19.

600 28 0
                                    

Plus forte que ma maladie, en suis-je capable ?

Nous sommes dans l'entrepôt plus précisément dans la salle d'entraînement qui est bizarrement libre.

Jackson n'est que partiellement au courant de ma maladie, il sait que je suis malade mais ne sait pas de quoi. Je n'ai pas envie de lui dire et qu'il me limite car je suis sûre qu'il le fera. Je lui dis d'aller quand même doucement et de m'apprendre surtout des prises efficaces. On apprend enfin j'apprends doucement mais sûrement. Il me montre les zones qui mettent à coup sur un homme au tapis. Comme par exemple un coup de pied ou de mon poing dans la gorge ce qui bloque immédiatement la respiration. On s'entraîne pendant une heure doucement et je sens que je commence à peiner. Je décide donc de faire une pause et essaie tant bien que mal de reprendre mon souffle. Cinq minutes plus tard je suis enfin remise et il décide de me faire tirer, je suis excitée mais en même temps peureuse devant cet objet qui ôte tellement de vie. Il me donne un petit calibre pour commencer, il m'explique les bases comme pour recharger, comment viser. Après avoir à peu près tout assimilé je me lance en tirant dans la cible en face de moi. Je vide trois chargeurs puis ramène la cible, le résultat n'est pas si mauvais quelques balles bien évidemment ne l'ont pas touchés mais sinon dans les jambes, cœur et même la tête. Je suis assez fière de moi et Jackson semble l'être également. Je lui demande de m'apprendre le tire et le combat au couteau car je sais qu'avec mon endurance je ne peux pas réellement tenir un combat. Pendant plus de deux heures je m'entraîne sans cesse à lancer ce fichu couteau dans le centre de la cible, il faut croire que la persévérance paye puisque j'arrive maintenant sans difficulté à viser parfaitement le milieu.

Pendant deux journées entières mon temps libre se résumait à cela, m'entraîner. Je dois dire que mon organisme peine, je souffre. Je ne dis rien car j'ai envie de continuer, de me battre et de ne pas être faible. Alors je passe outre de mes douleurs et maux. Nous sommes encore dans la salle et je pense que la nuit est tombée vu que la salle est déserte. Je tape encore et encore dans ce sac de sable, j'en ai mal aux mains mais je continue coûte que coûte. Jackson à chaque coups me corrige et j'applique ses conseils. Il va nous chercher de l'eau pour nous réhydrater, j'en ai grandement besoin. Pendant ce temps là je poursuis mes frappes sans diminuer ma force. Je suis complètement vidée d'énergie mais le mental est plus fort que cette merde de maladie. J'enchaîne coup de pied et de poing, je tape un coup puissant avec mon pied dans le haut du sac et quand je redescendant mon pied je me sens tourner de l'œil. Je suis obligée de mettre mes mains sur mes genoux pour calmer mon tournis et mes quintes de toux. Je ne cesse de tousser et je remarque avec effroi que sur le carrelage plusieurs tâches de sang s'y trouvent. Je passe alors ma main sur ma bouche et elle est couverte de sang. Une autre envie de tousser me prends et je continue inlassablement à cracher ce foutu liquide rouge. Je m'appuies contre le mur pour soutenir mon poids du corps, semblable à une masse. Je sens deux bras m'entourer la taille et m'aider également à tenir debout. Je tourne la tête rapidement et découvre sans surprise Jackson mais je ne peux le regarder plus longtemps puisque je crache encore du sang sur le sol. Jackson recule de surprise mais se ressaisit et attrape une serviette qui était accrochée et me la passe. Je m'essuies la bouche et il me donne ma bouteille, j'en bois plus de la moitié. Ma quinte s'est calmée et le sang ne coule plus. Je me glisse contre le mur et appuies ma tête sur celui-ci. Je respire longuement pour me calmer et reprendre mes esprits qui sont quelque peu troubles.

-J'ai le droit de savoir Mia. Je sais exactement de quoi il parle mais je n'ai pas le courage de répondre donc je ne dis rien.

-Mais merde Mia, je vis avec toi et je suis responsable de toi, de ta sécurité. Tu es atteinte d'une maladie mais je ne sais laquelle et si il t'arrive un problème je ne serais pas quoi faire. Tu ne me fais toujours pas confiance c'est ça ! Il a crié comme un fou et cela m'agace, il ne comprend rien lui non plus.

Le dernier espoir {terminé}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant