Malédiction de sang (en suspens)

Chapitre 13 : Partie I :

Coucou!

Décidément écrire un chapitre ne deux jours est difficile! Les idées ne venaient pas et maintenant que je suis lancée, j'ai du mal à m'arrêter.

C'est mes cours que vont faire la tête. --"

Bref! J'espère que ce chapitre va vous plaire et qu'il ne vous paraîtra pas trop brouillon. J'ai eu un peu de mal à retransmettre tout ce que je visualisais...

Bonne lecture à vous! Et j'attends vos avis!

(A recorriger.)

***

          Si elle désirait l'impressionner, c'était fait. Mais pas de la manière dont elle le voulait. Si la Protégée avait voulu être menaçante, Erwan ne voyait qu'une chose : elle était brisée. Elle paraissait plus bouleversée et déchirée que jamais. Dangereuse, elle l'était peut-être dans cet état. Néanmoins, elle ne lui évoquait qu'un petit chat perdu et sans défense sous les torrents déversés par le ciel endeuillé.

Il soupira et détourna le regard. La pluie mouillait ses cheveux corbeaux et glissait le long de sa peau refroidie. Son épée avait retrouvé sa place dans son fourreau. Plus rien ne l'en ferait sortir aujourd'hui.

- Ne compte pas sur moi. Je ne t'apprendrais pas à te battre.

Sa voix était aussi douce que l'eau qui gouttait en une symphonie interminable et intransigeante comme le froid qui engloutissait Iria. Erwan ne la lâcha pas du regard, jaugeant sa prochaine action. Mais c'était comme si elle était embrumée. Sa main tenait sa lame avec fermeté alors que tout son corps se secouait pour se délivrer de sa torpeur. La jeune femme le fixait sans vraiment le voir. Elle était juste là avec son épée et son envie de se battre. Le sorcier sentit la fatigue lui tomber avec lenteur sur les épaules. Se secouant tel un animal trempé, il entreprit de rentrer se mettre à l'abris.

- Pourquoi?

Le mot était si faible sous la pluie qu'il ne le perçut pas tout de suite. Arrivé à hauteur de la Protégée, il se tourna vers elle. Sa chemise se fondait à sa peau qui bleuissait. L'eau qui dégringolait sur sa tête semblait la délaver, lui ôter toutes couleurs. Iria était plus blanche que la mort. Ses yeux si bleus ressortaient à peine sur sa peau de porcelaine. Ils étaient là mais ne parcouraient pas le monde avidement comme à leur habitude. Ils étaient aussi éteints que leur propriétaire. Fixant sur les arbres verdoyants, loin des joues creusées de la Protégée, il sentit son cœur pesait avec la lourdeur dans sa poitrine.

- Parce que tu n'es pas en état.

Il surprit l'agacement d'Iria dans le tressautement de sa lame. Un agacement qui retomba aussi vite qu'une pierre dans un lac. Sans lui lancer un regard, il se remit en route vers la chaumière. Une lame pesant sur sa colonne vertébrale l'arrêta net.

- Je peux me battre et je le veux.

La présence de son épée sur son flanc était aussi vive dans son esprit que celle en équilibre contre son dos. Il pivota légèrement dans la direction de son agresseuse. Les yeux rougis et les paumes blanches, elle était une bien piètre menace. Sa magie l'enjoignait à saisir sa lame et à la délivrer. L'appel était extrêmement tentant. Il déplia lentement les doigts à quelques pouces de son pommeau.

- Ôte immédiatement ton épée et rengaine-la, Iria.

Le regard pâle n'en demeurait pas moins déterminé lorsqu'il rencontra le sien. Erwan sentit sa magie se presser contre ses côtes, repoussant peu à peu la pierre qui plombait sa poitrine.