Le dernier espoir {terminé}

16.

On a tous une part d'altruisme en nous, qui sommeille dans nos entrailles et qui ne demande qu'à se réveiller.

La nuit a été courte pour Jackson et moi. Il m'a expliqué qu'il était au courant de tout, grâce à une lettre qu'il a reçu de la part de Taylor. Il me soutient à cent pour cent dans cette merde. Il va m'aider j'en suis sûre. Le plan qui est prévu est possiblement faisable mais je ne dois pas me louper un seul instant. Sinon c'est finit de moi et de ma famille. Nous avons toute la nuit élaboré et mis en place les différentes stratégies. Et nous sommes exténués. Je suis actuellement dans le lit de Jackson avec lui même à mes côtés. J'ai le cerveau en ébullition avec toutes ces révélations, ces questions. Je me sens également coupable d'être là, seule sans Anastasia et Sean. J'ai demandé enfin j'ai supplié Jackson de mettre au courant Sean mais il a strictement refusé. Soit disant on ne peut lui vouer une confiance aveugle. Je suis vraiment embêtée de cela. Et puis la suite du plan va être compliquée, si on ne le met pas au courant mais Jackson à apparemment tout prévu.

J'ai réussi à dormir quelques heures mais j'aurais sûrement besoin de sommeil supplémentaire mais je n'y arrive pas. Je me lève donc et vais directement dans la cuisine pour me préparer un bon café pour pouvoir tenir toute la journée. Je suis assise sur le plan de travail, mes jambes bougeant en rythme de la chaîne stéréo que j'ai préalablement allumé. Je chante sans m'en rendre compte One Dance de Drake et je suis tellement entraînée par la chanson que je descends du plan et commence une danse endiablée. Je suis concentrée et je ne remarque pas tout de suite Jackson qui se tient contre l'encadrement de la porte à me regarder. Dès que je le vois je m'arrête net dans mes mouvements et le fixe rouge comme une tomate gênée d'avoir étais prise sur le fait. Il a sourire en coin qui m'exaspère.

-Arrête de te moquer de moi. Je baisse la tête honteuse et me retourne sur le plan de travail pour finir mon café.

-Je ne me moque pas de ta danse, je me moque de ta gêne.

-C'est quasiment la même chose tu sais. Je relève le regard vers lui et hausse un sourcil.

-Peut être. Il s'approche de moi et se place en face. On se regarde fixement dans le blanc des yeux. Je me sens attirée par lui comme par un aimant, je ne comprends rien. Pourquoi m'attire t-il ? Mais je pense aussi à Sean, je ressens également des choses pour lui. Je lui en suis tellement reconnaissante de m'avoir fait échapper à l'enfer de cet hôpital et puis il est tellement gentil et prévoyant avec Anastasia. Mais plus, dans ma tête j'énumère des raisons de mon attirance pour Sean plus je me rends compte que ce n'est pas vraiment de l'attirance. Je suis comme en sécurité avec lui, il m'apporte de la stabilité en fait. Je ressens certes de l'attachement, de la reconnaissance mais est-ce pour autant de l'amour pur et dur. Je me pose réellement cette question. Alors qu'avec Jackson c'est tellement différent, je suis réellement comme happée par son aura, par son charisme. Il est tout simplement un ensemble attirant. Et puis j'ai toujours aimé les brutes comme on dit, Sean n'en n'ai pas réellement une. Je suis perdue entre mes sentiments, c'est le flou totale. Je ne sais par quel moyen mais on s'embrasse. Mais pas un baiser timide non, on s'embrasse avidement, passionnément comme si notre existence en dépendait. C'est tellement fort que je manque de chavirer et il m'allonge sur le plan de travail. Il approfondit cet échange et je perds pied je suis bizarrement vidée d'énergie mais pourtant tellement réactive. Il se décolle de moi et laisse une traînée de baiser humides de ma mâchoire à mon oreille, où il semble avoir trouvé mon point sensible puisque je suis dans l'obligation de retenir un gémissement. Je sens ses mains se glisser sous mon tee-shirt ce qui ne me dérange en rien jusqu'au moment où je le revois dans cette voiture et ce souvenir me glace sur place. Je sais intimement que les choses sont tellement différentes mais mon cerveau fait un lien direct avec la situation. Je me dégage alors anormalement de lui et me place de l'autre côté de l'îlot central. Il me regarde perdu de mon changement d'attitude si brusque. Je n'ose le regarder dans les yeux trop honte d'avoir gâché ce moment. Je l'entends s'approcher mon corps veut partir loin de lui mais mon cœur lui refuse et je me bats intérieurement pour ne pas bouger et m'éloigner de lui. Il me relève la tête et essuie mes larmes qui glissaient inconcevablement sur mes joues. Il semble comprendre car je vois ses traits se tirer signe d'énervement et de disputes intérieur chez lui.