::::Chapitre 1::::

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Chapitre 1: Les Favelas

A l'âge de 19 ans on est censé être en études, chercher son métier, trouver un but mais ce n'est pas mon cas. Je suis loin de cette réalité, loin de cette vie monotone où on fait ses premières expériences. Moi, Jane Halford je ne suis pas en études, je suis dans cette voiture me dirigeant vers ma première mission. Je suis une agent de police depuis quelques années et il y a trois jours mon patron m'a convoqué dans son bureau, m'annonçant que je partais en infiltration dans les Favelas. Oui, ce lieu rempli d'armes, de trafics et de meurtriers, attirant n'est-ce pas ? Je dois avouer ne pas comprendre le but de cette mission, mon boss m'a énoncé le nom de J, chef de gang. Ma mission est d'infiltrer l'organisation et de la faire tomber en arrêtant le chef, qui habite dans la Favelas il y a des années. Depuis son arrivée le marché a doublé. Etant donné mon âge et mon physique, soi-disant avantageux un gros bonnet de la police m'a mis en place.

Du coup me voilà dans cette voiture qui roule depuis maintenant 5 heures, d'après les deux idiots assis devant moi nous arrivons dans une dizaines minutes. J'avais le dossier qu'on m'avait remis dans les mains, je feuilletai les papiers pour la centième fois depuis que je suis assise sur ce siège.

Récapitulons l'affaire, il y a toujours eu un marché dans les Favelas mais depuis un an l'organisation est montée en flèche. D'après nos informations un certain "J" est derrière tout ça, pour arrêter ses affaires je dois m'installer dans les Favelas pendant un temps indeterminé, je dois trouver des indices pour le coincer. J'ai l'interdiction d'utiliser mon arme sauf en cas de danger de mort, ce que j'espère n'arrivera jamais.

"Vous devez rester en contact avec le poste chaque soir pour nous remettre les informations que vous avez récolté pendant la journée"

Je suis loin d'être libre dans cette affaire. J'essaye d'assimiler le plus de règles possible quand la voix du conducteur me sort de ma lecture, je ferme le dossier et relève les yeux vers lui légèrement énervée qu'il est interrompu ma lecture.

-On s'arrête ici, tu n'as qu'à suivre le chemin en sable pour arriver à la maison qu'on t'a prise. Ta baraque c'est la 59, les micros ne sont pas encore installés, essaye de passer inaperçu jusqu'à demain, tu es la fille qui ne cherche pas les problèmes d'accord ? Dès que tu arrives tu t'occupes d'installer les micros qui sont dans ce sac.

Il me pointe du doigt un sac à mes pieds, qui m'a l'air complétement vide. Je suppose que les micros sont invisibles.

-On te donnera les ordres tout les soirs à 23h56 pile, ne manque jamais l'appel au risque que quelqu'un débarque. Ca ruinerait ta couverture et la suite de la mission. A chaque appel tu donnes ton code, ton numéro d'agent si tu préfères, ensuite les ordres te seront donnés.

J'assimile tout ce qu'il me dit, il y a encore une fois beaucoup d'infos mais je dois le faire. Je suis pire que stressée, je ne veux pas sortir de cette voiture mais je n'ai pas le choix.

-Qu'est-ce que t'attends ?

Je lui lance un regard noir avant d'ouvrir la portière, il n'est que le taxi, il peut se la fermer. Je l'imagine bien à ma place, il se pisserai dessus j'en suis sûr. Je sors de l'habitacle en chopant le sac au passage, j'ouvre le coffre et sors ma valise qui ne contient presque rien. Il faut garder l'imagine de la fille qui n'a pas beaucoup de sous, je vis dans les Favelas je n'ai pas d'argent.

Je quitte les deux conducteurs sans un mot et commence à marcher pour rejoindre ma nouvelle maison. Le soleil tape fort sur ma tête, il fait chaud au Brésil c'est pas nouveau. Comme les rumeurs le disaient c'est complétement insalubre, les murs sont tous à moitié détruits, il y a des tags, des poubelles au milieu de la rue. Il règne une odeur d'égoût particulièrement charmante. Je ne vais jamais tenir dans cet endroit, j'assume aimer le confort, le vrai confort et je sens que ici je vais être loin de ça. Mon supérieur m'a dit que ça ne prendrai que quelques semaines pour choper J mais je n'y crois pas vraiment. Ca fait des années qu'il est installé ici, je ne vois pas pourquoi il tomberait aussi vite. C'est quand je vois une pancarte peint du numéro 59 que j'ai mon premier soupir de soulagement. Je sors les clées qu'on m'a passé et ouvre la porte en bois. Elle est tellement en mauvaise état que j'ai l'impression qu'elle va me tomber dessus.

InfiltrationWhere stories live. Discover now