Le dernier espoir {terminé}

21.

Les larmes qui ne coulent pas sont souvent les plus amères.

Je suis toujours sous le choque et je prends conscience que je ne le verrais plus jamais, je suis tellement accablée. Et puis mes larmes qui ne veulent pas couler me brûlent de l'intérieur. J'ai comme un blocage ou alors mon cerveau a décidé d'arrêter d'être une personne faible, sûrement. Mais c'est ce que je suis en réalité, faible et incapable d'avoir une vie normal. Non, je détruis tout, également ceux que j'aime. Si je l'avais cherché avant peut être serait-il encore en vie. Si je n'avais pas existé il n'aurait pas voulu me protéger. Il serait encore là, il serait là si je ne l'avais pas été. Mon frère se lève et me prend dans ses bras encore une fois.

-Je suis désolé mais je n'ai rien pu faire.

-Tu n'as pas à être désole, ce n'est pas de ta faute. J'aimerais lui dire que c'est la mienne mais je sais déjà qu'il nierait tout en bloque. À quoi ça sert de se confronter à un mur, à rien.

-Si tu le dis. Bon c'est quoi ton plan ? Je lui explique tout en détail et il semble assez d'accord à par sur quelques points mais ce n'est rien. J'essaie de penser à autre chose mais je n'y arrive pas. Je ne verrais réellement plus le sourire de mon père. Et je ne peux pas regarder Taylor dans les yeux, ils ressemblent trop à ceux de mon père. Exactement les mêmes. Mon frère me dit que je dois partir car cela fait longtemps qu'on discute et cela paraîtra suspect. Avant de partir il me dit que tout ira bien et que le plan tient la route, il me recontactera avant pour régler les derniers détails. Il m'embrasse et me dit qu'il m'aime et je lui réponds que moi aussi. Je m'ébouriffe les cheveux pour faire croire que je sors d'une excellente partie de jambes en l'air. Je sors sans difficulté et je marche un kilomètre et je tombe sur la voiture de Jackson je monte à l'intérieur sans dire un mot. Ce que j'aime c'est qu'ils ne posent pas de questions même si ils en meurent d'envie. On dépose premièrement Vanessa à l'entrepôt puis on va chez moi. Tout le long du trajet je n'ai pas décroché un mot. Je n'en ai pas trouvé le courage. On rentre et je file directement dans la salle de bain, je me fais couler un bain pendant ce temps là j'enlève la peinture qui me sert de maquillage. Je me déshabille puis rentre dans le bain, j'ai mis beaucoup de savon en conséquence il y a énormément de mousse. Je plonge la tête entière sous l'eau, j'ai l'impression que je suis enfin apaisée sous cette eau. Le silence éternel m'appelle et puis cela serait tellement simple. Il y aura obligatoirement un moment où je vais ouvrir la bouche et l'eau pénétrera dans mes poumons. Doucement l'oxygène se raréfia pour devenir nul. Je serais alors libérée de toute cette merde, c'est simple. Lâcher prise, j'en rêve depuis tellement longtemps. Mais je dois protéger ma famille, je me le suis promis et je tiens toujours mes promesses. Il faut que je remonte à la surface aussi bien maintenant que dans ma vie. Je dois me battre, je dois essayer de ne plus être faible. Je sors donc enfin la tête de l'eau et la pose contre le bord de la baignoire. Je réfléchis, j'étais si prêt du but mais en même temps tellement loin. Je commence à avoir froid je sors donc du bain et enfile un chandail à Jackson et des sous vêtements puis sors sur la terrasse et m'allume une cigarette. Et oui je m'abîme les poumons et alors j'en ai rien à faire. Cela m'aide un peu. Jackson arrive à mes côtés lui aussi une cigarette entre les lèvres.

-Parle moi Mia, je ne peux pas t'aider sinon.

-Mon père est mort. Je lâche ça mais dans ma voix aucunes émotions, un ton vide de toutes 'émotions. Je suis totalement vide et rien ne pourra y changer.

-Putain, les enculés je vais les butter. Ce que j'aime chez Jackson c'est qu'il n'est pas du genre à dire je suis désolé blabla, de toute façon les gens qui disent cela son absurdes pourquoi être désolé alors que ce n'est pas de leur faute, c'est la mienne.