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Coucou les filles, avant toute chose je vais clarifier un point : oui je met du temps à poster, et j'en suis désolée. Mais n'oubliez pas, s'il vous plaît, que j'ai une vie à côté. J'ai passée une très dure année de cours, je suis maintenant en vacances c'est vrai, mais je rattrape le temps perdu. Ça faisait je ne sais combien de mois que je n'étais pas sortit aussi longtemps avec mes copines ect. Je pense que vous pouvez comprendre que je veuille profiter un peu. Pas de panique pour la suite, je l'écris au fur et à mesure. Je ne suis pas beaucoup présente sur wattpad et je m'en excuse mais n'oubliez pas que j'ai auuussssssi ma vie, le ménage, les courses, les copines... bref tout comme vous quoi. J'arrive pas à être dispo régulièrement. Bref, en attendant j'écris souvent, je ne poste juste pas. Mais y'a une tonne de suites qui vous attends mdr pas de soucayyyy. Voilà, gros bisou eT merci pour tous vos commentaires et messages privés gros love ♥️♥️♥️

***

Il marchait quelques mètres devant moi, comme d'habitude. Sa capuche était négligemment posée sur son crâne, et son sweat, trop grand, lui donnait l'effet d'une petite patate. Je ne sais pas comment expliquer à quel point le savoir près de moi me réconforte, et me rassure. On va dire que je suis sentimentalement instable, pour ne pas dire fragile, et me sentir au cœur des messes basses de tout un quartier m'a filé les jetons. Je n'aime pas qu'on parle de moi, ni de ma famille, comme la plupart des gens je pense. Je préfère la discrétion, qu'on ne me conaisse pas, être invisible, inconue, et me porter à merveille. Les gens ont des sales langues, du vice et beaucoup de jalousies. Ils veulent te voir réussir, bien sûr, mais jamais mieux qu'eux. Alors ceux qui te sourient aujourd'hui te planteront demain. L'humain est malsain. J'attrape une mèche rebelle qui me chatouille la joue et la place derrière mon oreille, ce qui me fait remarquer que ma main tremble. Elle est gelée, et elle tremble. Je serre mon point fort, à tel point que mes phalanges jaunissent, j'espère peut-être que cela la rechauffera.

Le pire dans tout ça, c'est pas qu'on blablate sur les Saqa. Le pire, c'est que mon père habite à dix minutes de chez moi, et qu'il risque de me croiser. Il m'effraie. Mon ventre se tord rien qu'à l'idée de le croiser. Il a fait de la prison. Il est méchant. Il est mauvais. Les gens biens ne vont pas en prison.

Oussama me lance un petit coup d'œil par-dessus son épaule, et attend que j'arrive à son hauteur.

Ouss – Tu veux pas me dire c'qui c'est passer hein ?

- C'est rien d'important.

Ouss – Comment quelque chose de pas important peut te mettre dans cet état-là alors ?

Je n'ai franchement pas envie de lui raconter ma vie, mais je n'ai pas non plus envie de lui mentir.

- Enfaite si, c'est important mais...

Ouss – Mais tu veux pas en parler.

Il m'offre un franc sourire, et sa fosette apparaît. Je fonds, littéralement. Ce petit défaut est sublime. Ses yeux, si inébranlables, si vides, si simples, m'observe avec douceur. J'hoche la tête pour simple réponse et on se remet à marcher. Peu de temps après, nous voilà devant la résidence. Je me poste face à lui, et encore une fois j'ai envie de lui dire merci, même s'il n'a rien fait. Il a ce petit quelque chose qui m'apaise, et qui me fait du bien au quotidien.

- Merci de m'avoir raccompagnée.

Il hoche la tête et rabat un peu plus sa capuche sur ses yeux. Ma main, toujours tremblante, s'occupe à taper le code sur l'interphone. Le bip sonore se fait entendre quand il l'attrape au vol. Sa main est chaude, et ça me surprend. Je ne sais pas pourquoi, mais je m'attendais à une main dure, et froide. C'est bien le contraire, son contact est doux, et chaud.

Ouss – Crispe pas ta main comme ça, tu vas avoir une crampe.

Sa remarque me fait sourire, sans vraiment savoir pourquoi.

- Ca me soulage.

Il ne répond rien, et reste juste en face de moi, ma main dans la sienne. Je vois à peine son visage, caché par sa capuche. J'ai envie de le voir, son regard. J'ai envie de rencontrer ses yeux à nouveau. Depuis la première fois où l'on s'est vu, ils m'obsèdent. Il a un regard si... perturbant. Intéressant. C A P T I V A N T.

Ma main part à la rencontre de son visage, et j'hésite un instant. Je ne sais pas si je dois me permettre de le toucher. Mon regard s'attarde alors sur ma deuxième main, emprisonnée dans la sienne. Il ne s'est pas gêné lui, alors pourquoi je le ferais ?

Je me hisse sur la pointe des pieds, et tire sur l'arrière de son crâne. La capuche retombe sur ses épaules, et je le vois clairement Oussama. Mon œil tilte directement sur son énorme cocard à l'œil gauche, il est rouge-violacé, très moche. Il détourne le regard, un peu mal à l'aise. Mon doigt s'approche un peu plus, et je touche du bout des doigts cette tâche mauve. Son visage se crispe, et il sert les dents. Il a mal.

- Qu'est ce qui t'est arrivé ?

Ouss – Rien d'important.

Il esquisse un petit sourire, et tente de remettre sa capuche, mais je l'en empêche.

- Dis moi ?

Ouss – C'est rien Radia, rentre t'as pas l'air bien.

- Toi non plus.

Ouss – C'est vrai. Mais moi j'ai l'habitude.

Il tapote le haut de mon crâne, comme si j'étais une gamine de 7 ans.

- Moi aussi figure toi.

Il a ce petit rictus malicieux, mais moi j'ai pas tellement l'envie de sourire.

- Raconte.

Ouss – Toi raconte.

- Toi d'abord.

Ouss – Raconte moi, et j'te raconte.

- Dis wAllah ?

Ouss – Le coran, tu crois j'suis un gamin ou quoi ?

Une bourrasque de vent balaye mes cheveux, et je retape le code sur l'interphone. Je retire ma main de sa poigne, et je pousse la porte d'entrée, lui faisant signe de me suivre. Je pense que pour raconter quelque chose, il vaut mieux être assis. Et les escaliers de l'immeuble semblent avoir été créés pour ça vu que tout le monde se sert de l'ascenseur. Il se pose à mes côtés, les jambes écartés, la tête penchée vers le sol. Il semble porté toutes les misères du monde sur ses épaules, et je vous jure qu'il me fait pitié. Pas dans le sens péjoratif, mais dans le sens où j'ai envie de prendre tout son malheur, et lui donner que du bonheur. Malheureusement, ni moi ni personne ne peut faire ça. Mais j'ai bien envie de savoir ce qu'il a. Je veux savoir pourquoi il semble toujours si vide, si triste, si seul. J'ai envie de rencontrer le Oussama, celui du fond. Pas celui qui me sourit, qui fait le petit gentleman. Je veux rencontrer Ouss.

***

Si ya du monde je tape la suite là tout de suite, jsuis chaud bouillaaaaaaaante. Love.

« Soleil de mes nuits »Where stories live. Discover now