. Je l'entends descendre les escaliers pour aller dans le salon. Des bruits de lutte se fond entendre je reste un instant figée incapable de rien faire mais me ressaisis rapidement pensant à ce que vient de me dire mon frère. Je fais alors ce qu'il dit j'ouvre la fenêtre de ma salle de bain et me cache dans mon armoire. J'entends des pas dans l'escalier, ma porte s'ouvre rapidement, les pas se dirige vers la salle de bain.

-Les gars, la fille s'est enfuie par la fenêtre. Il faut la retrouver. Heureusement qu'on a le frère sinon le boss nous aurait tué. Les pas se font pressant et sorte de ma chambre pour rejoindre le salon. Je peux ensuite entendre la porte d'entrée claquer et des moteurs démarrer en trombe. Je suis restée ici, dans cette armoire pendant huit heures. J'étais dans le noir, tétanisée et n'ai cessé de pleurer encore et encore. Lui aussi m'avais abandonné j'avais seize ans et lui dix huit ans, je savais qu'un jour il prendrait son envol et que j'allais le perdre mais là c'était si brutal, si inattendu que j'avais mal, extrêmement. Qu'était-il arrivé à Taylor et à mon père pour qu'il me fuis comme le choléra, je sais que j'étais la cause des départs soudains dans ma famille, j'en étais consciente et cela n'arrangeait en rien ma peine. Ma mère est rentrée d'une soirée tôt le matin car oui depuis la disparition enfin l'abandon de mon père, ma mère ne fait que sortir et enchaîne les hommes. Ma mère est donc rentrée d'une beuverie et a crié devant l'état du salon suite à la lutte et s'est dirigée aussi vite que possible vers ma chambre. Elle sait que ma cachette serait l'armoire elle s'est donc pressée aussi rapidement que possible vers celle ci. J'étais je m'en rappelle étonné qu'elle se souvienne de cela étant complètement déchirée. Et quand elle m'a vu elle a poussé un autre petit cri sûrement que mon état n'était pas beau à voir. Elle m'a pris dans ses bras et m'a dit des choses qui se voulaient rassurantes mais rien sur le coup n'a réussi à me calmer.

-Pourquoi tous les hommes de ma vie m'abandonne ? Je répétais cette phrase inlassablement en me penchant d'avant en arrière pour essayer de me calmer. Mes pleures se sont transformés en sanglots puissant me provoquant des spasmes et j'ai commencé à faire une crise -encore-. J'entendais en fond mon prénom être crié mais j'étais comme dans une transe.

-Mia, réveille toi. Mia. Ce cri était plus fort que les autres et m'a donc réveillé. C'était donc encore un de mes souvenirs qui avaient dérivé en cauchemar. Mais cette fois ci j'étais en train de faire une crise, c'était la première fois qu'un cauchemar m'en avait apporté une.

-Comme dans l'avion, Mia regarde moi. Inspire par le nez, expire par la bouche. Je le fis et au bout de cinq minutes ma respiration était à nouveau normale. Ça va mieux ? Je hoche simplement la tête et me recouche. j'entends sa respiration qui est à nouveau paisible et un peu plus bruyante signe qu'il dort.