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Relisez les parties précédentes pour vous remettre dans l'histoire, sinon vous allez rien comprendre mdr. Désolée de l'absence mais je suis vraiment épuisée par les cours mdr je dors tout le temps et j'ai beaucoup de boulot, je préfère laisse wattpad de côté pendant quelques temps. Bonne lecture mes kiki !

***

Je monte les escaliers et plus je grimpe plus la boule est présente. J'ai toujours été une grande timide, à la moindre parole adressée j'en perd tous mes moyens, je rougis et bredouille des choses incompréhensibles. Aïda est une femme formidable et très gentille mais me retrouver en présence de sa famille me met quelque peu mal à l'aise, surtout pour manger. Ma hantise c'est d'avoir un bout de bouffe coincer entre les dents, et de sourire. Ce genre de honte phénoménale qui peut m'arriver à tout moment. Mon ascension est longue et le minot me lance de petits regards de temps en temps.

- Tu t'appelles comment ?

X - Euh.. moi ?

Ses oreilles deviennent toutes rouges et je ne peux m'empêcher de sourire, il est trop mignon.

X - Emre. Je m'appelle Emre.

J'hoche la tête et nous arrivons devant la porte du cinquième étage.


***

Il toque trois coups rapides et nous patientons devant la porte, tous les deux gênés. Lui se balance d'un pied sur l'autre, les mains dans les poches en faisant tout pour éviter mon regard. Même si je ne le connais pas, j'éprouve de l'affection pour ce petit bout. Les bébés sont une pur merveille de la nature, et la présence d'un enfant me fait penser à ma cousine d'amour, Nedjma. J'espère qu'elle va bien. Elle est si loin de moi... Aussi loin que je me souvienne, c'est la première fois que nous sommes séparées aussi longtemps. Je la considère plus comme une petite sœur que comme la morveuse de ma tante. Elle est adorable, elle a de grands yeux bleus hérités de sa mère, ils sont si grands qu'ils bouffent la moitié de son visage. Elle a des cheveux couleur corbeau, toujours ébouriffés et plein de nœuds. Il lui manque deux dents dans son imparfait délicieux sourire. Oh oui, ma petite chérie me manque énormément. Et c'est sur cette pensée que la porte s'ouvre enfin, laissant apparaître Aïda la mine réjouie.

***

Aïda - Alors, comment ça va ?

- Hamdolah ça va...

Aïda - T'as regarder pour la faculté ?

- Oui oui, je vais aller voir pour les inscriptions inshaAllah

Aïda - Ah oui inshaAllah c'est important les études hein !

Elle attrape mon gilet et le pose sur le dossier de la chaise.

Aïda - Assis toi, fait comme chez toi ! EMRE VIENT LA MET LA TABLE !!

Tandis qu'Aïda, qui est un véritable moulin à paroles, me parlait, son fils s'activait à disposer les verres. J'en comptais 6, il manquait encore 3 personnes et ça me rongeait. Trois coups retentirent de nouveau et un sourire apparût sur le visage d'Aïda.

Aïda - Ils sont là ! Va ouvrir mon chéri, on passe à table ensuite.

Le minot galopa jusqu'à la porte, l'ouvrit, et trois hommes entrèrent. Mon Dieu ce que c'était gênant... Je ne suis pas une fille anti relation hommes/femmes, mais je suis terriblement mal à l'aise en présence d'hommes inconnus, ça m'intimide beaucoup. L'un d'eux posa un bisou sur le crâne d'Emre et j'en conclus rapidement que c'était son père, et donc le mari d'Aïda. Derrière lui, il y avait l'homme des légumes, "Omar", celui qui tient l'épicerie ; et à ses côtés se tenait un mec qui était dans ma tranche d'âge, nos regards se croisèrent et j'en fus stupéfaite. Jamais de ma vie je n'avais vu un regard si bizarre, on dirait qu'aucunes émotions ne circulent dans son corps. Mon regard se déplace et j'observe Aïda avec acharnement bien que je meurs d'envie de recroiser ses prunelles. Elles sont si étranges que ça m'attire.

Aïda - Radia je te présente mon mari Mohamed, tu as déjà rencontré Omar.

Ces deux derniers se tournèrent vers moi et m'offrirent un sourire.

Aïda - Et ce malpoli qui ne m'a toujours pas dit bonjour là c'est ...

Ne la laissant pas finir, un petit rire s'échappa de sa bouche et il serra Aïda dans ses bras. Elle le lâcha et se mit à observer son visage qu'elle avait caler entre ses mains.

Aïda - Qu'est ce que t'es beau mashaAllah.

Je me mis à chercher où est ce qu'elle trouvait cette beauté, il avait d'énormes cernes qui viraient au violet, ses yeux n'avaient rien d'extraordinaire ils étaient seulement marrons sans vie. Ses joues étaient creusés, et ses lèvres étaient roses, elles ressortaient vis à vis du reste de son visage que je qualifierait de "neutre". Il n'était pas beau. Selon mes critères, bien-sûr. Il n'était cependant pas moche. C'est le genre de garçon qu'on croise tous les jours dans le bus, à l'arrêt de métro ou encore à la fac, le genre de mec si banal qu'on ne le remarque même pas.
Je le détaillais ouvertement, ça peut paraître impoli certes, mais depuis petite je fais ça. En observant le visage et l'attitude de chacun j'essaye de savoir qui ils sont et ceux qu'ils cachent. Lakhdar me le reproche souvent, "t'es pas une magicienne qui lit dans l'esprit Dia, arrête tes conneries", mais ça ne m'empêche pas de le faire. Je m'imagine toutes sortes de scénarios, cette pauvre fille qui tient la caisse de Leclerc et qui à l'air de se faire chier à mourir, que fait-elle en dehors du boulot ?

Il remarque que je le regarde, évidemment. Et il m'observe à son tour, il me détaille de haut en bas, me mettant dans une position de malaise intergalactique. Il se contente de s'asseoir, de prendre Emre sur ses genoux et lui sortir un petit cadeau de son manteau.

X - Tiens beau gosse, regarde ce que je t'ai ramener.

Emre - Waouuuuh  c'est le fifa de chez toi ?

X - Ouais, j'ai pris le 17 donc tiens c'est pour toi.

Emre - Maman t'as vu il m'a passer fifa 16 !!!

Aïda - Oh non... il va plus quitter l'écran t'aurais pas du !

Mister X ricana et pinça la joue d'Emre.

X - Dès que tata dis STOP, tu m'arrêtes la play d'accord ?

Emre - Oui promis wAllah merci Ouss t'es le meilleur wAllah wAllah wAllah !!!!

Sa mère se tapa les joues tout en souriant et elle apporta le plat sur la table.

« Soleil de mes nuits »Where stories live. Discover now