::::Chapitre 41::::

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Quand nous rentrons de la mission tous le monde nous félicite, personellemment je veux juste rentrer chez moi, je suis crevée. Je vais prendre ma voiture quand Edward m'interpelle.

-On passe la soirée ensemble ce soir?

-Oui, vers 19 heure ?

-Adjugé ! Dit-il en me faisant un clin d'oeil.

Je monte dans ma voiture et retourne chez moi. Quand je suis enfin dans mon cocon je soupire de bonheur. Je ne peux pas mentir la mission était assez stressante et j'ai un besoin de réconfort. Je chope mon téléphone et appelle J. Je ne pense pas à pourquoi je l'appelle je veux juste entendre sa voix quelques secondes.

-Allo ?

-Salut..

-Qu'est-ce qui y'a ?

Son ton est sec et je sens qu'il n'a pas du tout envie de parler.

-Je voulais juste te parler un peu.. Dis-je hésitante.

-J'ai pas le temps Ella.

Ok c'est clairement le plus gros vent que je ne me suis jamais pris.

-Mais..

-Je dois y aller.

Et il raccroche comme ça. Je tombe de haut, la dernière fois qu'on s'est eu j'ai senti que je lui manquais et là le voilà sans expression. C'était vraiment pas le moment, moi qui avait besoin de réconfort putain. Sans le vouloir une larme commence à couler sur ma joue, un sentiment d'oppressement se place et serre ma poitrine. J'éclate en sanglot sans le vouloir et tremble de tout mon corps. Putain je suis vraiment mal. Je tape sur mon téléphone sans réfléchir.

"Va te faire foutre"

Voilà ce que je viens d'envoyer à J. Mais ce n'est pas suffisant, je ne suis plus triste mais en colère maintenant.

"Et enculé aussi, connard, chien de la casse"

Plus rien ne m'arrête, je vais pour lui envoyer encore quelque chose quand la sonnette de ma porte se fait entendre. Je regarde l'horloge, le temps est passé beaucoup trop vite, Edward est déjà là. Quand je lui ouvre il fronce les sourcils en voyant mes yeux rouges.

-Tu as pleuré ?

-La mission m'a perturbé, rien de grave.

-Viens là.

Il m'ouvre ses bras et je m'y cale sans effort. On s'asseoit sur le canapé, il commence à me caresser les cheveux. Ca me fait penser quand j'avais dit à J que j'adorais ça, ce qui me met encore plus mal.

-Ne me fais pas croire que c'est le stress qui te met dans cet état.

Je ricane contre lui et le serre davantage.

-Qui a blessé ma fille ?

Si je te le disais tu serais déçu papa...

-Tu te rappelles ce que je t'ai toujours dit ?

- Qu'il ne faut pas avoir honte de pleurer.

-Et ?

-Toujours relever la tête.

-Exactement, tu l'as toujours fait jusqu'à aujourd'hui et tu ne dois pas t'arrêter. Quand ton premier chat est mort, tu t'es relevé. Quand tu étais seule sans le vouloir, tu t'es relevé. Quand cette fille au lycée m'a insulté, tu lui as mis un pain et tu t'es relevé. Toujours se relever ma fille.

-Tu sais pourquoi je me relève toujours ?

-Non dis-moi. Sourit-il.

-Pour être un jour un parent exeptionnel tel que tu l'es avec moi.

InfiltrationWhere stories live. Discover now