::::Chapitre 40::::

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Quand j'ouvre les yeux après ma nuit de sommeil je mets au moins 20 secondes avant de comprendre que je n'étais plus à la Favelas mais bien chez moi. Je dois dire que ça m'a fait une sensation bizarre, hier soir j'étais assez heureuse de retrouver mon cocon mais ce matin j'ai presque envie de repartir en mission.

Ca doit être à cause du message vocal de mon père hier soir.

Je chope mon téléphone personnel que j'avais laissé ici et vois que personne n'a pris de mes nouvelles depuis mon départ. Quand au cellulaire de la mission j'ai deux messages, comme quoi j'ai plus de connaissances dans mon infiltration que dans ma vrai vie.

Ca en serait presque ironique.

Mon coeur rate un battement en voyant l'expéditeur. J m'a envoyé deux messages il y a maintenant une heure ce qui me fait sourire. Je suis à peine partie qu'il prend déjà de mes nouvelles.

"Quand est-ce que tu rentres ?"

"Réponds"

Et bien pas un bonjour, ni un "comment ça va?". C'est du J tout craché, aucune politesse. Il veut savoir quelque chose il ne va pas par quatres chemins. Je lui tape rapidement une réponse en voyant l'heure qu'il était, j'ai rendez-vous avec Edward dans une demi-heure, je suis donc déjà en retard.

"Dans une semaine exactement, si ça change je te le dirais"

"Et bonjour au passage"

Je me devais bien de lui lâcher une petite pique. Juste pour le plaisir. Après ça je me prépare le plus rapidement possible et repars au commissariat où je dois retrouver l'équipe qui va nous accompagner aujourd'hui moi et Edward.

En arrivant je remarque tout de suite les trois voitures blindés pour les missions à risques. J'ai comme une pression au niveau de la poitrine, je ne suis pas vraiment habituée à ces moments, mais apparement mes patrons veulent que je meure un peu plus tôt que prévus. Je marche directement vers l'arrière du bâtiment et retrouve Edward avec deux autres personnes. Quand ces derniers se retournent je grince des dents. Et merde..

-Tiens mais qui voilà ! Me raille t-elle déjà.

Edward soupire en l'entendant, cette journée commence très mal.

-Tu ne m'a pas manquée. Lui dis-je.

-Bon les filles vous arrêtez sinon vous restez ici.

Je grogne et rentre dans la voiture. Je pose d'ailleurs mon sac près de moi pour éviter que cette connasse s'asseoit à côté de moi. Cette "connasse" n'est autre que Lina, cette femme est la pire femme du monde. Comment la décrire ? Manipulatrice, menteuse, méchante, haineuse. Je vais m'arrêter ici même si j'en ai encore. Pour vous donnez un exemple elle a été ma chef de stage il y a des années et m'a mise une mauvaise appréciation pour que je ne puisse pas aller dans le secteur terrorisme.

-Jane enlève ton sac et arrête de faire l'enfant.

-Je ne vais pas m'asseoir à côté de ça !

Edward c'est très bien pourquoi je la hais et je ne comprends pas pourquoi il veut absolument qu'on soit proche. Je l'aime mais là il me les casse.

-Laissez là patron, je vais allez dans une autre voiture si elle ne veut pas changer d'avis. Dit Lina.

La voilà qui joue la gentille fille, sans défense. Je pourrais m'en fendre la gueule. Edward voit très clair dans son jeu d'actrice je n'en doute pas mais je sais aussi qu'il ne peut pas l'envoyer bouler sans respect, il était le chef. Je soupire et met mon sac à mes pieds d'un geste brusque, comme ça tout le monde sait que je ne peux pas me l'encadrer. Tout le monde s'installe je me décale quand même vers la fenêtre pour éviter tout contact avec le spécimen près de moi. Edward lui prend place sur le siège conducteur, à ses côtés un homme inconnu au bataillon s'asseoit aussi.

InfiltrationWhere stories live. Discover now