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Bonjour 😘. Une toute petite partie que j'avais tapée mais pas publiée. Je me mets tout de suite à écrire une suite, surveillez vos notifications hihi

***

Allongée sur mon lit, la tête littéralement dans les nuages puisque je contemple mon plafond et ses motifs, son bleu azur, ses gros nuages blancs qui me semblent bien moelleux... Je me perds dans mes pensées. Je pense à tout, et à la fois à rien. Le silence de l'appartement me pèse, il n'y a pas un bruit, et ça me permet que trop bien de réfléchir.

J'estime Oussama, ou du moins je l'estimais. Je l'ai connu, et je sais que c'est un homme bien, il est aimable, gentil, et généreux. Je me suis toujours sentie en sécurité à ses côtés. Et cela m'étonne. Si c'est un taulard, comment se fait-il qu'il ne soit pas méchant ? Pourquoi a-t-il un bon fond ? Comment un homme bien peut-il finir entre quatre murs ? Toutes ces questions m'angoissent, surement parce qu'elles remettent en cause toutes mes certitudes.

Quel mal a -t-il fait ? Car il en a forcément fait. On ne va pas pour rien en prison, je ne suis que trop bien placée pour le savoir. Je ne sais même pas si je vais réussir à m'endormir. Ça me tracasse.

Mon téléphone vibre faiblement. C'est un message d'Irem. « Je passe te récupérer en voiture demain matin beauté. ». Je répond un petit merci avant de rester bloquer sur mon téléphone. Je n'ai peut être pas le courage d'affronter Oussama en face, mais le téléphone peut me servir d'intermédiaire.

J'hésite de longues minutes, les doigts en l'air, prêtes à tapoter mon écran. J'inspire un grand coup avant d'écrire le premier message depuis 2 semaines :

- Pourquoi t'étais là bas ?

Je n'ai même pas envie de nommer cet endroit de malheur. Allongée à côté de mon téléphone j'attends patiemment une réponse. Je perçois le petit distribué, puis après quelques minutes le fameux LU. Mon cœur accélère, et je me met soudainement à flipper. Putain ouais, j'ai peur de sa réponse. Imaginez que ce soit un violeur, ou un tueur ? Un trafiquant d'armes ou je ne sais quelle connerie ? Putain je l'ai fais entrer chez moi, alors que c'est peut être un psychopathe.

Les minutes passent, et je n'ai toujours pas de réponses. Très bien... Histoire de me remonter le moral, je décide d'appeler Nedjma afin qu'elle me remonte le moral. C'est Ezia qui décroche au FaceTime.

Ezia - Regarde bébé c'est qui ???

La bouille de Nedjma apparait, et son sourire s'étend sur tout son visage.

Nedjma - Didiiiiiiii
- Ca va mon bébé ?
Nedjma - Je suis PAS un bébé
- Je sais, ça va ma princesse alors ?

Elle m'offre son petit sourire de chipie et attrape le téléphone des mains de sa mère. Elle se met à parler, encore et encore, elle me raconte toute sa petite vie, ses activités, ses copines... Elle ne s'arrête pas. Et ça me fait du bien. Je n'ai besoin de rien faire, je suis juste allongée et je regarde sa petite bouille me faire son sketch, elle est si belle, si joyeuse, ma cha Allah. Une demi-heure passe, et maintenant une heure. Mon coeur serré se détend peu à peu, elle est une sorte de petit médicament magique.

Alors que Nedjma m'expliquait ce que sa maîtresse lui avait raconté concernant les poissons rouges, l'interphone sonne. Je ne calcule pas vraiment, surement un petit qui a oublié ses clés, il sonnera chez quelqu'un d'autre. Mais ça re sonne.

J'attrape mon téléphone et me dirige vers l'interphone. J'appuie sur le petit bouton et la caméra s'allume. Et il est là, devant mes yeux, son regard dirigé vers la caméra, et j'ai même l'impression que c'est moi qu'il regarde.

Nedjma fait sa folle au téléphone, et moi je suis pétrifiée. Je suis laide comme un poux, en pyjama, et je suis psychologiquement pas prête à l'affronter.

« Ouvre Radia ».

Sa voix crépite un peu et j'ai envie de m'évanouir. Oh putain mais qu'est ce qu'il fout là ?!

« Soleil de mes nuits »Where stories live. Discover now